C�est hier � minuit qu�ont pris fin les d�lais l�gaux de d�p�t des dossiers de candidature aupr�s du Conseil constitutionnel pour l��lection pr�sidentielle du 9 avril prochain. Une derni�re journ�e qui prendra vite des allures d�une v�ritable d�monstration de force du candidat �ind�pendant�, un certain Abdelaziz Bouteflika� Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Bouteflika s�est donc rendu chez son ami Boualem Bessa�eh avec rien moins que 400 3800 �signatures de citoyens� et 11 736 paraphes d��lus locaux. Si l�on rappelle que le corps �lectoral est estim� � 18 millions d��lecteurs, c�est pratiquement le quart de celui-ci qu�exhibe Bouteflika � partir du Conseil constitutionnel d�j� ! Pas tr�s difficile d�s lors d�imaginer la suite de ce qui devait �tre la quatri�me �lection pr�sidentielle pluraliste dans l�histoire de l�Alg�rie ind�pendante. Une �lection que l�actuel locataire d�El- Mouradia affrontera sans livrer le moindre combat contrairement � 2004 et 1999. L�homme et sa terrible machine de guerre auront comme �adversaires� des candidats faits sur mesure pour accompagner sa reconduction � la t�te du pays. �Sans le coup de pouce de l�administration, aucun des autres candidats n�aurait pu r�unir les 75 000 signatures n�cessaires,� nous confie un membre de l�entourage pr�sidentiel. Ainsi, si en 2004, Bouteflika �tait dans l�obligation de mouiller le maillot jusqu�� la derni�re minute pour affronter des adversaires de la dimension de Ali Benflis et de Sa�d Sadi, qui lui ont men� la vie dure, il n�aura, cette fois-ci, comme seule pr�occupation durant la campagne que d�expliquer son programme pour les cinq ann�es � venir. En parall�le, les candidats au �spectacle�, et qui se distinguent d�ores et d�j� par une autocensure d�s qu�il s�agit du candidat-pr�sident, posture inimaginable il y a seulement cinq ans dans une Alg�rie qui a connu Octobre 1988, l�arr�t du processus �lectoral et l��lection historique de 1995, auront pour nom Moussa Touati, Mohamed Sa�d, Mohamed Djahid Younsi, Rachid Bouaziz, Louisa Hanoune, Ali Zeghdoud, Mohamed Bouacha. Autrement dit, Bouteflika peut bien se suffire de six meetings en tout et pour tout lors de la campagne �lectorale et de continuer � exercer tranquillement ses fonctions de chef de l�Etat.