La Commission europ�enne (CE) a critiqu� s�v�rement la Roumanie pour le retard que ce pays, devenu membre de l'Union europ�enne en 2007, a accumul� en mati�re de r�formes de la justice. Le rapport de la CE sur l'�tat de la justice roumaine d�nonce le haut degr� de corruption et les faiblesses d'un syst�me judiciaire qui exasp�re aussi bien les Roumains que les commissaires europ�ens. �La Roumanie, pr�cise ce rapport, doit fournir la preuve qu'elle poss�de un appareil judiciaire stable, ind�pendant, en mesure de d�celer et de sanctionner la corruption et de pr�server l'�tat de droit.� C'est ainsi l'Etat de droit qui est remis en question en Roumanie. Les abus d'un syst�me judiciaire qui fonctionne sous la pression des int�r�ts politiques et financiers sont l�gion. Le Parlement roumain, critiqu� par la CE pour avoir ralenti les r�formes, est actuellement une des institutions les plus d�test�es par l'opinion publique roumaine. D'apr�s les sondages, la majorit� des Roumains consid�rent que le pouvoir l�gislatif est devenu un parapluie pour les d�put�s les plus corrompus, qui b�n�ficient de l'immunit� parlementaire. Adrian Nastase, Premier ministre social-d�mocrate de 2000 � 2004, est devenu le parangon de cette situation. Les d�marches entam�es par le parquet anticorruption � son encontre ont �t� syst�matiquement bloqu�es par le Parlement, qui s'est reconnu le pouvoir de d�cider si un d�put� r�pondra ou non devant un juge. A l'instar des magistrats, la police est loin de se plier aux normes europ�ennes. La corruption est devenue monnaie courante chez les policiers, mal pay�s et sensibles aux bakchichs. Le rapport de la CE a provoqu� un toll� � Bucarest, o� la classe politique est entr�e dans la course aux d�clarations et aux promesses.