Comment remettre � flots le secteur du BTPH, le d�barrasser de ses contraintes afin d�en faire un moteur pour la dynamisation et la concr�tisation des diff�rents programmes de r�alisation d�investissements publics inscrits � l�actif de la wilaya ? Telle est la lancinante question � laquelle ont tent� de r�pondre les participants au s�minaire organis� durant deux jours, les mardi et mercredi derniers, par l�APW de Tizi-Ouzou sous le th�me de la relance de l�outil de r�alisation. Un secteur en mal de professionnalisation et qui a besoin d��tre mis � niveau � en juger par les critiques �mises aussi bien par les pouvoirs publics �lus et administratifs que par les professionnels du secteur. �La faiblesse de l�outil de r�alisation constitue une contrainte majeure parmi les diff�rentes entraves qui freinent le d�veloppement �conomique et social de la wilaya�, regrettera le P/PAW, M. Ikherban, qui revient sur les raisons historiques de la crise des entreprises du secteur du BTPH. �Une descente aux enfers� qui remonte, selon lui, au milieu des ann�es 1980 et qui s�accentuera avec les nouvelles orientations �conomiques prises par le pays. Celles-ci acc�l�reront la d�structuration du tissu des entreprises publiques du secteur aussi bien sur le plan national que local. Les effets ravageurs et destructeurs du terrorisme conjugu�s au fl�au naissant du banditisme feront le reste pour venir � bout de la volont� de nombreux op�rateurs et de leur sant� financi�re victimes qu�ils sont de rapts et d�extorsion de fonds � r�p�tition. Autre effet pr�sent� comme �tant dissuasif pour les entrepreneurs qui ont fui la r�gion ou qui ont refus� de s�y installer, l�instabilit� politique chronique v�cue par la wilaya. A cela s�ajoutent d�autres contraintes exog�nes et endog�nes comme l�instabilit� du march� des mat�riaux de construction, l�absence ou la raret� d�une maind��uvre qualifi�e, les difficult�s bureaucratiques ainsi que la corruption qui, selon le P/APW, fait partie d�un faisceau de tares qui gangr�nent �un secteur d�sarticul� et qui se morfond dans des probl�mes inextricables�. R�sultat de cet implacable constat �tabli par le premier responsable de l�APW, �des appels d�offres infructueux, des mises en demeure adress�es aux entrepreneurs pour des chantiers aux rythmes lents ou compl�tement � l�arr�t entra�nant des d�passements dans les d�lais de r�alisation�. Le wali de Tizi-Ouzou n�a pas �t� en reste. Il ajoutera une couche au tableau noir de la situation que vit le secteur du BTPH, regrettant que l�outil de r�alisation ne soit pas � la hauteur de l�importance du plan de d�veloppement dont a b�n�fici� la wilaya. �On n�a pas �t� pr�par� en mati�re d�outils de r�alisation capables d�accompagner et de prendre en charge la r�alisation de cet important programme ; nos ambitions ont �t� limit�es par ce probl�me�, dira Hocine Ma�zouz qui a plaid� pour la cr�ation de nouvelles entreprises, la mise � niveau de celles qui existent (moins de 7 entreprises sur les 1 550 ont �t� mises � niveau pour am�liorer la qualit� de leur management), la mobilisation du fort potentiel de dipl�m�s � travers la mise en place d�un partenariat entre l�universit�, les centres de formation professionnelle et le secteur du BTPH. Il en r�sultera, d�apr�s lui, un encadrement des chantiers de qualit� meilleure que celle qui existe actuellement au niveau de nombreuses entreprises dont beaucoup ne r�pondent pas aux normes de certification technique. Dans leurs conf�rences, certains professionnels du secteur ont mis l�accent sur l�urgence d�une mise � niveau technique et professionnelle de ces outils qui ont aussi besoin d��tre hiss�s � un niveau d�entreprise � taille humaine, partant du constat qu�il y a un grand d�ficit en mati�re de conditions d�accueil dans les chantiers. �Il faut humaniser les chantiers�, dira en substance dans sa conf�rence M. Oucha�lal. Se faisant quelque peu l�avocat de cette branche d�activit�, Meziane Madjkouh, pr�sident de la Chambre de commerce et d�industrie du Djurdjura, parle de �syndrome d�pressif�, �d�un processus de d�gradation depuis ces cinq derni�res ann�es qui interpelle les pouvoirs publics, les collectivit�s locales et les repr�sentants des entreprises�, qualifiant la situation des entreprises de ce secteur qui souffrent, d�apr�s lui, d�un d�ficit statistique : elles sont au nombre de 1 500 sur un portefeuille de 8 700 PME/PMI que compte la wilaya, soit un taux d�� peine18% contre un taux national de 35%. L� o� certains parlent d�un d�ficit de professionnalisation, d�une n�cessaire humanisation des chantiers, d�un recul par rapport aux conditions normatives et techniques de fonctionnement reproch�s � la majorit� de ces op�rateurs, le pr�sident de la CCID �voque les multiples dysfonctionnements : relation difficile et probl�matique des entreprises avec l�administration ; un code des march�s inadapt� ; difficult�s li�es aux approvisionnements ; lourdeurs dans l�acc�s au financement bancaire ; acc�s difficile au foncier ; des charges fiscales et parafiscales contraignantes pour ces entreprises locales qui se disent victimes d�un traitement discriminatoire par rapport � celui qui est en vigueur dans les wilayas limitrophes. Une liste d�al�as et de contraintes, selon les plaintes ressass�es par les responsables, qui bloquent ou retardent la r�alisation des chantiers. Un aspect non �voqu� par le volumineux rapport du secr�taire g�n�ral de la wilaya qui n�a pas �t� avare en chiffres : 252,18 milliards de DA est le montant global des financements consentis � la wilaya dans le cadre des plans quinquennaux 1999/2004 et 2005/ 2009. Un budget octroy� pour la r�alisation des programmes de d�veloppement et de mise � niveau des infrastructures de base, la r�alisation de projets inscrits � l�actif des diff�rents secteurs. S. A. M. Les b�n�ficiaires des 192 logements de Tigzirt laiss�s pour compte Dans une requ�te adress�e au wali, premier responsable de l�agence fonci�re de la wilaya de Tizi-Ouzou, les �heureux b�n�ficiaires� du projet portant r�alisation des 192 logements LSP � Tigzirt-sur-mer ont exprim� leurs inqui�tudes. �Les acqu�reurs� demandent au wali �d��clairer leur lanterne sur les motifs du retard, voire de l�abandon dudit projet et faire le n�cessaire afin que celui-ci retrouve la voie de sa r�alisation�, lit-on dans le premier paragraphe de la correspondance accompagnant la p�tition sign�e par 45 personnes. Les r�dacteurs ont tenu � rappeler que �la liste d�finitive des b�n�ficiaires a �t� affich�e en juin 2007�. L�agence fonci�re leur avait accord� alors �45 jours pour s�acquitter de la premi�re tranche plafonn�e � 400 000 DA et les acqu�reurs, en majorit� des fonctionnaires, avaient fait des pieds et des mains pour verser cette somme avant la date butoir�, peut-on encore lire. Mais, h�las, depuis le mois d�ao�t 2007, �aucune suite n�a �t� donn�e au projet du c�t� administratif ; les b�n�ficiaires ne connaissent ni le type ni la superficie de leur logement et n�ont pas encore re�u les actes de propri�t� provisoire que l�agence fonci�re devait leur remettre apr�s le paiement de la premi�re tranche, ni sur le plan r�alisation, les travaux sont � l�arr�t depuis plusieurs mois�, d�noncent les acqu�reurs. Avant de conclure, ces derniers qui rappellent �les inqui�tudes et les doutes qui grandissent dans leur camps au point de prendre le dessus sur leur espoir et leur patience�, demandent au wali d�intervenir �afin que le projet puisse voir le jour dans les plus brefs d�lais�. A noter que les d�lais de r�alisation du projet sont de 18 mois et que malgr� notre insistance nous n�avons pas pu entrer en contact avec l�agence fonci�re pour conna�tre sa version des faits.