�La prise en charge th�rapeutique des toxicomanes doit se faire autrement qu�avec les substances m�dicamenteuses�, a estim� le professeur Mustapha Khiati, pr�sident de la Forem, lors de son passage hier au Forum du quotidien El Moudjahid . Le conf�rencier, qui s�est dit pour �la d�p�nalisation� de la toxicomanie, soutient que les toxicomanes sont �plus victimes que coupables� de leur comportement qui traduit, selon lui, �une situation de malvie et de d�sespoir profond �. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - Pour le professeur Khiati, il est primordial de trouver une autre formule pour aider les toxicomanes � s�en sortir sans avoir recours syst�matiquement aux m�dicaments durant les cures de d�sintoxication en milieu hospitalier. Il s�agit de mettre en place des structures et �des centres th�rapeutiques � destin�s � accueillir les jeunes toxicomanes dont la th�rapie repose essentiellement sur la responsabilisation de la personne par un soutien psychologique, des activit�s culturelles et manuelles ainsi que d�autres petits projets. Dans la mesure o� l�usage syst�matique des m�dicaments peut provoquer une nouvelle d�pendance. Pour le moment, les centres th�rapeutiques restent � l��tat de projet. Si certaines wilayas ont exprim� leur volont� de coop�rer pour la cr�ation de ces �centres th�rapeutiques �, les r�ponses d�finitives � la proposition de la Forem n�ont pas encore �t� formul�es par les autorit�s locales. N�anmoins, le fl�au de la consommation de drogue en Alg�rie est d�ordre �global�, a encore not� l�invit� du forum, et sa prise en charge se con�oit dans un cadre aussi large qui n�cessite par cons�quent une intervention � plusieurs niveaux et surtout �l�implication de la soci�t� civile qui ne joue pas pleinement son r�le�. �Il faut faire jouer les comit�s de quartier et former les jeunes imams, les pr�sidents d�association et les leaders d�opinion � la sensibilisation des jeunes�, a �galement pr�cis� le pr�sident de la Forem. Actuellement, la prise en charge des toxicomanes se fait par la prise de traitements m�dicamenteux. Pour cette ann�e, 5 545 toxicomanes ont suivi une cure de d�sintoxication dans des structures sp�cialis�es. Ces cures, dont le co�t varie entre 70 000 et 500 000 dinars, durent entre 1 � 7 semaines. Ce qui est, de l�avis du professeur Khiati, �insuffisant�. Les risques de rechute deviennent donc �lev�s. Quelques chiffres � retenir : la derni�re enqu�te de la Forem sur le ph�nom�ne de la consommation de drogue en Alg�rie a r�v�l� que le taux de consommation de drogue est de 23% chez les lyc�ens d�Alger. En 2008, 38 tonnes de r�sine de cannabis ont �t� saisies par les services de s�curit� contre 1 tonne en 1993.