Le ministre de l�Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a convi�, hier, les membres de la F�d�ration nationale des associations de parents d��l�ves � une r�union de travail pour d�battre sur la rentr�e scolaire et les probl�mes rencontr�s au sein des �tablissements scolaires. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - A vrai dire, la pr�occupation du ministre d�passe de loin l�ordre du jour de cette r�union. La participation de certains chefs d��tablissement et d�inspecteurs � la gr�ve de trois jours, � laquelle ont appel�e les syndicats autonomes de la Fonction publique, semble inqui�ter le d�partement de Benbouzid qui chercher � se donner les moyens de discr�diter ce genre de mouvement social. En r�unissant les parents d��l�ves, le ministre n�a point �voqu� la rentr�e scolaire et les conditions de son d�roulement. Il a plut�t ax� son intervention sur la n�cessit� de mobiliser la soci�t� civile pour d�fendre les int�r�ts des �l�ves � l�int�rieur des �tablissements scolaires. Il a annonc�, � cet effet, la promulgation, dans les jours � venir, d�un d�cret ex�cutif rendant obligatoire la pr�sence d�une association de parents d��l�ves dans chaque �tablissement scolaire. Veut-il en faire un partenaire social ou un moyen de casser la mobilisation du personnel de l��ducation, qui s�exprime de plus en plus ? L�avertissement lanc� par le ministre aux inspecteurs de l��ducation, pr�cisant qu�ils seront s�v�rement contr�l�s, est r�v�lateur de la d�termination du ministre � faire payer � cette frange du personnel �ducatif sa participation � la derni�re gr�ve de trois jours. Il ira jusqu�� les qualifier de manipulateurs. �Ce sont eux qui poussent les enseignants et les chefs d��tablissements � la revendication�, dit-il, en ajoutant : �Nous allons leur couper l�herbe sous le pied. On ne va pas se taire. Ils feront l�objet d�un suivi r�gulier.� A entendre le ministre, les inspecteurs de l��ducation seraient devenus de vulgaires perturbateurs, qu�il faut �liminer. Ne sont-ils pas de simples fonctionnaires qui appliquent � la lettre les directives de son d�partement ? En quoi les inspecteurs d�rangent-ils, si leurs revendications se limitent � r�clamer le respect des droits consacr�s par les lois de la R�publique ? Ce n�est pas tout. Le ministre s�en est pris �galement aux directeurs des �tablissements scolaires. �Ce sont aussi eux, ces directeurs, qui vous emp�chent de vous structurer au sein des �tablissements. Ils ont des int�r�ts � prot�ger et refusent un regard externe sur la gestion des �tablissements �, dira-t-il aux parents d��l�ves. Selon M. Benbouzid une enveloppe de 20 milliards de dinars consacr�e aux cantines scolaires est g�r�e par les directeurs des �tablissements. Il est impossible, selon lui, de rationaliser les d�penses, vu le nombre important d��tablissements. De ce fait, le ministre veut faire jouer aux associations des parents d��l�ves le r�le de garde-fou concernant ces d�penses. Il convient de pr�ciser que le ministre a d�j� instruit la F�d�ration des associations de parents d��l�ves de cr�er 25 000 associations, mais celle-ci sera confront� dans la r�alisation de cet objectif, � des difficult�s au niveau du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. R. M. Recrutement de 1 400 enseignants Le ministre de l�Education nationale a annonc� le recrutement, dans les tout prochains jours, de 1 400 licenci�s issus des diff�rentes Ecoles normales sup�rieures (ENS). Cette mesure intervient pour combler le d�ficit en enseignants dans plusieurs disciplines, dans les r�gions enclav�es. Il s�agit notamment de renforcer les effectifs des enseignants de fran�ais et autres langues �trang�res.