A la lecture du dernier message envoy� par le pr�sident alg�rien � son homologue am�ricain, les relations alg�ro- am�ricaines peuvent para�tre idylliques. Le tableau est pourtant loin d��tre parfait. L�Alg�rie et les Etats- Unis ont, tour � tour, souffl� le chaud et le froid avec des lunes de miel entrecoup�es de p�riodes de crises. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Dans son dernier message envoy� � Bouteflika, Barack Obama, ne faisant aucune allusion aux sujets qui f�chent, s�est content� d�exprimer sa volont� de travailler �dans un esprit de paix et d�amiti� pour b�tir un monde plus s�r� ; ajoutant : �Je vous remercie pour votre message de f�licitations � l�occasion de mon investiture. J�appr�cie vos paroles d�encouragement au moment o� je prends les fonctions et les responsabilit�s de pr�sident des Etats-Unis d�Am�rique. J�ai h�te de travailler avec vous dans un esprit de paix et d�amiti� pour b�tir un monde plus s�r au cours des quatre prochaines ann�es.� Un message aux relents tr�s diplomatiques qui ne rappelle en rien les diff�rentes crises qui ont caract�ris� les relations entre les deux pays. En 2006, Bouteflika, rompant la �tr�ve�, s�en est pris de mani�re virulente au pays de l�Oncle Sam. De retour de La Havane o� il a pris part au XIVe Sommet des pays non-align�s, il avait prof�r� des accusations � peine voil�es � l�encontre des Etats-Unis. �Au Moyen- Orient, la situation reste, � maints �gards, explosive, alors que les Etats-Unis d�Am�rique s�ent�tent � vouloir imposer, contre vents et mar�es, leur projet du Nouveau Moyen-Orient. Le Liban, per�u apr�s le retrait forc� de la Syrie comme le maillon faible devant ouvrir la voie � la mise en �uvre de ce projet, a �t� soumis, pendant plus d�un mois, � une terrible guerre d�agression men�e, par procuration, par Isra�l�, avait-il dit dans un entretien accord� � l�APS et au cours duquel il avait estim� que les Etats- Unis faisaient un usage abusif des notions de terrorisme international et de prolif�ration des armes de destruction massive. �Ces deux notions sont aujourd�hui largement galvaud�es et pr�sent�es comme alibi pour justifier la l�gitimation des interventions �trang�res et des agressions les plus flagrantes, l�occupation �trang�re, les atteintes � la souverainet� nationale et � l�int�grit� territoriale et la remise en cause du droit des peuples � l�autod�termination. � Apr�s cet �pisode, les rapports alg�ro-am�ricains ont connu un pic de tension rarement enregistr�. L�ambassade am�ricaine � Alger avait, � l��poque, diffus� un communiqu� officiel dans lequel elle faisait �tat de la probabilit� de la survenue d�attentats � Alger. Le charg� d'affaires de l'ambassade des Etats- Unis � Alger avait �t� convoqu� au minist�re des Affaires �trang�res apr�s l'�mission de cet avertissement. De mani�re tr�s officielle, l�Alg�rie avait fait savoir � la partie am�ricaine �l'obligation du respect scrupuleux de la souverainet� du pays d'accr�ditation et du principe de non-ing�rence dans ses affaires int�rieures�, estimant que �l'avertissement diffus� par l'ambassade am�ricaine �tait fantaisiste et inacceptable. Des initiatives intempestives de ce genre sont contre-productives et irresponsables au regard des exigences de la coop�ration dans la lutte anti-terroriste conform�ment au droit international et aux pratiques bien �tablies en mati�re de coordination entre organismes comp�tents �. A peine cette crise �tait-elle r�gl�e qu�une autre pol�mique �clatait. A l�origine de cette derni�re, le rappel � l�ordre du ministre de l�Int�rieur qui voyait d�un tr�s mauvais �il les contacts entre l�ambassade et les ONG alg�riennes. Il a fini par rappeler � l�ordre les diplomates am�ricains avant d�envoyer une missive aux syndicats leur interdisant de r�pondre aux invitations de l�ambassade am�ricaine � Alger. Auparavant, l�adoption de la loi sur les hydrocarbures avait donn� lieu � des commentaires assimil�s � de v�ritables pressions. L�enjeu �nerg�tique n��tant plus un secret pour personne, les Etats-Unis ont us� de leur influence pour peser sur la d�cision alg�rienne au moment de l�adoption de ladite loi. La liste des crises est longue et r�sume � elle seule l�ambivalence des relations alg�ro-am�ricaines.