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Le spectre de l�abstention plane sur Oran
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 03 - 2009

La crainte de voir le chiffre �officiel � des 555 841 �lecteurs d�Oran qui n�ont pas vot�, lors des derni�res �lections locales, doubler ou encore tripler, lors de la prochaine �lection pr�sidentielle, est l�une des grandes pr�occupations des autorit�s locales, qui s�activent afin que tel ne soit pas le cas. Mais ce �v�u�, qui r�sonne depuis les plus hautes sph�res de l�Etat, ne semble pas inqui�ter outre mesure le concern�, l��lecteur, qui devient, � quelques jours de l��lection pr�sidentielle, l�une des missions majeures des autorit�s locales qui ne veulent pas entendre parler d�un taux d�abstention record. Mais qu�en pensent les concern�s ?
Amel B. - Oran (Le Soir) - Le t�moignage le plus stup�fiant et surtout invraisemblable, que nous ayons eu � recueillir, nous a �t� livr� par une jeune femme institutrice qui, � la question d�aller ou non voter, nous dira : �Voter ? Pourquoi on va voter et � quelle occasion? La pr�sidentielle? Mais non! Vous vous trempez. Le jour o� Bouteflika a modifi� la Constitution, c�est l� qu�il s�est accord� le 3e mandat et donc il a �t� r��lu. Pas besoin du vote du peuple.� Nous avons eu du mal � lui expliquer que tel n��tait pas le cas et que l��lection pr�sidentielle aura bel et bien lieu le 9 avril 2009. Pour cette citoyenne alg�rienne, pas besoin d�aller voter, c�est d�j� acquis pour celui qui a modifi� la Constitution. La hantise de l�administration est d��viter une abstention cons�quente. D�s lors, tout est mis en �uvre pour s�assurer que l��lecteur s�est inscrit sur les listes �lectorales. Ainsi, 831 brigades ont �t� cr��es, mobilisant quasiment l�ensemble des personnels f�minins de la police, de la DAS et d�autres secteurs de l�administration, pour sillonner l�ensemble des nouvelles zones d�habitation et cit�s qui ont vu le jour depuis le dernier scrutin des �lections locales. Ce qui a permis, � ce jour, de �visiter� quelque 95 259 m�nages. Cette op�ration vise � inciter les �lecteurs � effectuer les d�marches pour pouvoir voter. Nous avons tent� de faire un tour d�horizon, en donnant la parole � diff�rentes personnes, �g�es entre 19 et 70 ans, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, fonctionnaires et ch�meurs, pour nous livrer leurs impressions quant � leur choix d�aller ou non voter. Dans l�ensemble, entre ceux qui optent pour l�acte de voter et ceux qui comptent s�abstenir, le d�sint�ressement, quant � ces �lections, a fait l�unanimit�. Pour Djebar, 23 ans, un jeune ch�meur qui gagne sa vie par de petits boulots occasionnels, la r�ponse � notre question est simple : �Je m�en fous royalement de ces �lections, mais je vais tout de m�me voter, pour avoir ce fameux cachet sur ma carte d��lecteur, que l�administration ou plut�t l�Etat nous exige pour constituer le dossier du passeport. Mais je me suis jur� que, le jour du vote, j�introduirais dans l�enveloppe un message � ces candidats. Vous nous avez tellement d�go�t� de ce pays que seule la harga m�rite un vote massif !� Responsable des ventes dans une entreprise pharmaceutique, Fatima, 30 ans, ne voit, quant � elle, aucune raison qui la pousserait � aller voter. �Les jeux �tant d�j� faits, le pr�sident actuel n�a pas besoin de ma voix, il a d�j� �t� r��lu. Pour ce qui me concerne, socialement parlant, je ne vois vraiment pas d�am�lioration quant � ma situation.� Pour sa part, Farid, 45 ans, un pharmacien (�tatique), s�est dit pr�t pour aller voter, car l� �o� je travaille � Messerghine, sur le plan des infrastructures, beaucoup de projets ont vu le jour. D�s lors, je me sens oblig� d�aller voter afin que ces efforts se poursuivent �. Othmane, un chauffeur de taxi, nous dira fermement : �Non, je ne voterai pas! La moiti� de mes amis sont morts, tu�s par les terroristes, et r�sultat? Leurs tueurs ont �t� graci�s par ces m�mes personnes qui veulent que j�aille voter. Il n�en est pas question. De toute fa�on, on conna�t tous le nom du pr�sident �lu ou plut�t celui qui a d�cid� de se faire r��lire.� A l�institut de droit, nous avons �t� surpris par la d�termination de nos interlocuteurs (trices). Environ une vingtaine d�entre eux nous feront presque la m�me r�flexion : �Lorsqu�il (Bouteflika) a amend� la Constitution, il n�a pas jug� utile de consulter le peuple, et voil� qu�aujourd�hui on nous demande d�aller voter. Autre raison pour laquelle nous ne voterons pas : avec ou sans les voix acquises, le m�me pr�sident sera r��lu, une v�rit� que tout le peuple conna�t aujourd�hui.� �Il n�y a plus aucune perspective d�avenir. Le ch�mage nous m�ne au suicide (effectif ou par le biais de la harga) ; la corruption, la vie de plus en plus ch�re, m�me la sardine, le repas du pauvre, elle nous boude�� Autant de raisons �voqu�es par ceux qui refusent d�aller voter, des ch�meurs, avocats, comptables, enseignants, m�res au foyer, �tudiants (es), taxieurs, gardiens de voiture� D�autres vont voter par d�pit. �Il n�est pas question de devoir, car cette notion a �t� d�valu�e, mais c�est par pure n�cessit�, pour les besoins ou plut�t les exigences qui caract�risent les papiers administratifs ou encore par pure habitude.� D�autres laissent faire et comptent m�me contribuer � ce fait accompli du candidat qui sera �lu et dont le nom est pr�visible. Pour une raison simple � leur �gard : �C�est le moins mauvais de tous et, en plus, nous savons de quoi il est capable et de quoi il n�est pas. Sinon, qui d�autre ? Moussa Touati ? Louisa Hanoune ? Ou encore ces autres candidats qu�on ne conna�t m�me pas de nom ?� Le 9 avril prochain sera, sans aucun doute, un rendez-vous �lectoral des plus particuliers qu�aura � vivre la wilaya d�Oran, tant le spectre de l�abstention semble planer. Une abstention qui est �galement pr�visible pour au moins deux raisons : ceux convaincus qu�ils ne prendront pas part � un semblant d��lection ou encore ceux persuad�s que le gagnant est d�j� connu et qu�il n y a pas d�effort � fournir en allant voter pour lui.

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