Le Centre culturel fran�ais (CCF) d�Annaba redevient une id�e neuve dans la culture locale � Annaba. Son programme d�activit� pour le premier trimestre 2009 est un ensemble d�animations qui donne � cette structure fran�aise de rapprochement entre les deux peuples des deux rives de la M�diterran�e, le titre de renaissance. A la lecture du bilan de l�ann�e 2008, l�on recense de grandes innovations culturelles. Des spectacles de musique, chant, danse, des expositions de peintures et de sculptures, des conf�rences et des d�bats ont �t� organis�s par le CCF d�Annaba. Dans la petite salle de projection ou au th��tre Azzedine-Medjoubi, des hommes et des femmes des arts et des lettres s��taient succ�d� pour expliquer ou montrer, dans un jeu infini fait de corr�lations, le monde �clat�, dispers� puis regroup�, du lyrique et de l�artistique, du scientifique et de l�universitaire, de l�historien et du r�alisateur de cin�ma. Durant toute l�ann�e 2008, le CCF Annaba a r�ussi la gageure de permettre � ses invit�s, le temps d�un spectacle ou d�une conf�rence-d�bat, de s�habiller aux vastes mesures de leurs r�ves culturels. En principal animateur, Fabrice Morio, le directeur du CCF d�Annaba, a su mettre des garde-fous pour �viter une mauvaise interpr�tation de ses choix � une p�riode o� l�on ne sait plus ce qu�il faut jeter ou conserver. Et combien de cat�chum�nes avaient d�fil� pour tenter de contrecarrer, par des questions, le savoir des autres ou, faute de place, n�avaient pas pu assister aux spectacles ou participer � une conf�rence-d�bat. En 2008, en qualit� et en quantit�, le CCF a �t� certainement le premier au classement local des spectacles et �changes d�id�es qui ont agr�ment� les loisirs de ses invit�s et spectateurs des deux sexes et de tous les �ges. De l� � consid�rer le CCF comme le lieu privil�gi� o� des �lites immuables sont venues �prouver le signe de leur savoir, il n�y a qu�un pas. Les activit�s de cette institution culturelle fran�aise � Annaba se mesurent beaucoup plus par la multiplication des contacts et des �changes. En contingents sans cesse croissants, ceux int�ress�s par la culture ont hant� les quatre �tages de la b�tisse du boulevard 1er-Novembre. C�est dire l�ampleur du besoin de consommation culturelle que suscite la fr�quentation assidue de cette institution dans un monde qui vit l�inqui�tude sans fin. En fait, Fabrice Morio semble vouloir attiser la m�moire de la cr�ation, jeter aussi un pont vital entre le capital du pass� et la qu�te anxieuse d�un avenir que, � Annaba, l�on voudrait moins incertain. Sans aller jusqu�� l�extr�me sophistication du mod�le culturel fran�ais � Annaba et tout en brassant large dans le monde culturel local, le CCF a r�pondu aux go�ts diff�rents du public. Depuis sa r�ouverture, le CCF a grandi. Il a profit� de sa croissance pour d�poussi�rer, r�nover, agrandir et �clairer avec un entrain, r�ellement admirable tout ce qui a trait � la culture et aux arts dans toutes leur diversit�. Ces r�ussites d�intelligence que prolonge le directeur du CCF montrent aujourd�hui le chemin pour une animation plus accrue pour l�ann�e 2009. Le programme �labor� en ce sens est ambitieux. Il innove m�me avec l�organisation de la semaine �Cin�ma sous les �toiles�, des �changes au sein d��tablissements culturels en France, le rep�rage et la diffusion r�guliers d�artistes alg�riens. Morio veut parvenir � sa r�ussite avec la collaboration des partenaires locaux alg�riens ainsi que des hommes et femmes de culture d�Alg�rie, de France, de Tunisie et d�Italie. L�universit� Badji-Mokhtar aura sa place dans ce qui semble �tre la mise en pratique d�un ensemble d�id�es � combien g�n�reuses. Le directeur du CCF le souligne quand il affirme : ��la fonction de l�art, de l��uvre artistique est d��veiller la conscience, de stimuler le dialogue, de rapprocher les �tres humains dans cette marche universelle qui s�appelle la civilisation. Modestement, j�essaye depuis ma r�cente arriv�e, en compagnie de l��quipe du Centre culturel, de tendre vers cela. Ce programme en est la premi�re pierre. Il s�inscrit, par ailleurs, dans une collaboration renforc�e des quatre autres CCF qui maillent le territoire alg�rien�.