Les tensions intercommunautaires se sont exacerb�es hier dans la ville de Berriane, � 45 km du chef-lieu de la wilaya de Gharda�a. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - De violentes �meutes ont �clat� apr�s la pri�re du vendredi et l�on d�plore, au moment o� nous mettons sous presse, un bless� grave parmi les forces de l�ordre. Selon des t�moignages provenant de la r�gion, la ville est assi�g�e et un impressionnant dispositif de maintien de l�ordre est d�ploy�, sans pour autant emp�cher les affrontements entres les membres des deux communaut�s, ibadite et mal�kite, traduisant ainsi l�impuissance des forces de s�curit� � contenir la col�re des contestataires. La RN qui coupe la ville en deux est ferm�e � la circulation automobile et plusieurs commerces ont �t� incendi�s. Devant cette grave situation, les habitants, exc�d�s, restent clo�tr�s chez eux et exigent de �l�Etat qu�il intervienne en urgence pour faire r�gner l�ordre� et �mettre fin � l�anarchie�. Depuis plusieurs ann�es, les affrontements tendent � devenir r�currents dans la wilaya de Gharda�a. La ville de Berriane a �t�, pour rappel, le th��tre, au printemps, de violentes �meutes. Emeutes qui avaient repris quelques mois plus tard en juillet faisant cinq victimes. Pourtant, un accord de r�conciliation a �t� sign� le 31 mars dernier entre mal�kites et ibadites sous les auspices du pr�sident de la R�publique Abdelaziz Bouteflika, repr�sent� par le ministre d�l�gu� charg� des Collectivit�s locales, Daho Ould Kablia, et en pr�sence des autorit�s locales, dont le wali de Gharda�a, Yahia Fehim. La feuille de route sign�e par les diff�rentes parties � Berriane comprend 15 points visant � apaiser les tensions entre les communaut�s de la r�gion et faire revenir la s�curit�. Mais de l�avis de certains habitants de Berriane, �les sages, qui avaient sign� l�accord, avaient �lud�, lors du dialogue ayant pr�c�d� la signature de cet accord de r�conciliation, les v�ritables probl�mes que vivent les gens de la r�gion�. Pour eux, �l�accord avait des objectifs purement �lectoralistes� au lieu de �prendre en charge r�ellement les probl�mes socio-�conomiques de la population�.