�La nouvelle ann�e 2009 commence dans une joie et un bonheur immenses pour une vingtaine de personnes greff�es de la corn�e � la clinique ophtalmique du Champ-de-Mars, relevant du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Annaba. Et pour cause, certaines d�entre elles recouvrent l�usage de la vue, apr�s des ann�es de calvaire propre � toute personne non voyante. Certaines d�entre elles n�arrivaient pas � en croire leurs� yeux, et c�est le cas de le dire. Compos�e de six ma�tres-assistants, deux assistants de sant� publique et 21 r�sidents, l��quipe du docteur Faouzia Boulaneb- Beddiar, m�decin chef de cette clinique, a op�r� sans la moindre assistance ext�rieure � l��tablissement les greff�s qui viennent de diff�rentes wilayas du pays. Ils sont issus, pour la plupart, de milieux d�favoris�s. C�est le cas de Djelloul Nabil, 26 ans, originaire de la wilaya de Souk-Ahras, que nous avons rencontr� sur son lit d�h�pital, soixante-douze heures apr�s la transplantation. Il nous fera part de la forte �motion qu�il a �prouv�e en constatant, une fois le pansement enlev�, qu�il recouvre la vue. �On m�a r�clam� 54 millions de centimes dans le secteur priv� pour cet acte. Je suis sans travail et je n�aurais jamais pu r�unir une telle somme, m�me si j�acceptais de vendre un rein, chose que j�ai � un moment envisag�e�, se confie-t-il. �Je ne saurai jamais remercier assez le docteur Boulaneb et son �quipe pour le d�vouement et la sollicitude qu�ils manifestent aux malades.� C�est le m�me avis qu�ont exprim� les autres greff�s dont certains viennent de r�gions lointaines comme Jijel ou Biskra. Entam�es en 2006, les greffes de la corn�e ont connu une avanc�e remarquable au sein de cette clinique. Avec la derni�re s�rie effectu�e � l�ultime journ�e de l�ann�e �coul�e, cette unit� sp�cialis�e aura r�alis� quelque quatre-vingt greffes. �Cette r�ussite n�aurait jamais pu atteindre ce chiffre s�il n�y avait pas le soutien et l�aide du directeur g�n�ral du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Annaba, le professeur Abderrahmane Sa�dia. Il s�est totalement impliqu� dans ces greffes�, tient � nous signaler le docteur Boulaneb. Elle nous fera visiter les derni�res acquisitions de la clinique, repr�sentant un appareillage ophtalmologique de pointe et de derni�re technologie. Il s�agit d�un OCT (Tomographie en coh�rence optique), outil pour pr�ciser le diagnostic et �valuer l��volution pour les diff�rentes pathologies ophtalmiques, un laser argon pour le traitement pr�ventif du d�collement de la r�tine, outre le traitement de la r�tinopathie diab�tique. Une seule s�ance pour ce genre d�examen est factur�e chez le priv� � plus de 3 000 DA, sachant qu�un diab�tique n�cessite une demidouzaine de s�ances. La clinique dispose �galement d�un laser �Yag� servant de compl�ment � la chirurgie du segment (cataracte et glaucome) co�tant 5 000 DA l�acte, d�un �chographe mode B pour exploration, un second �chographe mode A pour biom�trie (chirurgie de la cataracte), ainsi qu�une angiographie. Un autre �quipement command� et pay� sera livr� au courant de l�ann�e 2009, dont des appareils pour comptage cellulaire, auto-r�fractaire automatique, une tonom�trie � air, une topographie corn�enne. Avec l�acquisition de tout cet �quipement et la disponibilit� d�une �quipe m�dicale performante, l�avenir ne peut �tre que meilleur pour nos malades, affirme le docteur Boulaneb, qui souhaite toutefois que les consultations en ambulatoire, c�est-�-dire les petits bobos en ophtalmologie, soient effectu�es au niveau des services ophtalmologiques des urgences diss�min�s � travers les polycliniques et autres centres de soins de proximit�. �Cette mani�re de proc�der nous permettra une prise en charge efficiente des pathologies lourdes�, pr�cise la m�me source. La gestion administrative de cette clinique est assur�e par un jeune directeur d�unit�, Krim Halim, nomm� � ce poste en juin dernier. Il veille � la propret� et l�hygi�ne des lieux. Comme il r�unit quotidiennement les effectifs charg�s de la gestion et de l�entretien de la clinique. �Nous avons proc�d� par la sensibilisation et la persuasion pour impliquer les agents dans le but de r�unir toutes les conditions n�cessaires � un s�jour le plus humain possible pour les malades�, nous a-t-il expliqu�. 112 �l�ments, tous corps confondus, sont affect�s � cet �tablissement sp�cialis� de soixante lits qui couvre un bassin d�une population de plus de quatre millions d��mes, outre le fait qu�il dispense des soins � des patients de plusieurs autres r�gions du pays dont ceux des wilayas de l�extr�me sud du pays, � l�exemple d�Illizi et de Tamanrasset.