Les statistiques sur la pr�sence des femmes au sein de l�h�micycle sont r�v�latrices des rares avanc�es de la soci�t� et de ses nombreux reculs. En 1962, elles �taient 10 � l�APN avec un taux de repr�sentativit� de 5% en passant par 1,8% entre 1982 et 1987, puis 2,37% entre 1987 et 1992, tandis que le taux actuel est de 7 % avec une trentaine de femmes d�put�es sur un total de 389. Une situation qui se r�percute �galement au niveau de l�ex�cutif. Entre 1997 et 2008, ce taux a vari� entre 3 et 5 %. Toutes les femmes ministres ont �t� cantonn�es dans des secteurs traditionnellement r�serv�s � la gent f�minine, � l�exception d�une ministre d�l�gu�e � la r�forme financi�re. Au niveau des partis politiques, ce n�est pas mieux et m�me les partis qui se targuent d��tre progressistes ne placent pas les femmes dans des postes-cl�s. Selon une �tude, elles ne sont que 2 dans l�ex�cutif du FLN, 3 sur 17 au RCD, 2 sur 15 au MSP avec un taux qui grimpe � 38% au niveau du PT. Une r�alit� d�battue hier lors de la rencontre organis�e � l�APN et consacr�e � la question de la repr�sentativit� et des perspectives � la lumi�re des nouvelles dispositions introduites dans la Constitution. L�article 29 bis �voque la volont� de l�Etat d�encourager la visibilit� des femmes au niveau politique sans pour autant indiquer les moyens d�y arriver. Une loi organique devrait clarifier davantage les intentions du l�gislateur, mais les observateurs s�accordent � dire que c�est le syst�me des quotas qui sera retenu. Un choix qui ne fait pas l�unanimit� puisque des partis politiques et des militants en faveur de l��galit� se sont d�j� dits oppos�s � ce choix qui ne consacre pas, selon eux, la comp�tence.