Face aux op�rateurs �conomiques nationaux qui appr�hendent les cons�quences de l�adh�sion de l�Alg�rie � la Zone arabe de libre-�change, le gouvernement oppose une attitude rassurante tout en lan�ant la balle dans le camp du patronat. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�adh�sion de l�Alg�rie � la Zone arabe de libre-�change (Zale), officielle depuis le 1er janvier 2009 et qui pr�voit l��change des produits d�origine arabe en franchise de droits de douane et des taxes � effets �quivalents, soul�ve depuis quelque temps les pr�occupations et appr�hensions des op�rateurs �conomiques nationaux. Dans le but de calmer ces inqui�tudes, le minist�re du Commerce a organis� jeudi dernier au si�ge de l�Agence nationale de promotion du commerce ext�rieur (Algex) une journ�e d�information sur la Zale. Pour le ministre du Commerce, El Hachemi Dja�boub, �il est hors de question que le gouvernement avalise un processus de nature � nuire � l�entreprise (nationale)�. Se voulant rassurant, El Hachemi Dja�boub a mis en avant le fait que l�Alg�rie est int�gr�e de mani�re �embryonnaire � aux diverses zones de libre-�change dans le monde, a contrario de ses voisins maghr�bins. Tout en reconnaissant que l�adh�sion puisse, � court terme, entra�ner des pertes fiscales pour l�Etat et des difficult�s pour les entreprises non mises � niveau, le ministre du Commerce a n�anmoins invit� les entrepreneurs nationaux � profiter de cette zone pour placer leurs produits sur le march� arabe. Voire, en indiquant que le volume des �changes entre l�Alg�rie et les pays arabes ne repr�sente que 3% de son commerce global, les importations d�origine arabe �tant de 2% et la balance commerciale exc�dentaire en faveur de l�Alg�rie. Outre l��vocation de l�arsenal r�glementaire et l�gislatif en vigueur et des mesures d�accompagnement � l�exportation en cours de relance, El Hachemi Dja�boub a tenu � rassurer les op�rateurs nationaux sur l�existence de m�canismes de sauvegarde, de compensation et d�anti- dumping � m�me de prot�ger la production nationale (des mesures tarifaires, une liste de produits interdits d�importation, le contr�le in situ des produits import�s, des r�gles en mati�re d�origine�). Des m�canismes pr�vus par l�accord r�gissant la Zale, en cas de concurrence d�loyale et de menaces sur des fili�res de production ou des activit�s menac�es. A charge cependant, comme l�ont expliqu� diff�rents cadres du minist�re du Commerce, que notamment les plaintes �manent d�au moins 50% des op�rateurs de la fili�re donn�e et que les plaignants apportent des preuves sur ces litiges. A ce propos, il est indiqu� que la commission technique de suivi et d��valuation, plac�e aupr�s de la Chambre alg�rienne de commerce et d�industrie (Caci), n�a re�u que deux requ�tes. De fait, le ministre du Commerce, appuy� par le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l�Artisanat, Mustapha Benbada, a tacitement lanc� la balle aux op�rateurs �conomiques. Pour le gouvernement, il revient aux op�rateurs �conomiques tant d��tre les d�clencheurs des processus de traitement des litiges commerciaux que d�avoir � s�organiser, renforcer leur repr�sentativit�, se mettre � niveau et �tre davantage offensifs et comp�titifs. Des arguments et des assurances auxquels le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises (FCE), R�da Hamiani, et plusieurs importateurs et exportateurs nationaux ont oppos� l�impr�paration de l��conomie alg�rienne � davantage d�ouverture commerciale, l�absence d�harmonisation des syst�mes fiscaux et douaniers des pays arabes et le risque de concurrence d�loyale. En d�autres termes, ils ont �voqu� les difficult�s rencontr�es par des op�rateurs alg�riens dans l�acc�s � certains march�s arabes, des cas de dumping av�r� (vente de produits import�s � perte et en de�� de la valeur de leurs mati�res premi�res), des produits alg�riens surtax�s a contrario de produits arabes autres, la non-conformit� aux normes de certains produits arabes import�s ainsi que le risque de p�n�tration de produits isra�liens, asiatiques ou contrefaits sur le march� alg�rien via la Zale. Pour R�da Hamiani, qui a soulev� le probl�me de la porosit� de certaines administrations arabes en mati�re de certification, une �tude d�impact de cette adh�sion aurait d� �tre �tablie ainsi que la possibilit� de l�autosaisie pour la commission technique. Fortement applaudi, le pr�sident du FCE a estim� que l��conomie alg�rienne a besoin non pas d�une ouverture tous azimuts mais d�une revitalisation industrielle et d�avoir du temps pour se r�organiser et �profiter des r�formes de seconde g�n�ration qu�on promet�. C. B. IL CONCERNE LES SOCI�T�S �TRANG�RES D�IMPORTATION Un nouveau dispositif est en cours d��laboration Un nouveau dispositif relatif � l'organisation de l'activit� des entreprises importatrices �trang�res install�es en Alg�rie est en cours d'�laboration, selon le ministre du Commerce, El Hachemi Dja�boub. Ce dispositif pr�voit que ces soci�t�s �trang�res commerciales devront associer des entreprises importatrices alg�riennes � hauteur de 30% au minimum dans leur capital. Ce texte va s'appliquer aux entreprises �trang�res install�es en Alg�rie et qui activent dans l'importation des mati�res premi�res, des produits destin�s � la revente en l'�tat et d'autres marchandises. Un d�lai allant jusqu�� la fin de l�ann�e est accord� � plus de 1000 entreprises �trang�res importatrices pour se mettre en conformit� avec ce nouveau dispositif.