Pas moins de quatre cents r�sidentes de la cit� universitaire Nehas-Nabil de Constantine, soit un dixi�me de l�effectif, ont �t� victimes, dans la nuit de lundi � mardi dernier, d�une intoxication alimentaire, a-t-on appris aupr�s du comit� de cette cit�. Pr�s de quatre-vingts �tudiantes intoxiqu�es ont �t� ainsi �vacu�es, hier matin, en urgence au service des maladies infectieuses du centre hospitalier universitaire de la m�me ville et plus d�une dizaine d�entre elles, dont l��tat de sant� a �t� jug� grave, ont �t� maintenues sous observation. Alert�e vers 7 h du matin par les agents de s�curit� de la r�sidence universitaire en question, la Protection civile, qui a mobilis� six ambulances, sept m�decins et dix-sept agents, a install� sur place un poste m�dical avanc� (PMA) pour venir en aide aux victimes. Le bilan provisoire �tabli par les sapeurs-pompiers et communiqu� avant la cl�ture de l�op�ration fait �tat d�environ soixante-dix �tudiantes secourues et de plusieurs �vacu�es au CHU dont cinq dans un �tat grave, lesquelles ont �t� maintenues sous surveillance m�dicale. Selon les premiers �l�ments d�information en notre possession, cette intoxication fait suite au d�ner d�avant-hier. Aucune information n�a filtr� sur le sujet du c�t� de l�administration. Le repas servi dans la r�sidence comprenait une salade, un plat de riz, du poulet et de la p�tisserie, et les retardatrices, affirment ces m�mes �tudiantes, ont eu droit � du thon. �Peut-�tre que cette intoxication est due au poulet servi qui n��tait pas bien cuit. On n�en sait rien !� dira une r�sidente qui n�a pas manqu� de d�crier les conditions d�hygi�ne d�plorables. N�anmoins, une victime ayant subi des soins au niveau du CHU, dira avoir mang� uniquement du g�teau, servi en guise de dessert. Une enqu�te a �t� diligent�e pour d�terminer les causes exactes de ce drame. En tout cas, les premi�res victimes ont commenc� � d�filer � l�infirmerie de la cit� pratiquement vers 4 h du matin, a indiqu� la pr�sidente du comit� des r�sidentes qui a pr�cis� qu�elles souffraient de douleurs abdominales, de diarrh�es et de vomissements. Notons que cette cit� universitaire, con�ue pour 2 000 places, compte pr�s de 4 000 r�sidentes. Ces derni�res ne cessent de d�noncer les conditions d�hygi�ne � l�int�rieur de la r�sidence, notamment au restaurant. Un calme pr�caire r�gnait hier dans ladite cit� o� l�on s�attend, d�s aujourd�hui, � une lev�e de boucliers de la part des organisations estudiantines qui ne manqueront certainement pas de manifester leur col�re suite � ce grave accident. Exc�s de z�le Bizarre est le comportement du m�decin en chef au service des maladies infectieuses, le Pr Abdenour en l�occurrence, o� les �tudiantes victimes d�intoxication alimentaire ont �t� admises ! Au lieu de tranquilliser les pr�sents venus s�enqu�rir de l��tat des filles admises dans son service, il a vers� dans un discours moralisateur pour dire aux journalistes qu�il est immoral de chercher � se renseigner sur l��tat de sant� d�un malade. Il ira m�me jusqu�� chasser les journalistes de son service et d�exiger un document de l�autorit� judiciaire pour leur donner des informations interdisant � ses collaborateurs de divulguer le moindre d�tail ! Etrange ! ?