“Les Etats-Unis et la France doivent user de leur influence pour amener le Conseil de sécurité à prendre des mesures fermes à même d'aboutir à un règlement du conflit au Sahara occidental durant les premiers mois du mandat du nouveau secrétaire général de l'ONU", a déclaré samedi l'ex-représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Francesco Bastagli, au quotidien International Herald Tribune. M. Bastagli, qui avait été désigné à la tête de la MINURSO en août 2005 et jusqu'à août 2006, a estimé impératif d'inscrire la cause sahraouie au titre des priorités du Conseil de sécurité, appelant les Etats- Unis, “qui portent désormais un intérêt particulier au Sahara occidental et la France, qui apporte son soutien au Maroc”, à user de leur influence en vue d'amener le Conseil de sécurité à prendre des mesures à même d'aboutir à un règlement du conflit au Sahara occidental. Evoquant les obstacles ayant entravé l'autodétermination du peuple sahraoui, M. Bastagli, qui soutient que le règlement du conflit au Sahara occidental serait à même d'instaurer la stabilité au Maghreb, a cité certains pays influents au Conseil de sécurité, dont la France qui apporte son soutien aux thèses expansionnistes du Maroc. Les Etats-Unis portent un intérêt particulier au Sahara occidental depuis 2004, date à laquelle l'envoyé onusien, James Baker, avait présenté un plan de règlement qui a été rejeté par le Maroc, a-t-il rappelé. M. Bastagli a, enfin, rappelé tous les efforts internationaux consentis pour le règlement du conflit au Sahara occidental sur la base du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et conformément à la reconnaissance par les Nations unies après le retrait de l'Espagne en 1975, que le Sahara occidental est un territoire non autonome qui jouit pleinement des garanties prévues par la charte des Nations unies, dont le droit à l'autodétermination. Le quotidien britannique a rappelé que le Maroc avait entravé la tenue d'un référendum qu'il avait convenu avec le Front Polisario dans le cadre des accords de 1991. Il rappelle aussi qu'”en vertu de la charte des Nations unies, les ressources naturelles du territoire non autonome doivent être exclusivement exploitées au service du peuple sahraoui et non par le Maroc”. Cependant, l'accord conclu récemment entre le Maroc et l'UE autorise les bateaux de pêche à accéder aux eaux territoriales du Sahara occidental connues pour leurs richesses halieutiques. SPS