Le Fonds national d�investissement (FNI), issu de la restructuration de la Banque alg�rienne de d�veloppement, a �t� install� hier par le ministre des Finances, Karim Djoudi. D�sormais op�rationnel, le FNI doit permettre le financement domestique et public de projets d��quipement public ainsi que le financement d�op�rations du secteur �conomique. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Ainsi, le FNI aura pour missions la gestion financi�re des op�rations d��quipement public inscrites au budget de l�Etat ainsi que le financement de projets d�investissement publics inscrits au budget de l�Etat et couverts par des financements mixtes (Budget/Tr�sor). Le FNI s�engagera �galement dans le financement de projets d�investissement �conomiques, la syndication de cr�dits pour le financement de projets d�investissement, le financement de la mise � niveau du secteur public �conomique. Mais aussi le montage de cofinancements de projets du secteur public et/ou �conomique, la participation au capital, en partenariat avec des entreprises publiques et/ou des investisseurs �trangers et/ou d�investisseurs nationaux, de soci�t�s mixtes charg�es de la r�alisation de projets de d�veloppement. En d�autres termes, le FNI est ouvert aux sollicitations financi�res de tous les promoteurs de projets publics, priv�s ou de droit alg�rien. A charge cependant que ces projets d�investissements servent, selon le grand argentier du pays, � promouvoir la production et les exportations hors hydrocarbures, la cr�ation d�emplois et l�utilisation des ressources financi�res internes et participent � des bilans devises positifs. Dot� de 150 milliards de dinars de fonds propres, le FNI pourra �galement b�n�ficier de pr�ts du Tr�sor, � des conditions concessionnelles avantageuses (taux d�int�r�t r�duits, longue dur�e), ou d�avances remboursables du Tr�sor. En pr�cisant que ces pr�ts seront destin�s soit au financement de projets, soit � des prises de participations dans des projets d�investissement ou d�entreprises, et que le Tr�sor prendra en charge le diff�rentiel de taux d�int�r�t potentiel. Comme le FNI pourra recourir au march� financier notamment obligataire, avec ou sans garantie du Tr�sor. Et cela m�me si le recours au Tr�sor risque d�alourdir l�endettement de cette institution. Cela �tant, le FNI pourra, � moyen terme, financer les projets en question pour un montant minimum de plus de 1 000 milliards de dinars, dans une optique de moyen et long terme. En pr�cisant que la nature des projets �ligibles au financement sera d�finie par un comit� strat�gique du FNI dont la premi�re r�union est pr�vue mercredi prochain. Pr�sid� par le ministre des Finances et repr�sentatif de l�establishment bancaire et financier public, ce comit� est charg� de fixer la politique et les orientations du FNI. Certes, les Investissements directs �trangers (IDE) ont tendance, au niveau mondial, au repli, et leur rythme annuel d�affluence en Alg�rie est de l�ordre de 1 milliard de dollars, selon Karim Djoudi. Ce dernier a, n�anmoins, laiss� entendre que le FNI est un compl�ment au dispositif domestique de financement de l��conomie et � l�intervention de l�Etat. Selon Karim Djoudi, les besoins d�ordre financier sont actuellement combl�s par les 2 600 milliards de dinars de cr�dits bancaires � l��conomie, lesquels croissent de 15 % par an, les 200 milliards de dinars de financement obligataire, les 20 milliards de dinars de financement en leasing et par 100 milliards de dinars de financement bancaire de microcr�dits. Des financements auxquels s�ajoutent les 17 000 milliards de dinars de d�penses publiques engag�es depuis 2004, et qui n�cessitent donc d��tre compl�t�s par des instruments, dont ce FNI.