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�COLES D�ART CULINAIRE
Petit marmiton deviendra grand
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 04 - 2009

Ils ont entre 17 et 65 ans et se sont lanc�s un d�fi : devenir de v�ritables cordons-bleus. D�crocher un dipl�me en cuisine ou en p�tisserie est leur principale pr�occupation. Trouver un emploi dans une cha�ne h�teli�re, s�installer � son propre compte ou tout simplement �pater sa famille en diversifiant les menus quotidiens, � chacun sa motivation. Certains n�h�sitent pas � parcourir plusieurs dizaines de bornes (Blida, Tizi- Ouzou, M�d�a, Boumerd�s) pour assister � leurs cours gastronomiques dispens�s par des �coles agr��es et qui actuellement font le plein. Des �coles qui ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir et former ces cuistots en herbe.
Tout un programme
Rue Didouche-Mourad. Institut d�arts et m�tiers. Au premier �tage d�un grand appartement. Tableau, cahiers, crayons... on se croirait � l��cole sauf qu�ici le prof porte un tablier de cuisine et agite un rouleau de p�tisserie. Nous rejoignons la section sp�cialit� p�tes. Au menu aujourd�hui des p�tes �made in� chez nous : la rechta qui sera accompagn�e d�une sauce au poulet. Comme dessert, les apprentis cuistots d�couvriront la recette des donuts, une esp�ce de beignets enrob�s de chocolat. Le groupe, une dizaine de filles, mettent la main � la p�te sous la houlette de Saleha, la formatrice. �Ici, j�apprends � mes �l�ves toutes sortes de p�tes comme les dioul, lasagnes, m�samen, m�hadjeb, chakhchoukha...�, dira-t-elle. �La cuisine est un art en perp�tuel d�veloppement. La plupart de ces femmes sont � la recherche d�astuces pour r�duire le temps de pr�paration de certaines recettes qui, du temps de nos grands-m�res, prenaient un temps fou.� Cette formation qui dure entre 4 et 15 mois (1 800 DA � 2 000 DA le mois) attire une foultitude de femmes. Et pas uniquement celles qui sont au foyer. �Je travaille dans le domaine du param�dical, nous confie Farida. Je prends un apr�s-midi par semaine pour me perfectionner en cuisine, histoire de varier les plaisirs de la table.� Sur une tabouna, la sauce poulet, navets et pois-chiches fondants est pr�te. Saleha donne un petit tour de main � ses marmitons. �Pour que votre rechta soit tendre, versez-la directement dans la sauce et laissez- la mijoter quelques minutes.� Le plat est servi. Toutes les filles s�approchent pour une petite d�gustation. Le verdict est sans appel : d�licieux ! C�est le moment d�attaquer la deuxi�me recette, les donuts appel�s �galement yoyo. J�en profite pour traverser le long couloir de cet appartement et rejoindre un autre cours : celui des g�teaux traditionnels. Premier constat, il y a nettement plus d�inscrits � cette s�ance et m�me des gar�ons. �Je poursuis cette formation dans l�espoir d�en faire mon m�tier�, nous dira un jeune homme de 25 ans. Houria, 47 ans, m�re au foyer, ne cache pas elle aussi son d�sir de pouvoir gagner sa vie gr�ce � ce dipl�me. �Je viens sp�cialement de Blida, deux fois par semaine, pour me perfectionner dans la pr�paration de g�teaux traditionnels. Beaucoup de femmes dans mon entourage gagnent bien leur vie en confectionnant des g�teaux pour les autres, surtout durant les mariages. Je me suis dite, pourquoi pas moi.� A la fin de la recette, chaque �l�ve s�empresse d�enfouir les trois �chantillons pr�par�s dans une bo�te. �On est fier de faire go�ter nos chefs-d��uvre � nos familles en rentrant�, lance Houria dans un grand �clat de rire. Avant de prendre cong�, je refais un petit tour dans le premier atelier. Pas question de tourner les talons avant d'avoir go�t� � ces irr�sistibles donuts. �a tombe bien. Les beignets d�goulinants de chocolat sont tout chauds. Un vrai d�lice ! Du coup, j�en profite pour noter la recette sur mon agenda. Puis direction un autre �tablissement. Cible �cole, � la rue Hamani (ex-rue Charras). Hocine Ouahib, responsable de cette �cole, nous en parle : �P�tisserie universelle, cuisine alg�rienne... l�art culinaire est enseign� sous toutes ses facettes. Nos cours sont ouverts � tout le monde. R�cemment, une dame est venue inscrire sa fille candidate au mariage. Elle se plaignait que celle-ci sache � peine pr�parer un �uf au plat. Elle nous l�a confi�e dans l�espoir d�en faire un cordon-bleu.� �Je ne pense pas que son mari accepte d�aller au restaurant tous les jours !�, a-t-elle ajout� en plaisantant.
Cuisine universelle
Ce matin, deux ateliers sont en pleine effervescence. Dans une grande pi�ce, les apprentiscuistots s�affairent � d�plumer un poulet et � �plucher carottes, pommes de terre et oignons. �Au menu, une entr�e japonaise et un poulet cocotte grand-m�re.� Retroussez vos manches, on y va !� annonce M. Gana, le ma�tre de c�r�monie. Nous nous approchons de Karim (30 ans) un apprenti hypermotiv� et qui, pour l�heure, s�applique � d�couper une c�telette d�agneau en petits morceaux. �Mon but est de d�crocher un CAP qui me permettra, je l�esp�re, de travailler dans le resto d�une structure h�teli�re�, confie-t-il. Juste � c�t� de lui, Houda (27 ans) pr�pos�e � l��pluchage des l�gumes nous envoie son CV � la figure : �Je suis licenci�e en droit et je suis l� pour d�couvrir de nouveaux plats, histoire de changer un peu du sacro-saint couscous ou spaghettis � la bolognaise et d��pater ma famille par la m�me occasion !� Dans la pi�ce mitoyenne, un autre groupe d�couvre les d�lices de la p�tisserie sous la direction d�un autre formateur, Mohamed A�ssaoui. Sur le plan de travail : farine, margarine, �ufs, chocolat... Au programme du jour : biscuits � la cuill�re, bombe cr�me glac�e et flan p�tisserie. Les �l�ves notent scrupuleusement les ingr�dients sur un calepin. Apr�s la th�orie, place � la pratique. Fouzi (24 ans) semble tr�s motiv� : �Une fois mon dipl�me en poche, je fonce ouvrir ma propre p�tisserie.� Son camarade, Dahmane (17 ans), n�en m�ne pas large : �J��tais nul au coll�ge. Mes parents, ne sachant pas quoi faire de moi, m�ont inscrit � ces cours afin que je fasse quelque chose de ma vie.� Ces formations dont la dur�e s��chelonne entre 3 et 18 mois co�tent entre 2 000 et 2 500 DA par mois. Echec scolaire, ch�mage ou tout simplement d�sir de se perfectionner pour son propre plaisir, ils sont tr�s nombreux � pousser la porte de ces �coles priv�es qui ont pignon sur rue.
Sabrinal


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