Les journ�es th��trales en hommage � Mohya, pour une troisi�me �dition, sont organis�es par la Direction de la culture, la maison de la culture Mouloud- Mammeri et la collaboration du th��tre Jean-S�nac de Marseille et du Th��tre r�gional de Tizi-Ouzou. Justement le premier constat est celui de ne pas savoir en quoi le TR de Tizi Ouzou a contribu� � cette manifestation, alors qu�aucune activit� n�a �t� pr�sent�e par cette institution qui n�arrive toujours pas � monter ses tr�teaux. Lors des d�bats qui ont suivi la conf�rence de Sa�d Chemakh autour de l��uvre de Mohya, les interventions ont �t� ponctu�es par des t�moignages sur le parcours et les �uvres du dramaturge, ainsi que des anecdotes qui nous renseignent sur le g�nie et la �d�rision� avec lesquels il appr�hende son entourage et sa soci�t�. �Celui qui veut cr�er une association, qu�il le fasse en son nom�, r�pliqua un jour Mohya � la personne qui rapportait ces paroles, une fa�on de lui dire que le travail est le fruit d�une ferme volont� plus que les vell�it�s de cr�ation des associations souvent sans lendemain. Le travail, voil� le ma�tre mot chez l�auteur de Sinistri, et autre Am Win Yestrajun Rebbi ( En attendant Godot de Samuel Becket) et plus d�une vingtaine d�autres pi�ces inspir�es du patrimoine th��tral universel, dont la trag�die grecque (Platon et Sophocle), le th��tre de l�absurde et du tragicomique, qu�il a r�ussi avec une finesse et une subtilit� propres � lui � les adapter au contexte et � la langue kabyles. Il n�a pas manqu� aussi d�agr�menter le patrimoine lyrique berb�re par plus de 80 po�mes dont certains furent interpr�t�s par d�illustres chanteurs tels que Ferhat, Idheflawen, Malika Domrane et d�autres. Mohya a m�me touch� � la BD en 1979 en mettant des l�gendes en Kabyle au personnages du roman de Farid Mammeri, nous rapporte notre orateur, ainsi que la traduction et adaptation de deux films dont The Night of Hunterde Charles Laughton et Ast�rix, le cadeau de C�sar, lesquels ne sont pas encore mont�s en studios. Pr�sent � la conf�rence, M. Mouloud Mohya, a tenu � nous affirmer que �mon fr�re, apr�s avoir fait le constat du retard dans lequel nous nous trouvions, a compris l�urgence de traduire des �uvres-cl�s pour donner un socle au th��tre d�expression kabyle�. Et Mohya n�aurait m�nag� aucun effort pour traduire des textes tr�s complexes, tenter de les monter et tout au moins les diffuser en K7 lesquelles sont distribu�es ou vendues � Barb�s avant d�atterrir chez nous, sous le manteau, pendant les ann�es de plomb. A noter que deux performances th��trales ont �t� pr�sent�es � la maison de la culture Mouloud-Mammeri, � savoir Sinistri par le th��tre Jean-S�nac, texte traduit et jou� en fran�ais, et Tachebalyth par la troupe d�Imesebriden. Etre ou ne pas �tre, Mohya nous pose cette probl�matique par l�ensemble de ses �uvres qui nous interpellent sur ce �je� collectif que nous avons � construire en nous regardant bien en face dans le �miroir�de la tragicom�die.