Le wali de Constantine s�est montr� plut�t peu �loquent hier dans sa rencontre avec la presse et les membres de la soci�t� civile de la commune du chef-lieu de la wilaya, une r�union tenue au si�ge de l�ex-universit� populaire en pr�sence de ses collaborateurs de l�ex�cutif et les �lus de cette commune. �Nous d�voilerons notre plan d�action au moment opportun pour qu�il soit toujours d�actualit� dira-t-il. A juste titre, il a r�p�t� ce qui a �t� d�j� dit s�agissant du projet de modernisation de la ville de Constantine, articul�, faut-il le rappeler, autour d�un nombre de projets structurants (le tramway, le pont g�ant, la ville universitaire, la r�habilitation de la vieille ville�). Une d�marche qui verra, selon ses dires, l�approbation du pr�sident de la R�publique � l�occasion de son prochain d�placement � cette ville. �Un travail scientifique gigantesque se produit dans ce sens par des sp�cialistes au niveau de mon cabinet et nous sommes arriv�s � la derni�re phase. De plus, nous avons d�j� entam� la pr�paration du terrain en �vacuant les locataires des sites concern�s par cette d�marche (Bardo entre autres). Une op�ration qui s�ach�vera au fur et � mesure de l��volution du projet (Chalet des Pins�)�, annoncera-t-il. Une satisfaction qui ne l�avait pas emp�ch� de s�en prendre aux gestionnaires des op�rations d�am�lioration urbaine, engag�es � coup de milliards de dinars � travers 19 sites pour la seule commune de Constantine mais, qui n��taient pas � ses yeux, aussi concluantes. N�anmoins, la question qui se pose est de savoir si ces op�rations s�inscrivent ou non dans le cadre de la modernisation de la ville des Ponts. Parce que m�me si l�am�lioration urbaine est une entreprise initi�e par le minist�re en charge du secteur, elle devrait imp�rativement r�pondre aux exigences d�une strat�gie globale de d�veloppement pour cette ville. En tout cas, le chef de l�ex�cutif ne s�est pas exprim� dans ce sens. Par contre, il a exhort� ses collaborateurs � consentir plus d�efforts en la mati�re : �L�am�lioration urbaine n�est pas l�affaire du directeur de l�urbanisme � lui seul. C�est l�affaire de tout le monde, des responsables de l�hydraulique, des travaux publics, de la conservation des for�ts, de l��nergie, des �lus� Il faut que ces op�rations apportent l�effet escompt� pour les populations�, indiquera- t-il. Sur un autre plan, ce responsable est all� jusqu�� prof�rer des menaces � l�encontre des journalistes de la t�l�vision et de la radio locale qui, selon ses termes, n�assument pas convenablement leur r�le en mati�re d�accompagnement du processus de d�veloppement. �A quoi sert une station de t�l�vision ? Elle devrait en principe �uvrer pour l�accompagnement de ce processus et nous servira de support pour s�exprimer aupr�s des citoyens et leur expliquer notre d�marche. C�est aux journalistes de la t�l�vision et de la radio de se rapprocher de nous pour chercher l�information et non le contraire. Qu�ils assument leurs responsabilit�s ! Sinon, je m�en occuperai moi-m�me, m�me si je devrais fermer cette station�, avancera-t-il, outr� par le fait que ses confr�res ne sont pas venus � son aide pour faire face � la protestation des exclus de la liste des b�n�ficiaires des locaux du nouveau march� de Daksi. A ce sujet, il affirmera que le dossier est clos et ceux qui s�estiment l�s�s n�ont qu�� le correspondre en indiquant dans leurs recours les noms des indus occupants. Comment peut-on savoir les noms de ces derniers alors que la fameuse liste des b�n�ficiaires n�a jamais �t� rendue publique ? En tout �tat de cause, le wali de Constantine n�a pas manqu� de rappeler les conditions dans lesquelles il a entam� la r�cup�ration du terrain et la reconstruction de ce march� et aussi les tromperies qu�il aurait d� constater dans les dossiers des pr�tendants aux locaux en question. �Plusieurs listes nous ont �t� fournies par des repr�sentants de ces commer�ants, par les services de s�curit�, les services de la commune� et nous avons d�couvert beaucoup de tromperies. Il y en a m�me qui m�ont pr�sent� une liste o� sont inscrits 12 membres d�une seule famille : la m�re, l��pouse, la s�ur, les fr�res� Nous avons fait un travail laborieux pour passer au crible ces listes. Et s�il y a des personnes qui s�estiment �tre l�objet d�injustice qu�elles nous fassent des correspondances et nous r�glerons leurs probl�mes. De toute fa�on, nous ne faisons plus du social et tout pr�tendant devrait s�acquitter des frais exigibles et fournir un registre du commerce et toute la paperasse appropri�e�, mart�lera-t-il. Enfin, il r�v�lera, avant de donner la parole � son directeur de la planification et de l�am�nagement du territoire (DPAT), que le centre-ville verra une transformation radicale en vertu du programme de modernisation. Des instructions ont �t� donn�es � ses collaborateurs pour qu�ils fassent des consultations afin de lui pr�parer des propositions. Ainsi, Dounia E-Tarayef (la surface devan�ant les deux h�tels en cours de construction par la cha�ne internationale Accor sur le terrain de l�ex-square Panus) est appel�e � dispara�tre, une tr�mie sera construite au rond-point de Daksi pour permettre la d�localisation des bureaux de la wilaya, situ�s dans La Casbah, lesquels seront transform�s en une r�sidence haut de gamme� Le rapport du DPAT fait �tat d�environ 4000 milliards de centimes engag�s dans la r�alisation de pas moins de 220 projets dans cette commune (Ndlr : projets en cours de r�alisation) et ce, tous secteurs et programmes confondus. Notons que ladite r�union vient cl�turer une visite d�inspection de deux jours effectu�e dans la commune du chef-lieu de la wilaya.