Lanc�e en grande fanfare il y a de cela plus de six ann�es, l�Alliance pr�sidentielle, structuration tripartisane pens�e comme pi�destal sur lequel reposerait l�action pr�sidentielle, affiche une allure franchement titubante. Sevr�e des excitations �lectorales, elle s�englue dans la seule existence formelle. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le dynamisme, c�est ce qui lui manque le plus, notamment depuis le dernier conclave au sommet o� le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP) a fait montre d�un m�contentement relatif aux tergiversations de ses deux partenaires dans l�Alliance quant � faire muer le regroupement tripartisan en v�ritable partenariat politique. Le Front de lib�ration nationale (FLN) et le Rassemblement national d�mocratique (RND), qui ont o� puiser de la satisfaction politique, l�un dans sa position de leader politique et l�autre dans la place qui lui est faite au gouvernement, font peu de cas des appels du MSP pour un partenariat. Aboudjera Soltani a beau s��gosiller � en faire la r�clamation, il n�est rarement, voire du tout pas entendu. Le FLN et le RND ne veulent pas de communion politique permanente. Ce que le MSP a fini par comprendre. Au point, d�ailleurs, de se r�signer � cette position de parti soumis � la traction de ses deux partenaires. Ayant jur� de ne pas se laisser tenter par la solidarit� �lectorale, les trois partis de l�Alliance pr�sidentielle ne sont soumis � la m�me vibration politique que lorsqu�il est question d�accompagner les ambitions �lectorales du pr�sident Bouteflika. Ils ne sont dans le m�me r�le que lorsqu�il s�agit de soutenir le pr�sident. Hors ce contexte �lectoral, point de partage. M�me au sein du Parlement o� les comportements des repr�sentants des partis de l�Alliance ne sont en phase que quand il s�agit d�appuyer le programme du pr�sident ou de valider ses ordonnances. N�ayant souscrit � aucune obligation de solidarit�, le FLN, le RND et le MSP replongent dans les contraintes de chapelles partisanes � g�rer d�s que l�ambition du pr�sident Bouteflika content�e. Et des contraintes autant le FLN, le RND que le MSP en ont � en revendre. Le parti de Abdelaziz Belkhadem n�a pas fini avec les remous organiques, encore plus exacerb�s � l�occasion du renouvellement des structures locales du parti, comme le recommande le dernier congr�s. Belkhadem a fort � faire au plan organique qu�il n�a certainement pas le c�ur � entretenir l�Alliance ni, d�ailleurs, du temps � lui consacrer. La r�surgence des rivalit�s claniques issues des l�zardes de 2004 ne laisse pas de r�pit aux dirigeants du FLN pour se laisser aller � quelques coquetteries politiques, du genre � vouloir insuffler du dynamisme � l�Alliance pr�sidentielle. De plus, des divergences d�approches ont fini par rattraper le triumvirat. Ainsi en est-il de la loi �lectorale que le FLN voudrait bien voir r�viser. Ceci pendant que le RND trouve impeccable et tr�s convenant la loi d�clin�e sur son mode actuel. Il en est de m�me de la r�vision constitutionnelle que le FLN r�apprend � revendiquer alors que le RND n�en fait pas une pr�occupation. Entre ces deux p�les pr�pond�rants de l�Alliance pr�sidentielle, le MSP, le segment islamiste, adopte un profil bas. Eject� du gouvernement pour parer aux vents de la dissension organique qui mena�aient sa formation, Aboudjera Soltani est de plus en plus oubli� par la chronique politique. Il ne fait, au demeurant, aucun effort pour que ce ne soit pas le cas. De plus en plus, le leader islamiste appara�t comme un politique marginal. Un effacement qui, bien �videmment, n�est pas pour aider � dynamiser l�Alliance pr�sidentielle qui, par ailleurs, est soumise � l�influence n�gative des conflits ouverts ou latents entre ses deux principales composantes.