Barack Obama suscite d�j� des interrogations quant � sa politique au Proche-Orient � quelques jours avant sa prise de fonction. La situation dans les territoires occup�s sera un des grands dossiers � traiter par son administration. Alors simple pion manipul� par le lobby juif ou est-ce le pr�sident tant attendu, notamment pour intervenir au Proche-Orient ? M�me si les avis sont divers, la conclusion est qu�Obama ne changera pas �grand-chose� � la situation en Palestine. Il est loin d��tre le �messie� qui lib�rera la Palestine. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - La situation qui pr�vaut au Proche-Orient �tait, hier, au centre des d�bats au forum d� Echa�b. Hamoud Salhi, ma�treassistant � l�Universit� de sciences politiques en Californie, et ayant occup� plusieurs postes, notamment celui de journaliste au Golf News a �diss�qu� la politique am�ricaine et sa position sur la crise du Proche-Orient. Qu�apportera Obama au conflit isra�lo-palestinien ? Arrivera-t-il � mettre fin au g�nocide de Ghaza ? Quelle politique ext�rieure impr�gnera- t-il aux Etats-Unis. Tant de questions qui ont laiss� perplexe le sp�cialiste. Les d�bats ont converg� dans un m�me sens. �C�est le lobby juif qui dirige la politique �trang�re des Etats- Unis�, ce qui r�duit le r�le d�Obama. Le matraquage m�diatique a fini par fa�onner l�opinion publique am�ricaine et internationale. Apr�s avoir occup� les plateaux t�l� pendant des jours, il est rest� muet, depuis l�invasion de Ghaza. Et aucune pression n�est exerc�e sur lui pour �exposer sa vision�, laisse entendre l�invit� du forum. S�interrogeant sur le poids d�Obama dans la politique �trang�re des Etats-Unis, M. Salhi montrera du doigt la centralisation de la d�cision politique dans la Maison Blanche. Selon H. Salhi, la mainmise de la Maison Blanche sur la politique �trang�re aurait �minimis� le r�le du secr�taire d�Etat. L�orateur mettra en �vidence la futilit� du Congr�s am�ricain devant les pr�rogatives dont jouit le pr�sident sortant George Walker Bush. A en croire ce sp�cialiste, l��quipe Obama, malgr� les diff�rences existant entre ses membres, reste un choix harmonieux. Ce sp�cialiste place beaucoup d�espoir sur Hillary Clinton, malgr� ses diff�rentes �migrations politiques�. Connue avant pour sa pro-palestinienne, son balancement vers les id�es du lobby juif, l�actuelle secr�taire d�Etat est �la personnalit� qui servira le plus la r�gion du Proche-Orient�, estime le conf�rencier. En outre, Salhi place Suzanne Rais, l�ambassadrice des Etats- Unis � l�ONU connue pour son humanisme, au rang des �amis�. Elle a toujours cri� au g�nocide au Rwanda et jur� de ne plus voir �a. Reste � savoir si ce gouvernement r�ussira � faire pression sur le Pentagone pour le retrait de ses troupes, au nombre de 140 000 soldats, d�Irak. L�orateur met en �vidence qu�Isra�l veuille � tout prix �carter Obama du conflit isra�lo-palestinien. Le choix des n�gociations, d�apr�s le sp�cialiste, risque d�ignorer l�Iran. Or les Isra�liens, dans leur strat�gie, tentent � tout prix de tourner l�attention sur l�Iran. �Isra�l veut faire de l�Iran l�ennemi num�ro un. Elle pense qu�apr�s l�Irak, c�est l�Iran�, explique Salhi. Ils veulent en finir avec la Palestine avant l�arriv�e d�Obama au pouvoir. Ce dernier ne r�glera pas le conflit. Rappelant l�histoire d�Isra�l avec les diverses n�gociations entreprises depuis 1967, Salhi assure que l�Etat d�Isra�l n�accepte les n�gociations qu�en �tant en position de force. Et sa position actuelle concernant la proclamation d�un Etat palestinien est loin d��tre chang�e. La communaut� isra�lienne, sp�cialement les jeunes, constitue des centres de pression. L�Etat utilise la force populaire dans son jeu politique se servant d�une surm�diatisation et d�une victimisation des Isra�liens. En somme, l�arriv�e d�Obama au pouvoir a ses points positifs et plusieurs inconv�nients. �Obama sait �couter. Si l�on r�ussit � saisir la situation, il est un pouvoir au sein de la Maison Blanche qui saura �couter la voix arabe�, assure l�intervenant.