La d�cision de participer � la prochaine �lection pr�sidentielle, qui aura lieu au mois d�avril 2009, sera rendue publique dans un mois environ, a d�clar�, ce jeudi, le secr�taire g�n�ral du parti islamiste El-Islah, M. Djahid Youn�s, en marge d�une rencontre-d�bat organis�e au si�ge de son mouvement � Alger. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � �La question de notre participation ou non � la pr�sidentielle d�avril prochain est � l��tude au niveau des diff�rentes instances du parti. Nous suivons de pr�s l��volution de la situation politique du pays et nous rendrons notre d�cision au moment opportun�, a expliqu� M. Djahid Youn�s. L��ventuelle pr�sentation d�un candidat unique avec Ennahda n�est pas � �carter, a laiss� entendre le SG d�El- Islah qui pr�cise que des discussions sont engag�es depuis quelque temps avec les responsables de ce parti autour de nombreuses autres questions. A noter que Ennahda et El- Islah ont scell� leur alliance au mois de juillet dernier et tentent de rassembler autour d�eux les autres acteurs de la mouvance islamiste. Cette alliance s�est faite sans la participation du MSP. �Nous militons pour une large alliance au sein du courant islamiste et nous sommes pr�ts � travailler avec nos fr�res du MSP�, a ajout� notre interlocuteur qui avoue, toutefois, n�avoir adress� pour le moment aucune invitation aux dirigeants du parti de M. Soltani qui s�est fait une place dans le camp du pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika. �Le MSP est actuellement occup� � d�autres t�ches et notre alliance avec Ennahda est au stade de la coordination. Mais nous ne voyons aucun inconv�nient � ce que le MSP et d�autres personnalit�s politiques de notre courant participent � la construction d�une alliance forte et capable d�apporter un plus � notre pays�, s�est-il justifi�. El-Islah ne trouv� pas d�inconv�nient de participer � la pr�sidentielle aux c�t�s de M. Bouteflika et estime que les jeux ne sont pas encore faits, contrairement � ce que d�clarent des politiques avis�s. �Notre candidature n�est pas du tout conditionn�e par celle de M. Abdelaziz Bouteflika. Notre participation peut r�pondre � des objectifs autres que celui de gagner la pr�sidentielle qui ne peut revenir qu�� un seul et unique candidat �, a-t-il d�clar�, en opposant un niet cat�gorique � la pr�sence des observateurs �trangers lors de cette �ch�ance. �L�op�ration du changement revient de droit aux seuls Alg�riens. Ceux qui appellent � la pr�sence des observateurs �trangers sont ceux qui s�engagent dans des aventures politiques ayant pour but de sauver la face. Les partisans de cette id�e cherchent seulement � justifier, devant leurs militants, leur participation � cette �lection�, a-t-il encore pr�cis�. Par ailleurs, M. Dajhid Youn�s a estim� que la r�vision de la Constitution ne s�imposait aucunement m�me si El-Islah approuve le principe de la protection du patrimoine historique et du renforcement des symboles patriotiques de l�Alg�rie. L�introduction de nouveaux articles concernant la place des femmes dans la soci�t� et sur le terrain politique r�pond � des objectifs purement politiciens, selon notre interlocuteur qui d�nonce l�absence de d�bat et le musellement des libert�s collectives et individuelles. Le leader d�El-Islah estime que le courant islamiste a �t� marginalis� et continue � subir des pressions, emp�chant son �panouissement. Il accuse le courant la�que, qu�il consid�re minoritaire dans les institutions de l�Etat, d��tre derri�re les malheurs des partis islamistes. Il oublie, toutefois, de dire que les islamistes sont les premiers � r�colter les fruits des deux mandats successifs de M. Bouteflika qui leur a accord� plus d�une concession, avec notamment sa politique de r�conciliation nationale. El-Islah et Ennahda plaident pour la cr�ation de banques islamiques en Alg�rie, estimant que les autres politiques �conomiques (communiste, socialiste et capitaliste) ont montr� leurs limites et qu�il est temps pour le monde musulman de s�imposer.