Qui d�entre nous n�a pas lu au moins une fois dans la presse une information relative aux incendies � l�int�rieur des b�timents. Le plus souvent, ces incendies sont d�clench�s dans la cage de regroupement des compteurs �lectriques. Des citoyens accusent la Sonelgaz d��tre derri�re cette situation o� parfois l�on frise la catastrophe. La wilaya de Bouira n�est pas en reste. Pas une ann�e ne passe sans que l�on nous signale tant au niveau du chef-lieu de wilaya que dans les grandes agglom�rations des incendies dont la cause principale est souvent un court-circuit au niveau d�un compteur �lectrique. Et comme ces compteurs sont regroup�s depuis d�but 2000 au niveau du rez-de-chauss�e des b�timents, chaque court-circuit caus� au niveau d�un compteur se propage aux autres et m�ne � un incendie, les gaines en plastique prenant feu ainsi que la boiserie. Au niveau de l�OPGI de Bouira � organisme charg� de la promotion et de la gestion immobili�res �, les responsables sont tr�s soucieux � ce sujet. Leur appr�hension ne concerne pas uniquement les d�g�ts mat�riels caus�s par ces accidents � r�p�tition mais �galement ceux humains. A Bouira, le sinistre de la cit� Tazaghart-Achour, qui s�est produit � l�aube du 27 septembre 2007, est toujours vivace dans les m�moires. Ce jour-l� et bien que l�origine de l�incendie f�t l�explosion du gaz, le feu qui s�est d�clench� et qui a pris au niveau de la cage d�escalier � l�int�rieur des colonnes montantes, et qui s�est propag� sur trois appartements, a caus� la mort � cinq personnes et des br�lures � quatre autres d�une m�me famille. Cela dit, outre cet accident, dans bien des cas, � chaque sinistre occasionn� au niveau de ces compteurs regroup�s, l�on d�nombre des personnes bless�es soit en intervenant pour sauver d�autres personnes, soit en sautant par la fen�tre dans un mouvement de panique. Aussi, voyant en ce regroupement de compteurs un facteur aggravant de ces accidents, les responsables de l�OPGI ainsi que tous les citoyens que nous avons interrog�s sur ce sujet souhaitent le retour � l�ancien syst�me ou, le cas �ch�ant, placer les compteurs au niveau de chaque �tage, soit deux ou trois lorsque le b�timent abrite trois logements par �tage, afin que, si incendie il y a, ce dernier sera circonscrit � un seul �tage. De la sorte, les d�g�ts seront moindres et l�intervention plus efficace. Cependant, si les citoyens voient ce probl�me sous cet angle et avec une certaine nostalgie pour l�ancien syst�me, les responsables de la Sonelgaz le voient autrement. Selon le directeur de la Sonelgaz de la wilaya de Bouira, la d�cision de placer les compteurs regroup�s au niveau du rez-de-chauss�e des immeubles ob�it � plusieurs facteurs. D�abord par souci de s�curit� de ces ouvrages �lectriques, � savoir les compteurs puis pour combattre le vol d��nergie. En effet, selon notre interlocuteur, les compteurs regroup�s sont plac�s dans une cabine ferm�e par une porte grillag�e � cl� et tous les locataires malintentionn�s qui sont habitu�s au tripotage des compteurs en avaient pour leurs frais. Ensuite, depuis l�installation de ce syst�me, le relev� des compteurs se fait d�une mani�re efficace puisque les agents de la Sonelgaz, qui montent parfois plusieurs �tages inutilement, n�ont plus � subir la bonne ou la mauvaise humeur du client qui refuse parfois d�ouvrir la porte pour le relev�. En outre, ce qu�il faut souligner, c�est que ce proc�d� est un acte civilisationnel adopt� en se conformant � la r�glementation en vigueur dans tous les pays d�velopp�s. Par ailleurs et au sujet des sinistres occasionn�s par des courts-circuits au niveau des compteurs regroup�s, le directeur de la Sonelgaz les impute en premier lieu au citoyen. En effet, d�apr�s ce responsable, les citoyens, qui disposent de disjoncteurs au niveau de leurs appartements et qui sont, le plus souvent, limit�s � 30 watts afin qu�au-del� celui-ci se d�clenche et �vite non seulement le court-circuit ou la surchauffe du compteur mais �galement les d�g�ts qui peuvent survenir � l�int�rieur m�me d�une maison, � savoir l��lectrocution de personnes, ignorent ces mesures de s�curit�. L�, le directeur de la Sonelgaz cite les cas de citoyens qui recourent � des disjoncteurs sup�rieurs � 30 watts et ce, pour �viter le d�clenchement du compteur et qui ignorent que de la sorte, ils enl�vent la derni�re mesure de s�curit�. �Ces pratiques sont l�gion dans les m�nages alg�riens au m�me titre que les branchements illicites, l�utilisation abusive des r�sistances et le tripotage dans les compteurs pour les bloquer�, dira-t-il. Et parlant de ce dernier ph�nom�ne, le directeur de la Sonelgaz nous signale qu'au niveau de certains quartiers et b�timents du chef-lieu, les r�flexes de certains citoyens, qui avaient l�habitude de bloquer leurs compteurs �lectriques, sont all�s jusqu�� d�foncer ces portes grillag�es o� sont regroup�s les compteurs pour les bloquer de nouveau. D�autres encore d�foncent la porte grillag�e afin de voler le fusible du compteur qui marche et le placer au niveau de celui que les agents de Sonelgaz venaient de bloquer pour cause de non-paiement de facture. Au niveau des colonnes montantes o� sont plac�es les gaines techniques, les citoyens mettent toutes sortes d�objets. Le directeur de la Sonelgaz affirme que ses agents ont trouv� jusqu�au moniteur d�un micro-ordinateur d�t�rior�, de l�huile us�e, des matelas us�s dont la mousse est un excellent agent inflammable. �Aussi, avec tous ces objets, le risque de propagation rapide d�un incendie une fois d�clench� est plus important�, dira le directeur de la Sonelgaz. Cela sans parler des femmes de m�nage qui ne respectent pas les consignes de s�curit� et lavent les escaliers � grande eau ; l�ouverture au niveau des terrasses des b�timents que les locataires laissent ouverte aux eaux de pluie qui s�introduisent � l�int�rieur et qui peuvent, une fois infiltr�es � l�int�rieur des gaines techniques, causer des courts-circuits au niveau des compteurs au rez-de-chauss�e. Face � tous ces probl�mes, le directeur de Sonelgaz qui parle de l�irr�vocabilit� de la d�cision de regroupement des compteurs �lectriques en appelle au bon sens des citoyens afin de prendre conscience que l��lectricit� est un danger et que toute manipulation ill�gale faite par une personne autre que les agents sp�cialis�s et form�s est un risque mortel. Aussi, et toujours selon le directeur de la Sonelgaz, le probl�me des incendies au niveau des b�timents est surtout d� � ces mauvaises pratiques et que, si le citoyen venait � en prendre conscience, le nombre d�accidents diminuerait consid�rablement pour ne pas dire dispara�trait.