La Soci�t� de gestion des participations (SGP) Somines a d�pos� plainte aupr�s du procureur de la R�publique de Annaba contre le d�sormais ex-pr�sident-directeur g�n�ral du groupe Ferphos et plusieurs autres cadres dirigeants de diff�rentes filiales, dont Ferbat et Sotramine. Cette plainte s�ajoute � celles d�pos�es initialement par les commissaires aux comptes. Elles ont entra�n� le d�clenchement d�une enqu�te judicaire sur instruction du parquet d�Annaba. C�est ainsi que plusieurs responsables cit�s par les experts comptables comme �tant � l�origine des pr�judices subis par le groupe ont �t� entendus par les inspecteurs de la brigade �conomique de la S�ret� de la wilaya de Annaba. Appuy�e d�un volumineux dossier, dont les audits accablants des experts comptables, la plainte de la SGP porte, au titre des griefs, sur le non-respect des proc�dures de passation de march�s publics, la dilapidation des finances et du patrimoine du groupe et l�abus de biens sociaux. Motifs pour lesquels le P-dg a �t� relev� de ses fonctions le 1er f�vrier dernier. Aussit�t install�, son successeur a provoqu� une r�union � laquelle ont particip� l�ensemble des cadres dirigeants du groupe et de ses six filiales. Plusieurs d�cisions qualifi�es d�importantes ont �t� prises. Elles ont pour objectif de permettre la reprise en main des activit�s de ce groupe, principalement ax�es sur la production et la commercialisation du phosphate et du minerai de fer. Toute aussi importante est la d�cision de renouveler le mandat de la commissaire aux comptes. Cette derni�re a �t� remerci�e par l�ex-P-dg du groupe et de la filiale Sotramine pour avoir fait appliquer les dispositions de la loi en mati�re de contr�le de la gestion. Le 7 f�vrier 2009, dans un communiqu� de presse, le secr�taire g�n�ral de la section syndicale de l�entreprise Sotramine d�nonce la gestion dictatoriale de son P-dg qu�il accuse d��tre �� l�origine des risques de faillite auxquels est confront�e l�entreprise �. Tout en soulignant de �graves anomalies maintes fois d�nonc�es par les commissaires aux comptes dans diff�rentes acquisitions, dont celle des camions et pi�ces de rechange de qualit� douteuse�, le secr�taire g�n�ral du syndicat d�nonce le non-versement des indemnit�s aux travailleurs. �Agissant pour ses int�r�ts personnels, ce Pdg impose aux travailleurs un contrat de travail � dur�e d�termin�e d�passant rarement un mois. Ce contrat est renouvel� au gr� et en fonction de la soumission totale du recrut� � titre temporaire�, a pr�cis� le signataire du communiqu�. Ces faits intervenus ces derniers jours font l�objet d��pres discussions parmi les 2 500 travailleurs des six filiales implant�es � Annaba, Bir-El-Ater, Boukhadra, Ouenza (T�bessa) et B�ni Saf (A�n T�mouchent), notamment � Sotramine et Ferbat de ces deux derni�res. Les gestionnaires ont �t� cit�s dans les conclusions de l�audit des commissaires aux comptes comme �tant � l�origine d�importants pr�judices financiers. Ces conclusions, auxquelles s�ajoute la plainte de la SGP Somines, seraient pour beaucoup dans la proposition de d�missionner faite au premier responsable de la filiale Sotramine par le nouveau P-dg du groupe. C��tait lors de la derni�re et houleuse r�union tenue au si�ge du groupe. Dans un document paru en placard publicitaire sur un quotidien arabophone, l�ex-P-dg du groupe a d�menti les accusations port�es � son encontre par les commissaires aux comptes. �L�obligation de r�serve que m�impose ma qualit� de responsable du groupe Ferphos me commande de ne pas r�pondre � mes d�tracteurs. Au contraire de ce qu�ils avancent dans leurs lettres anonymes de d�nonciation qu�ils ont multipli�es, j�estime avoir accompli convenablement ma mission. J�ai mis le groupe sur les rails qui annuellement enregistre un chiffre d�affaires en constante �volution. A la date de mon d�part, le 1er f�vrier 2009, le compte bancaire du groupe enregistrait un solde positif de plus de 40 millions de dollars�, a-t-il affirm�. Ce qui n�est pas de l�avis des commissaires aux comptes qui, apr�s v�rification, ont mis � jour un grand nombre d�actes contraires � la r�glementation. Ces m�mes experts ont estim� le pr�judice dont est victime le groupe Ferphos et ses filiales � plusieurs milliards de dinars.