Il semble que le point d'orgue soit la diffusion du reportage vidéo sur Mohia Du 9 au 16 avril, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou abrite les premières rencontres culturelles sur le théâtre. Organisées par la direction de la culture Mouloud-Mammeri et la direction de wilaya de la culture, en collaboration avec le théâtre Jean-Sénac de Marseille, l'association culturelle Si Muh U M'hend et le théâtre de la colline, ces rencontres culturelles sont un hommage au grand dramaturge, intellectuel et homme de théâtre Mohia. Après l'accueil des délégations, notamment les délégations françaises et l'installation des expositions, c'est un stage de formation qui s'ouvre ce samedi au niveau de l'atelier de danse de la Maison de la culture. Plusieurs pièces seront présentées lors de cette semaine. Ainsi en sera-t-il d'El Maestro d'Aziz Chouaki et du monologue de Sara Vidal : la conférence des nuages. La littérature féminine ne sera pas oubliée avec les portraits de femmes écrivains, poétesses et nouvellistes: «Paroles de femmes» par Sandrine Charlemagne. Il semble que le point d'orgue soit la diffusion du reportage vidéo sur Mohia suivie d'un débat avec Samy Allam et d'une table ronde témoignages sur Mohia. Le mardi 12 avril est prévue la projection vidéo de la pièce Mohand Ucaaban de Mohia et un concert de la chanson française par Christian Donati et Giselle Maurizio. Alors que la troupe Assirem de Tacherouft Athmane (Azazga) présentera une pièce intitulée Muhend Ouchabane yughal d Lmoumène. Le jeudi 14 avril, ce sera une projection de la pièce Sin nni et de la pièce Si nistri de Mohia. Le professeur Oussalem Mohand Ouamer, enseignant en tamazight et en économie, ami de Mohia donnera ensuite une conférence sur la vie et l'oeuvre de Mohia. Un pèlerinage sur la tombe de Mohia est prévu pour le vendredi 15 avril. Mohia n'est plus à présenter, né le 1er novembre 1950 à Azazga, d'une famille originaire d'Aït Eurbah dans la commune d'Iboudrarène, il suit des études secondaires au lycée Amirouche de Tizi Ouzou et rejoint l'université d'Alger où il décroche une licence en mathématiques en 1972. Ayant été admis à un concours, il part en France où il s'installe l'année suivante. Il rejoint le groupe d'études berbères de l'université Paris VIII, il se montra très actif et dans un premier temps, produit des textes poétiques qui seront par la suite interprétés tant par Ferhat Imazighen Imoula que par Ali Deflawen, Malika, Domrane, Slimane Chabi et Takfarinas, entre autres. Comme il vulgarisa les aspects de la culture kabyle, mais c'est à travers la traduction et le théâtre que Mohia est le plus connu. Il fit connaître au public kabyle: J.P. Sartre, Pirandello, Brecht, Molière, Beckett et tous les grands hommes de culture et de la littérature universelle. Cette rencontre qui est un hommage posthume à celui que beaucoup d'Algériens ne connaissent pas est une réparation due à un génie!