L�Etablissement Arts et Culture de la wilaya d�Alger a rendu, mercredi et jeudi derniers au complexe La�di-Flici, un vibrant hommage au grand ma�tre de la chanson cha�bi, El-Hadj M�hamed El-Anka. Beaucoup d��motion et de reconnaissance aux m�rites du d�funt, qui, rappelons-le, est d�c�d� le 23 novembre 1978 � l��ge de 71 ans, ont �t� ressentis lors de cette comm�moration qui a �t� c�l�br�e dans la dignit� tel qu�El- Hadj M�hamed El-Anka le voulait de son vivant. �Le ma�tre exer�ait dignement son art et nous nous devons de respecter sa grandeur apr�s sa mort�, nous dira Redouane Mohammedi. Et m�me les communications tournant autour du th�me g�n�rique �Le cha�bi et la ville� ainsi que d�autres d�bats donn�s par les pr�sents � cet hommage ont �t�, il faut le dire, � la hauteur du personnage. Ses amis et ceux qui l�ont connu n�ont pas tari d��loges � l��gard de la m�moire du ma�tre. �C�est lui (El Anka, ndlr), qui a r�nov�, voire fa�onn� le cha�bi d�aujourd�hui jusqu�� lui donner une �me n�ayant point exist� avant lui, notamment en introduisant dans son orchestre le banjo � partir des ann�es 1940�, dira Abderrahmane Khelifa, historien et auteur du livre Histoire d�El Djaza�r Ibnou Mezghena, tant il vrai qu�on lui doit aussi le m�rite d�avoir facilit� la compr�hension des textes, a priori ardue pour les non-initi�s. Pour Abdelhalim Tobal, chercheur dans la litt�rature populaire, la substitution de mots laborieux par de mots simples dans les qacidate a rendu un grand service pour la compr�hension des textes. Dans le m�me ordre d�id�es, Mohamed Touzout, auteur de deux recueils de po�sies de cha�bi, la passion d�El-Hadj El-Anka pour la perfection de son art a port� haut le flambeau de la musique ch�re � son ma�tre Mustapha Nador. Le fils d�El-Anka, Sid Ali, reconna�t que son p�re �tait �galement un chanteur engag� et l�a prouv� par trois fois. �En 1937, il a �t� tabass� � mort lors des �v�nements de Constantine parce qu�il a pris la d�fense de la cause alg�rienne, me racontait ma m�re. En 1962, il a chant� l�ind�pendance et en 1970, mon p�re s�est distingu� par Sobhane Ellah Ya latif, qui est un hymne � la jeunesse alg�rienne.� Mercredi, en soir�e, des chanteurs � l�image de Abdelkader Chercham, Kamel Bourdhib et Djamel Bensamet se sont produits. La cl�ture a �t� r�serv�e � des t�tes d�affiche � l�instar de Youcef Benyaghzer, qui a eu le premier prix du Festival de la chanson cha�bi de cette ann�e, de cheikh El-Yamine qui nous rappelle la voix de Ammar El-Achab, de Nour- Eddine Allan qui avait parfaitement repris Sobhane Allah yaltif, et enfin Mustapha Belahc�ne qui terminera la soir�e avec une reprise de la fameuse qacida, El Freq(la s�paration) du po�te alg�rien Mohamed Bensma�l. Cette qacida, nous fera savoir l�animateur de cet hommage, Dahmane A�ssaoui, a �t� �crite en 1856 en hommage aux soldats alg�riens engag�s contre leur gr� par les Fran�ais dans la guerre de Crim�e. Une sacr�e soir�e qui m�ritait d��tre port�e � l�attention du grand public via la t�l�vision. Mais dommage pour l�unique qui a rat� un tr�s passionnant spectacle.