Les contrats de performance liant d�sormais le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural et ses directions de wilaya, qui s�engagent sur des objectifs annuels et quinquennaux � atteindre dans chaque fili�re agricole, sont une nouvelle d�marche du d�partement minist�riel. Elle vise � fouetter le secteur par l�introduction de l��mulation et la concurrence entre tous les concern�s par la production agricole, � savoir les parties contractantes, les fili�res et les exploitations. Il s�agit, en partant d�une analyse scientifique d�taill�e de tous les facteurs en pr�sence, d�obtenir une croissance agricole nationale de 8,33%, taux d�fini apr�s n�gociations portant sur la contribution de chaque direction agricole et conservation foresti�re et chaque fili�re. Muni de son microportable, Rachid Bena�ssa a d�voil� la place qu�occupe actuellement chaque wilaya et chaque fili�re agricole dans la production nationale ; il a du m�me coup mis le doigt sur les efforts que chacun doit accomplir sur le chemin de l�autosuffisance alimentaire. Illustrant son propos, le ministre signale que 27 wilayas produisent 80% de la production nationale agricole, les 21 autres ne participent qu�� 20%. D�taillant ses constats, le repr�sentant du gouvernement signale que la tomate industrielle, le mara�chage, l�olive, le lait, les agrumes� sont produits dans les proportions de 80% respectivement par 4 - 22 -10 -16 et 7 wilayas mettant ainsi l�accent sur les potentialit�s de production en sommeil qu�il faut imp�rativement r�veiller pour mettre le pays � l�abri des sp�culations cycliques sur les produits alimentaires, � l�abri des pressions visant les pays d�ficitaires trop d�pendant des importations compromettant par l� leur souverainet� nationale.La flamb�e des prix des produits alimentaires qui a s�vi l�an dernier sur le march� mondial semble avoir provoqu� un d�clic au niveau du gouvernement qui d�cide de mobiliser tous les moyens disponibles pour parer, � l�avenir, aux mauvaises surprises au cas o� on manquerait d�argent pour combler nos d�ficits alimentaires. Se rendant compte de la fragilit� de l��conomie nationale bas�e sur les revenus p�troliers qui, fort heureusement, nous ont �pargn�s, cette fois-ci, de graves difficult�s d�approvisionnement, les autorit�s nationales semblent dispos�es � payer les c�r�ales et le lait, entre autres produits agricoles, au-dessus des cours du march� international pour encourager les producteurs, selon les d�clarations de Rachid Bena�ssa. Les cr�dits, l�irrigation et les engrais cit�s par certains intervenants parmi les obstacles devant les efforts visant la croissance de la production agricole sont �galement pris en charge dans la vision du renouveau de l��conomie agricole et du d�veloppement rural selon les explications du ministre qui a pr�cis� les conditions d�effacement de certaines dettes et la fa�on de voir le cr�dit sans int�r�t mais remboursable au terme de la campagne agricole. Tous les intrants agricoles sont int�gr�s dans la conception du renouveau agricole et rural, rassure le ministre qui n�a laiss� aucun aspect dans l�ombre au cours des d�bats qui ont suivi son allocution prononc�e � la suite de la signature des contrats de performance par les wilayas de B�ja�a, Bordj Bou-Arr�ridj, Bouira, Boumerd�s, M�sila et Tizi-Ouzou.