Un navire non accost� co�te � l�Etat quelque 1 500 dollars jour. Depuis quelques jours, ils sont pr�s d�une trentaine � se trouver en rade � quelques miles du port d�Alger. En choisissant cette �option�, les navires attendent qu�un quai se lib�re pour leur permettre de d�charger leurs cargaisons. Selon des responsables portuaires, cette situation engendre pour l�Etat une importante perte �conomique. Nos sources ajoutent, � ce propos, que le co�t de la surestarie d�un bateau varie entre 1 500 et 3 000 dollars par jour, selon la marchandise. On indique �galement que l�entreprise consignataire paie la surestarie du bateau en rade selon le contrat qui mentionne la dur�e qu�elle a sign�e avec l�entreprise exp�ditrice de la marchandise bloqu�e. Ce ph�nom�ne cause �galement des pertes financi�res importantes � l�Entreprise du port d�Alger (EPAL). Une situation n�e de la saturation du port d�Alger qui assure, � lui seul, environ 40% du commerce ext�rieur, alors que ses capacit�s de d�barquement et de chargement ne d�passent pas les 800 containers par jour. Les armateurs ont pour mission de livrer leur marchandise et de repartir � la date fix�e dans leurs documents de s�jour. Cette situation de bateaux en rade a �galement pour cons�quence directe l�engorgement des ports. Le directeur g�n�ral des Douanes, M. Bouderbala, a dit que pr�s d�un millier de containers se trouvent en souffrance au port d�Alger, abandonn�s par des importateurs. Certains encombrent les quais du port depuis 4 ans. Le code des douanes, faut-il le rappeler, fixe le d�lai de s�jour des marchandises dans l�enceinte portuaire � 4 mois et 21 jours pour leur d�douanement. Mais pour faire face � cette situation, l�administration des douanes avait pris la d�cision de transf�rer des containers du port d�Alger vers un autre site, � Sidi Moussa, d�une superficie de 23 ha. Le probl�me de l�engorgement du port d�Alger, et � un degr� moindre de tous les autres ports commerciaux du pays, ne date pas d�aujourd�hui. Tous les responsables qui se sont succ�d� � la t�te du secteur des transports avaient promis de s�attaquer � ce probl�me en mettant en place un plan d�urgence de sauvetage du port d�Alger. R�sultat : des containers rouill�s sont entrepos�s anarchiquement dans l�enceinte portuaire et sur les sites d�entreposage ext�rieurs au port, transform�s en d�dales sans fin o� il est difficile de se mouvoir. Avec la d�cision prise par la Douane de transf�rer les containers vers la banlieue d�Alger, la question qui reste, cependant, pos�e est celle de savoir si l�on ne fait pas que �d�placer un probl�me d�un endroit � un autre avec toutes les cons�quences financi�res qui en d�couleront�. Abder Bettache