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CLAUDE VINCI
Mes quatre jours � Bordj-Bou-Arr�ridj
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 01 - 2009

Notre ami Claude Vinci, chanteur-d�serteur, est revenu � BBA (Bordj-Bou-Arreridj) d�o� il a tir� sa r�v�rence en catimini � l�arm�e fran�aise d�occupation en Alg�rie. Il n�y �tait jamais retourn�. Le 1er Novembre dernier, il �tait l�invit� de la wilaya. Il raconte son retour�
Si j�avais oubli� qu�en octobre 1980, l�Organisation nationale des anciens moudjahidine alg�riens m�avait d�cern� le titre de �Moudjahid d�honneur� � ce qui est impossible � oublier car j�en suis trop fier, � l�invitation du wali de Bordj- Bou-Arr�ridj � BBA (r�gion o� j��tais stationn� comme rappel� en 1956) pour la f�te nationale du 1er Novembre 2008 et surtout la r�ception qui m�a �t� r�serv�e me l�aurait rappel�, sans l�ombre d�un doute, ainsi que le visa �de courtoisie� qui m�est maintenant accord� par le consul d�Alg�rie � Paris. Le jeudi 30 octobre dernier donc, vers 20 heures, j�arrive � l�a�roport de S�tif. D�j�, tous les contr�les habituels de gendarmerie et de douane me sont �vit�s sur la seule pr�sentation de mon passeport. Au bout d�un moment, dans la foule de ceux qui attendent les passagers, j�aper�ois un gendarme qui a l�air, lui aussi, d�attendre quelqu�un mais qui est tr�s h�sitant. Il s�approche tr�s lentement de moi. Il me regarde dans les yeux. Je ne baisse pas les miens. Il est devant moi et me demande : �Seriez-vous Monsieur Claude ?� Je confirme cette restriction de mon nom. Il est tout heureux d�avoir trouv� et m�embrasse, en fr�res, la main sur le c�ur. Il m�accompagne, jusqu�� trois hommes dont le neurochirurgien Mouloud qui m�avait t�l�phon� plusieurs fois comme ami intime de Menad M�barek, le jeune cin�aste alg�rien qui a r�alis� �Mon� film au �Non� de Vinci, s�inspirant de mon r�cit �Les Portes de Fer� et compl�ment direct de ma biographie (jusqu�aux jeux de mots des titres) : �Vinci soit-il�, �crite par Marie-Jo�lle Rupp, ces deux livres �dit�s par �Le Temps des Cerises�. Avec une voiture de gendarmerie devant nous et une voiture de police derri�re, gyrophares et sir�nes fonctionnant, en une demi-heure, nous faisons les soixante kilom�tres de S�tif � la r�sidence de la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj o� l�accueil de deux jeunes gens est tout aussi chaleureux. L�un d�eux me conduit � ma chambre qui, me dit-il, est la chambre r�serv�e aux grandes personnalit�s invit�es par le wali. En effet, chambre immense avec un coin salon, beaucoup de dorures et deux drapeaux alg�riens de chaque c�t� de la t�te du lit, l��toile rouge tourn�e vers le traversin et les oreillers. Savaient-ils donc que l��toile rouge est mon symbole depuis 1944 ? Tous les FTP de ma compagnie berrichonne la portaient sur le revers de la poche gauche de leurs blousons. Quant � la salle de bains, immense elle aussi, avec, s�il vous pla�t, un jacuzzi. Que peut-il y avoir dans le frigidaire ? J�ouvre. En tout et pour tout, une bouteille d�eau min�rale ! Premi�re surprise ! Dans ce pays qui produit tant de bons vins blancs et rouges. Premier repas du soir dans la salle � manger de la r�sidence, avec les trois qui m�ont re�u � S�tif : une bonne soupe qui vous cale bien l�estomac accompagn�e de petits l�gumes froids � la mac�doine. Puis un bon petit couscous. Mais, � boire, de l�eau, du Coca-Cola et des jus de fruits. Je n�ose pas parler du vin, qui va si bien avec le couscous. Et nous discutons de tout et de rien, pas m�me du programme qui m�attend (�a doit rester une surprise, me dit Mouloud) sinon que le rendez-vous est � 9 heures le lendemain matin. A deux heures, tous au lit. Vendredi 31 octobre : � huit heures, r�veil par le gar�on qui nous a servi � table hier soir. J�aurais bien dormi quelques heures de plus entre mes drapeaux. Plateau avec un tr�s bon caf� (on dit cahoua, je crois) et d��normes croissants que je maquille d�un tr�s fin et tr�s sucr� miel. A neuf heures, je descends et je retrouve enfin �mon� Menad qui me pr�sente le chef de cabinet du wali qui m�avait longuement parl� au t�l�phone, la veille de mon d�part, sur mes opinions politiques, sur les amis alg�riens que je fr�quentais encore en France. Discussion un peu bizarre, comme celle de Renseignements g�n�raux. Je lui dis que le consulat de Paris m�a d�livr� un visa �de courtoisie� et �a semble le rassurer. Par contre, face � moi, ce matin, il me para�t heureux de me rencontrer et nous nous e m b r a s s o n s chaleureusement, la main sur le c�ur, comme toujours. Et puis, d�part � plusieurs voitures encadr�es bien s�r par des voitures de police et de gendarmerie, gyrophares et sir�nes fonctionnant. Je ne reconnais rien de Bordj- Bou-Arr�ridj que j�ai pourtant beaucoup fr�quent� en 1956 : beaucoup de b�timents et de magasins neufs, plein de barres d�habitations qui n�existaient pas. Nous atteignons la campagne par des routes bien entretenues qui tournicotent beaucoup pour arriver � un village, reconstruit me dit-on, mais c�est l�un des douars du massacre du 8 ao�t 1956. Le Conseil municipal et le maire nous � me � re�oivent tr�s chaleureusement. Embrassades, photos, enfants qui se bousculent pour �me� voir. Je ne reconnais pas le paysage. Heureusement, un homme d�une soixantaine d�ann�es m�est pr�sent� comme �tant un survivant du 8 ao�t 1956. Il avait huit ans et avait pu se cacher des paras et des l�gionnaires. Son p�re �tait au maquis et, de sa cachette, il a vu sa m�re et ses deux s�urs tu�es et br�l�es au lance-flammes. Il nous raconte tout, en pr�cisant les lieux, ce qui me permet de les retrouver dans ma m�moire. Que �a peut �tre �mouvant et je pleure � grosses larmes en demandant pardon, moi qui, bien que moudjahid, repr�sente la France. D�jeuner populaire dans une salle de la mairie : grande assiette de soupe encore, puis encore un couscous, enfin des pommes et des poires cultiv�es dans la r�gion. Mais toujours eau min�rale, Coca- Cola, jus de fruits et caf�. Vers 17 heures, retour � la r�sidence de Bordj. Dans le premier salon d�attente, on me pr�sente le wali, accompagn� de personnalit�s de Bordj, tous en uniformes de leur fonction. Embrassades tr�s chaleureuses, flashes de photos de partout dans le salon o� il fait d�j� nuit. Nous buvons, nous trinquons avec caf�, th�, eau min�rale, Coca- Cola, jus de fruits. Et je deviens vraiment l�invit� d�honneur du wali. D�s que je m��carte trop de lui, deux soldats me rapprochent. A 20 heures, direction �la Maison de la culture� o� va �tre projet� le film de Menad, au �Non� de Vinci. Dans le d�fil� de voitures, je suis bien s�r dans celle du wali, derri�re avec lui, tous les deux seuls, un garde du corps � c�t� du chauffeur. A la Maison de la culture, plus une seule place. Au premier rang, d��normes fauteuils. Avec le wali, nous occupons les deux du centre, c�te � c�te. Menad et Mouloud ne sont pas tr�s loin. Juste derri�re nous, une rang�e compl�te d�anciens moujahidine. Le film fait un triomphe, tout le public debout applaudissant pendant dix bonnes minutes. Il �tait pr�vu un d�bat qui n�arrive pas � d�marrer. Alors, je me lance. Puisque dans le film, il y a ma chanson �Celle que je n�aurais pas voulu faire�, je vais chanter � capela la deuxi�me sur la guerre d�Alg�rie et la torture �Pr�s d�Amoucha�. Je m�avance vers mon fauteuil pour boire un peu d�eau avant de chanter. Je me prends les pieds dans les fils du micro et je m��tale de tout mon long. Heureusement, j�ai fait du judo et j�ai appris � tomber. Mais les deux soldats, mes gardes, sont d�j� pr�s de moi pour m�aider. Je chante. Je sens dans le public beaucoup d��motion et �a se termine comme pour le film, tout le monde debout. Mes deux gardes me pressent derri�re le wali. Nous remontons dans sa voiture. Nous allons au mus�e des Martyrs et des Anciens Moudjahidine o� l�on m�apprend que ma lettre de nomination de moudjahid d�honneur va �tre mise sous verre dans ce mus�e. Quel honneur ! Que d�honneur ! J�en suis vraiment g�n�. Du mus�e, nous partons vite au monument aux Morts, un immense 7 (pourquoi ? je ne sais pas et je n�ai pas pu savoir) sur lequel clignotent les chiffres 1-11 (l�, je comprends = 1er Novembre� dont le premier fut en 1954). Mes deux gardes me placent � nouveau pr�s du wali. A minuit pile (du 31 octobre mais � 0 heure du 1er Novembre) une chorale de jeunes entame l�hymne national alg�rien. Tout le monde le chante. Moi, je ne peux que chanter la musique et le refrain : Fachhadou ! Fachhadou ! � T�moignez ! C�est que, en juin 1960, pour la F�d�ration de France du FLN, je suis all� chercher en voiture, � Milan, 3 000 exemplaires du 30 cm �Canti della Rivoluzione Algerina� dont le premier titre �Inno della Resistenza� est devenu l�hymne national. En une semaine, nous avons distribu� ces 3 000 disques � tous les responsables de secteur du FLN de la r�gion parisienne. Le wali, de sa main gauche, me prend la main droite et nous allons, ensemble, d�poser une gerbe de fleurs au pied du monument. Revenus � notre place, quelqu�un que je ne vois pas entame une pri�re. Tout le monde, les deux mains rapproch�es du visage, reprend la pri�re avec ce quelqu�un. Moi, le m�cr�ant, je me recule, les deux mains dans les poches de ma veste. Mes deux gardes essaient de me remettre � ma place pr�s du wali mais je refuse cat�goriquement. Il me semblait qu�au Congr�s de la Soummam, en ao�t 56, le FLN avait d�cr�t� : �cr�ation de la R�publique alg�rienne d�mocratique, populaire, socialiste et� et� la�que�. Aussi, pour moi, cette pri�re me semble malvenue, m�me si je respecte les croyances. De la m�me fa�on, pour un mariage, un enterrement, un bapt�me, une communion dits catholiques, je n�entre pas dans l��glise. Je pr�f�re aller boire un petit verre de vin blanc ou rouge, dans le caf� d�en face. Et ce 31 octobre - 1er Novembre se termine par le retour en convoi � la r�sidence de la wilaya. Petit souper jusqu�� trois heures du 1er Novembre. Et vite au lit, entre mes drapeaux, totalement crev� mais heureux, heureux de toute la chaleur que j�ai rencontr�e toute cette journ�e. Samedi 1er Novembre : r�veil � 7 heures. Attention, c�est le grand jour. Quelles surprises Mouloud et Menad ont bien pu me r�server ? A 8 heures, d�part du convoi de voitures. Je suis bien s�r � c�t� du wali, dans la sienne. Nous traversons Bordj au milieu des milliers de gens sur les trottoirs agitant des drapeaux alg�riens de toutes les tailles. Il fait enfin tr�s beau, comme en 56.
La voiture s�arr�te difficilement, tant il y a de monde, � l�entr�e du cimeti�re. Le wali a su que j�avais une hernie discale et il me demande de l�attendre dans la voiture car la c�r�monie a lieu assez loin de l�entr�e et ils y vont � pied. Pour moi, c�est alors une s�ance d�autographes. Tout le monde en veut. Tout le monde veut �tre photographi� avec moi. C�est fou. A part � Cuba avec Castro, je n�ai jamais connu un tel d�lire. �a me fait tr�s plaisir d�associer l�Alg�rie � Cuba, m�me si, apparemment, il y a de grandes diff�rences. On me demande de donner le d�part d�un marathon de jeunes qui doit traverser toute la ville. C�est au milieu de cris de joie et m�me de �youyous� des filles que je coupe le ruban qui lib�re tous ces jeunes. Et puis, encore en convoi, on retourne au monument aux Morts. M�me c�r�monial qu�� minuit, jusqu�� la pri�re pour laquelle je me recule les mains dans les poches de ma veste. Mes deux gardes ont compris. Ils n�essaient m�me plus de me remettre dans le rang. Et retour � la r�sidence pour une grande r�ception dans le grand salon. Le wali me pr�sente. On l�a bien renseign� ou alors il a lu mes livres et �cout� mes disques. Et j�ai droit aux cadeaux : un immense burnous en peau de chameau, brod� et un tableau en aluminium travaill� repr�sentant en relief un quartier de BBA. Que vais-je pouvoir dire pour remercier � la hauteur de tout ce que je vis depuis trois jours, de toute cette chaleur ressentie � chaque instant ? Allez ! J�y vais : deux des quelques mots d�arabe que je connais. Fachhadou (T�moignez !) et choukran (merci), r�p�t�s plusieurs fois, cela fait rire tout le monde. Tant mieux. C��tait le but recherch� apr�s l��motion de la chanson �Pr�s d�Amoucha� d�hier soir. Et puis, c�est le grand d�jeuner officiel de la F�te nationale. On m�installe entre le wali � ma droite et le chef de cabinet � ma gauche. Menad et Mouloud sont � la droite du wali. Apr�s les entr�es et la soupe habituelles, couscous, il va de soi, avec comme viande un gros et beau jarret de mouton. C�est le wali en personne qui me sert. Je ne veux pas parler des boissons. C�est comme d�habitude, sans� J�ai tr�s envie d�en parler, pourtant, au moins au chef de cabinet mais je n�ose pas. Il est �vident que la religion reprend le dessus. Ces repas sans vin et l�hymne national suivi d�une pri�re� Apr�s ce repas, d�part � nouveau du convoi de voitures et nous prenons tr�s vite la route de M�sila. Alors l�, je sais o� nous allons. Au barrage du Ksob, o� nous �tions cantonn�s en 1956, dans les baraques des ouvriers qui avaient construit le barrage. La route est belle, ce qui n��tait pas le cas en 1956. Je reconnais vaguement le paysage. Quant au barrage o� nous arrivons, je ne reconnais absolument pas. On m�explique qu�il a �t� �largi et rehauss� et que le lac retenu a au moins quadrupl�. Quant aux baraques, elles ont �t� d�molies et remplac�es par des b�timents en dur. Malgr� tout, les photographes de presse me harc�lent devant ce qui n�est pas �mon� barrage. Il est assez tard quand nous rentrons � la r�sidence. D�ner rapide avec� couscous et sans� Et au lit. C�est ma derni�re nuit. Dimanche 2 novembre : je suis � l�accueil � 9h30, comme pr�vu. Le wali, son chef de cabinet et Mouloud m�attendent d�j�. Menad est reparti � Tizi-Ouzou. Et ce sont les �au revoir�. Je suis tr�s triste mais tout a une fin. Avion � S�tif � 12h30. Plateau repas pour lequel je demande deux petites bouteilles de� Bordeaux, servies par une tr�s belle h�tesse de l�air. Quelque chose me tracasse tout de m�me dont je n�ai parl� � personne. Pendant ces quatre jours, je n�ai rencontr� qu�une seule femme, une journaliste de la T�l�vision nationale qui m�a interview� � deux reprises. Sinon, pas une seule femme, m�me pas aper�ue. Pourtant, BBA avait 1500 � 2000 habitants en 1956 et en a aujourd�hui 780 000, oui 780 000. S�tif avait 10 000 habitants en 1956 et en a aujourd�hui 600 000. Il doit donc bien y avoir des femmes. Et les moudjahidate, les Djamila Boupacha, les Djamila Bouhired� Je me suis battu avec le peuple alg�rien pour l�ind�pendance de l�Alg�rie. Elle est ind�pendante et tous ces probl�mes regardent avant tout les Alg�riens. Et choukran l�Alg�rie pour ces quatre jours.


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