J�interviens en ma qualit� de pr�sident de l�Assembl�e populaire communale de Berriane d�mocratiquement �lu aux �lections du 29 novembre 2007 et dont personne n�a contest� les r�sultats. D�s le d�but de mon mandat, l��lection ne semblait pas convenir � certains fonctionnaires de l'administration locale, puisque l�APC, qui est une institution constitutionnelle et souveraine, est gagn�e par une liste issue de l�opposition. Le poste de P/APC de Berriane est aujourd�hui ill�galement d�tourn� et occup� par un individu assist� de personnes exer�ant des pressions sur les autres membres de l�APC, parmi elles des fonctionnaires de l'administration locale. A d�faut d�avoir pu donner mon point de vue et de le d�fendre en pr�sentant le bilan de mes activit�s � la population de Berriane, dont un grand nombre m'a fait confiance, je pr�sente, � l'opinion nationale et locale, la r�alit� des faits sur une destitution ill�gale � plus d�un titre. J�informerai aussi sur l��tat dans lequel j�ai trouv� la commune. Enfin, je donnerai un r�sum� de l�ensemble des actions que j'ai men�es jusqu�� la date de mon �limination. Chronologie d�un putsch : - Le 05/11/2008, une pr�tendue r�union de certains membres de l'APC aurait eu lieu sans que je la convoque, et qui serait sanctionn�e par un P-V de d�lib�ration. Pourtant, le code communal stipule que la r�union de l�Assembl�e communale � ordinaire ou extraordinaire � ne peut se tenir � l�insu du P/APC. - N�ayant pas entendu parler de cette r�union avant sa tenue et n'�tant pas pr�sent, je n'avais donc m�me pas �t� entendu. - Un des membres de l'APC, d�missionnaire, a particip� � cette r�union, et son nom figure dans le P-V de d�lib�ration. - Le PV a �t� dissimul�. Je n'ai pas pu le consulter qu'apr�s l'affichage d'une photocopie non l�galis�e au si�ge de la commune, en date du 17/11/2008. - A ce jour, aucune notification de fin de mission ne m�a �t� signifi�e. - Le nouveau �P/APC� fut choisi par les putschistes dans une liste arriv�e � la quatri�me position lors des �lections en violation de l�article 51 du code communal qui stipule que le rempla�ant doit appartenir � la liste ayant obtenu la majorit�. - Le �P/APC� ainsi d�sign� a us� de la violence pour la r�cup�ration du v�hicule de service et l'acc�s au bureau ; sans que je sois invit� � faire les passations de consignes. C'est cela que les autorit�s de la wilaya de Gharda�a, et les ex�cuteurs de cette ignoble op�ration appellent �un retrait de confiance� !! Certains fonctionnaires, tentant de justifier ce scandale, ont pr�tendu agir selon des orientations �manant de la pr�sidence de la R�publique, ce qui pourrait expliquer la passivit� des autorit�s centrales. (Voir le quotidien national El KhabarN�5474 du 12/11/2008 page 24). Pour toutes ces raisons, je reviens sur cette situation dramatique pour exposer les abus auxquels peut-�tre soumis un P/APC, surtout s'il appartient � l'opposition. Afin de d�nigrer tous les efforts que j'ai, personnellement, d�ploy�s en ma qualit� de P/APC, les putschistes ont men� une campagne, en usant de la rumeur et de l'intox, dans le but de l�gitimer l'ignoble violation de la l�galit� et de la l�gitimit�. Ces putschistes ont fait circuler la rumeur selon laquelle l�APC de Berriane est en blocage. Il faut leur rappeler que le blocage d'une APC est constat� quand elle n'arrive pas � former son ex�cutif ou � d�lib�rer pour une p�riode de trois mois pour divergence de ses membres. Or � Berriane, l'APC a form� son ex�cutif avant m�me mon installation officielle, et toutes les r�solutions prises ont fait consensus ; sachant que nous avons tenu une moyenne d'une r�union par mois. N'ayant pas pu me d�fendre, face � une vulgaire et impitoyable machination, je pr�sente ici un r�sum� de l��tat dans lequel j�ai trouv� la commune de Berriane � mon installation et les r�sultats r�alis�s pendant les 11 mois de ma pr�sidence � la t�te de cette assembl�e. En effet, toutes les d�lib�rations, et je dis bien toutes les d�lib�rations, que l�APC de Berriane a prises, l�ont �t� � l�UNANIMITE. O� est donc le manque de coordination qu'auraient �voqu� les �lus d'apr�s ce qui appara�t dans le P-V de la r�union clandestine qui a conduit � mon �limination ? L��tat dans lequel j'ai trouv� l�APC, lors de mon installation : - inexistence d�un secr�taire g�n�ral ; - inexistence d�un cabinet du pr�sident d�APC ; - seuls deux chefs de service �taient en fonction pour les six postes requis ; - une organisation archa�que � cause d�un manque flagrant de formation du personnel ; - chevauchement de commissions techniques pour des missions ind�finies ; - manque flagrant de cadres et de main-d'�uvre, toutes qualifications confondues ; - plan de carri�re du personnel bloqu� depuis plus de deux ans et sans aucune suite au niveau de la fonction publique. Actions men�es en onze mois d'exercice malgr� toutes les difficult�s qu'a connues Berriane (�meutes sanglantes pendant des mois suivies des inondations d'octobre 2008) : - Rappel permanent des pr�rogatives du P/APC, de l�Assembl�e populaire communale et des autres structures administratives, en pr�cisant les droits et les devoirs de chaque organe, tels que d�finis dans le code communal. Cette clarification fait r�agir certaines personnes rompues au fonctionnement opaque qui essaient de justifier toutes les violations des pr�rogatives du P/APC par le wali de Gharda�a et le chef de da�ra de Berriane en disant �il n'est pas possible de s'opposer � l'Etat�. Il a fallu expliquer qu'un P/APC est aussi un repr�sentant de l'Etat en plus du fait qu'il est aussi le repr�sentant de la population. Il s�agit donc de respecter les pr�rogatives des uns et des autres, tel que stipul� dans l�article 67 du code communal. - N�gociations avec l�Agence nationale de l�emploi et de la main-d��uvre (Anem) ayant commenc� au mois d�avril et qui ont abouti au recrutement de 45 personnes � la compagnie Enageo, soit 60% de sa demande. L�installation du bureau de l�Anem est en phase d'�quipement pour son inauguration. - Accord de principe pour l�octroi de 1500 postes accord�s dans le cadre d'un programme d�insertion de la jeunesse de la ville. Nous avons finalis� les dossiers de recrutement de plus de 1200 personnes. Le jour m�me de la tenue de la r�union clandestine, je n�gociais un programme de d�veloppement et de formation qui s��l�ve � 4 milliards de centimes. Il �tait 22h, quand, dans mon bureau au si�ge de l�APC, j�ai entendu la rumeur d�un retrait de confiance me concernant. - Cr�ation d�une CDP (Cellule de proximit�) de la DAS (Direction de l�action sociale) ayant demand� beaucoup de temps en n�gociations, mais qui drainera, par la suite, d'importants programmes du minist�re de la Solidarit�. - N�gociation pour l�installation d�une antenne de proximit� pour la Cnac (Caisse nationale d�allocation ch�mage). - N�gociation pour l�installation d�une antenne de proximit� pour l�Ansej. - Revalorisation des rapports entre l�APC et le mouvement associatif. - Revalorisation des droits de citoyennet� par des actions de contacts r�guliers, directs et transparents avec le citoyen en promouvant la culture civique. - PCD 2006 (� cl�turer) 1 000 000.00 DA. - PCD 2007 (� cl�turer) plus de 8 000 000.00 DA. - PCD 2008 (Plan communal de d�veloppement) 40 000 000.00 DA r�alis� � 75 %. - PCD 2008 (suppl�mentaire) r�alis� � plus de 70 % (10 000 000.00 DA pour l��clairage, 15 000 000.00 DA pour le bitumage et 10 000 000.00 DA pour l�entretien des �coles). - R�organisation du plan d�entretien et nettoiement de la ville (la ville de Berriane comprenait seulement 18 agents de nettoyage pour une population de plus de 35 000 habitants). - R�organisation de l��tat civil avec la r�ouverture d'une annexe et une demande d�inscription d�une autre annexe faite d�s le d�but dans le cadre de l�arbitrage du PCD 2008. - Organisation et distribution du couffin du Ramadhan, en impliquant toutes les associations de quartier, financ� enti�rement par l�APC et avec satisfaction, pour la premi�re fois, des 100% des demandeurs ; - R�ussite des deux campagnes saisonni�res contre la leishmaniose malgr� toutes les difficult�s (co�ncidence de la premi�re campagne du printemps avec les �v�nements de Berriane et celle de l�automne avec les inondations. Dans une r�union o� je n'�tais pas pr�sent, le secr�taire g�n�ral de la wilaya a pr�tendu que des �difices publics ont ferm� sous l'autorit� de l'APC et que les services et les int�r�ts de la commune de Berriane �taient menac�s ; une affirmation mensong�re qui d�montre bien le lynchage que je subis par ces fonctionnaires. Les �meutes du printemps et de l��t� 2008 La gestion d�une situation de crise suite aux �v�nements de Berriane 2008 a �t� men�e par le contact direct du P/APC avec le citoyen et par une pr�sence quotidienne sur le terrain, surtout en p�riode d'�meutes en prenant de grands risques et en exposant parfois ma propre vie aux dangers avec une participation � des r�unions marathon organis�es par diverses entit�s dans l�objectif d�apaiser les esprits. (Il m�est arriv� de participer � une dizaine de r�unions en une seule journ�e, tout en g�rant le quotidien). Les inondations d'octobre 2008 - D�clenchement du plan Orsec le jour m�me de la catastrophe, soit le 01/10/2008 (premier jour f�ri� de l'A�d). - Ouverture d�un registre de recensement des sinistr�s le 02/10/2008, avec une permanence de 24h/24h. - Cr�ation d�une commission de constatation des d�g�ts suite � un arr�t� communal dat� du 02/10/2008. (La commune de Berriane est la seule, sur l�ensemble des 9 communes sinistr�es de la wilaya de Gharda�a, � avoir cr�� cette commission pour la constatation des d�g�ts des inondations du 01/10/2008. Elle a �labor� un travail, devenu une r�f�rence pour la commission du CTC d�p�ch�e d'Alger). - Etablissement d�attestations pour les sinistr�s sur la base des listes arr�t�es par la commission communale de constatation des d�g�ts des inondations du 01/10/2008. - Organisation et gestion de la distribution des vivres en collaboration avec le Croissant-Rouge, les scouts et des volontaires. - D�gagement, d�s le premier jour, des voies coup�es suite aux inondations. Dans des circonstances aussi tragiques, le chef de da�ra de Berriane s'amusait � parasiter le plan d'action que nous avons mis en place par diverses man�uvres comme l'utilisation des moyens de l'APC sans nous consulter ou la convocation, � notre insu, de la commission que nous avions mise en place. (Le chef de da�ra de Berriane ignore-t-il r�ellement qu'il n'est qu�en tant que repr�sentant du wali, il ne doit jamais intervenir de sa propre initiative et, de surcro�t, en usant des moyens et structures propres � l'APC ?). Si je m'adresse � l'opinion, locale et nationale, c'est pour la prendre � t�moin, en lui disant qu'en tant que jeunes universitaires, nous avons tout fait pour apporter des solutions aux probl�mes de notre localit�. En nous portant candidats pour participer � la gestion de la chose publique, nous avons opt� pour la l�galit� et la transparence. Investis de la confiance des citoyens, anim�s d'une grande d�termination et d'une volont� r�elle, nous avons, d�s notre installation, subi les pires tentatives de violation de nos pr�rogatives par le wali et d'autres repr�sentants de l'administration locale. Nous avons toujours d�nonc� ces abus tout en faisant les efforts qu'il fallait pour �tre coop�ratifs, dans le cadre du respect des missions des uns et des autres. Cette disponibilit� n'aura servi � rien, sinon � organiser un putsch pour nous �jecter de l�APC de Berriane. Dans notre pays, l'administration se comporte toujours comme l�instrument du parti unique. Elle b�n�ficie d'une autorit� qu'elle utilise avec beaucoup d'abus. Le wali de Gharda�a s'en est toujours pris aux listes de notre parti. Avant m�me les �lections locales, notre t�te de liste aux �lections l�gislatives, fonctionnaire au si�ge de la wilaya, a �t� �limin�e sans aucune raison l�gale. Il r�cidive et continue son ��uvre� maintenant en installant un autre �P/APC� sans que le poste que j'occupe ne soit officiellement d�clar� vacant. Comment une collectivit� locale peut-elle r�sister aux tentatives de d�stabilisation, orchestr�es par les repr�sentants d�une administration cens�e l'assister et qui finit par organiser �sa liquidation administrative� devant une administration centrale muette et complaisante ? Malgr� tous ces abus, les citoyens de Berriane ont pu constater qu�il �tait possible de g�rer une commune dans la transparence, la concertation et dans l�int�r�t de tous. Quelle que soit l�issue des recours que nous avons introduits, nous sommes convaincus, en �me et conscience, que nous avons d�ores et d�j� accompli notre mission. HADJADJ Nacereddine, pr�sident de l�Assembl�e populaire communale de Berriane,