Le conflit interne qui mine le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) n�est pas en phase de conna�tre son d�nouement. Le risque d�exclusion de Abdelmadjid Menasra et de ses partisans des instances du parti n�est pas � �carter, au cas o� ces derniers �ne veulent pas renoncer � leur opposition�, a menac� encore hier Aboudjerra Soltani. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de l�ex-Hamas a affirm� qu�il reste encore un mois pour que Menasra et ses partisans �se ressaisissent� et �reviennent � la raison�, lors du forum hebdomadaire organis� par le quotidien arabophone El-Biladau Centre international de presse d�Alger. Quatre commissions r�gionales ont �t� install�es � l�issue de la derni�re session du Madjliss Echoura (conseil national) ordinaire qui s�est d�roul� � la fin de la semaine derni�re. Mais Soltani affirme ne pas souhaiter que son mandat � la t�te du MSP soit marqu� par une quelconque exclusion d�un militant de son parti. Pour �viter tout nouveau clash avec son opposant Abdelmadjid Menasra, Soltani a indiqu� que la d�cision finale revient toutefois au Madjliss Echoura, seul habilit� � trancher de telles situations. �Nous avons fait de notre mieux pour resserrer les rangs de notre mouvement. Il est maintenant temps que chacun assume ses responsabilit�s, sachant que les portes du dialogue et de la concertation restent toujours ouvertes�, menace Soltani � demi-mot ceux qui rappellent que la place du MSP n�est pas dans le pouvoir mais dans la soci�t�, ce que semble refuser Soltani � travers son ent�tement � manifester un soutien inconditionnel � toutes les d�marches de l�actuel pr�sident de la R�publique Abdelaziz Boutaflika. Son insistance � rester au sein de l�Alliance pr�sidentielle est consid�r�e comme une sorte de reniement des principes fondateurs du MSP qui a choisi la politique de l�entrisme, une option qui le r�duit � une coquille vide. Malgr� ce fort et persistant mouvement de contestation de certains choix politiques du MSP, Aboudjerra Soltani affirme que son parti a d�pass� tous ses conflits internes. �Les militants ont tous �t� pouss�s au travail de terrain apr�s avoir achev� le mouvement de restructuration du parti dans toutes les wilayas�, ditil, pr�cisant que le MSP doit maintenant se concentrer sur la campagne �lectorale au profit d�un troisi�me mandat pour Bouteflika, � l�occasion de la pr�sidentielle d�avril prochain. A ce propos, Soltani affirme que rien n�est encore jou�. Tous les candidats ont les m�mes chances de gagner une pr�sidentielle en qu�te de cr�dibilit�, affirme-t-il. �Notre choix est fait pour soutenir le pr�sident Bouteflika qui porte en lui un programme de d�veloppement �conomique, social et politique fort. Mais je ne peux pas juger de la qualit� des autres candidats�, explique-t-il. Soltani s�est permis de fustiger, � la limite du m�pris, les �lecteurs potentiels et les partis politiques qui optent pour le boycott et le rejet de la pr�sidentielle de 2009. �L�acte de vote est un devoir et un droit pour tout le monde. Mais celui qui s�abstient, sa voix est inutile�, dit-il. Et d�ajouter : �De toute fa�on, les �lections auront lieu, qu�il y ait abstention ou pas et un pr�sident sera �lu. Les absents auront toujours tort.� Aboudjerra Soltani a ni� l�existence d�une quelconque initiative des partis de la mouvance islamiste � s�unir impliquant le MSP. �Nous n�avons re�u pour le moment aucune invitation pour une telle initiative, mais nous sommes ouverts � toute proposition qui servira l�int�r�t de l�islam et de l�Alg�rie�, r�pond-il. Interrog� sur l�avenir du fameux �partenariat politique� avec les deux autres partis de l�Alliance pr�sidentielle que le FLN a rejet�, le pr�sident du MSP a affirm� que ses partenaires ne sont pas contre le principe en lui-m�me. Si le v�u de Soltani de passer de l�Alliance pr�sidentielle � un partenariat politique n�est toujours pas exauc�, c�est pour une histoire de d�lai sur lequel il ne s�est pas encore entendu avec le FLN et le RND, avance-t-il. Le MSP tient toujours � sa revendication sur la lev�e de l��tat d�urgence, impos� depuis le d�but des ann�es 1990. Il impute les d�rapages qui ont eu lieu � Alger, il y a dix jours, lors de la marche de soutien � Ghaza, � des groupuscules lesquels, selon lui, font tout pour maintenir l��tat d�urgence.