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COLLOQUE NATIONAL SUR LA LITT�RATURE ORALE ET LES �CRITURES POSTCOLONIALES
Sur des chemins sinueux
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 12 - 2008

Louable initiative que celle prise par le chef du d�partement de fran�ais de l�universit� Hassiba Ben Bouali de Chlef, M. Kassoul Mohamed, et M. A�t Djida Mokrane, enseignant dans la m�me structure, de rassembler tous ces sp�cialistes de l'oralit� afin de remettre sur le devant de la sc�ne un patrimoine immat�riel, sciemment marginalis�.
Ainsi, ces lundi et mardi, des �crivains et des chercheurs, toutes tendances confondues, se sont relay�s pour agr�menter l'audience de connaissances plus subtiles les unes que les autres. Les intervenants nous ont r�gal�s des �uvres d'Edouard Sa�d, Mameri, Mimouni, Bendjelloun, Azzouz Begag. Tous ces textes comportent un message d'une importante frange de la soci�t� alg�rienne et le non-dit d'une culture orale ancestrale qui a permis � tous ces �crivains d'ext�rioriser leur personnalit�. En marge de ce colloque, on a pu noter l'intervention tr�s remarqu�e de M. Kouadri Bouali, sp�cialiste en toponymie et linguistique, qui nous a emmen� au pas de charge sur les chemins sinueux de la linguistique pour nous tremper dans les pages de la pr�histoire et nous combler de ses recherches dans ce domaine. Il soutient contre vents et mar�es que les idiomes, langues et dialectes sont issues d'une m�me source, comme l'homme d'ailleurs. Il pr�cise, en outre, qu'il existe deux grands courants dans le monde : les langues indo-europ�ennes et les langues s�mitiques. Il a corrobor� tout cela par des exemples frappants en mati�re de configuration de mots pr�sents dans les diff�rents dictionnaires, objet de son �tude en mati�re de linguistique propre. Pour donner plus de consistance � notre propos, nous nous sommes rapproch�s de M. A�t Djida qui a bien voulu nous �clairer sur le but d'une telle manifestation. Il nous r�pond que �ce colloque se propose d'ouvrir un nouveau domaine de recherche et d'encourager les �changes avec des chercheurs fran�ais dans le but d'impulser une dynamique nouvelle de collaboration avec des laboratoires d'autres pays francophones. L'importance de l'oralit� dans la litt�rature post-coloniale n'est plus � d�montrer. Il s'agit de contribuer � susciter un autre regard sur le ph�nom�ne litt�raire et la litt�ralit� saisies dans leurs dimensions transdisciplinaires (litt�rature, anthropologie, s�miologie), transculturelles (Maghreb, autres sph�res francophones). La langue fran�aise est le d�nominateur commun de cette litt�rature mais elle s'int�gre dans la dynamique propre � chaque r�gion. Elle doit �tre �tudi�e dans son contexte historique et linguistique. � Les communications ont �t� aussi passionnantes que le sujet choisi. On peut citer Mme Radia Abdelbari qui a trait� du fran�ais populaire dans le G�ne du chaba de Azzouz Beggag. Elle note que la litt�rature d'expression fran�aise se d�finit de moins en moins par un fran�ais norm�. Cette tendance est de plus en plus nette chez la nouvelle vague. Mme A�t Mokhtar, s'est attel�e � mettre en valeur ce flot de l'oralit� dans la Nuit sacr�e de Tahar Bendjelloun, et d'expliquer les raisons pour lesquelles il emprunte tant�t � la langue maternelle, tant�t au fran�ais. C'est dans le but d'enrichir son patrimoine oral. Mme A�t Sa�da a mis l'accent sur la g�ocritique de la litt�rature orale. Mme Dya Camelia, de l'ENS, � l'aide de l'Arch�ologie du chaos de Benfodhil nous a permis de comprendre le terme �itin�raire �, qui d�signe cette nouvelle �criture qui va au-del� des taxinomies g�n�riques. La construction du discours renvoie � une sc�ne th��trale qui met � l'�cart le narrateur. Mme Bekkat nous a pr�sent� l'�uvre d'�douard Sa�d. L�honneur de la tribu a �t� choisi par Mme Bentayeb pour nous faire remarquer que Mimouni a ressenti le besoin de se d�marquer du mod�le occidental. Dans ses �crits, il int�gre des �l�ments du r�cit traditionnel (contes, proverbes). Sari Ali Hikmet cite l'ironie dont est parsem� le texte de Yasmina Khaddra et qui trouve ses racines dans une tradition s�culaire. Mme Zerrouki va s'appuyer sur un ouvrage espagnol le Cimeti�re de Djelfade Max Aub pour pr�ciser le concept de transtextualit�. L'auteur a s�journ� en Alg�rie, dans les ann�es 1940, dans un camp de concentration comme d�port� de la guerre civile. Il est tr�s sensible au soutien moral des populations autochtones. Notre guerre de Lib�ration va faire resurgir ce souvenir. Il va alors produire cette nouvelle, dans laquelle il va jouer la fiction et la non-fiction, partant d'un �pisode un peu sp�cial. Il ouvre le pr�texte aux faits en jouant sur l'irr�alit� par le truchement de la r�alit�. Mme Sa�d explique comment les contes populaires aident les enfants et les adultes � r�gler des probl�mes psychologiques. Mme Bettouche a fait une analyse semiopassionnelle dans l'Amour, la Fantasia d'Assia Djebbar. Mme Boukella a trait� de l'apport de la tamusni dans la gen�se de la Colline oubli�e. M. Kassoul a suppl�� Mme Ghebalou pour exposer les strat�gies de l'oralit� chez Boualem Sansal. Les intervenants et les auditeurs n'ont pas tari d'�loges en direction des organisateurs qui ont eu une d�marche hautement intellectuelle. Ils ont illumin� le ciel gris et sombre de la culture � Chlef.

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