Faut-il mettre une ville � feu et � sang pour se convaincre enfin de l�inutilit� d�une gu�guerre honteuse, avilissante aussi bien � l�endroit du patrimoine d�une cit� multimill�naire que de l�esprit olympique, puisque c�est de sport qu�il s�agit ? Mais de sport, il ne subsiste que l�apparence tant il est vrai que le chevauchement de consid�rations suprachauviniques empeste le climat entre fr�res log�s, pour le meilleur et le pire, � la m�me enseigne. Il ne saurait, d�ailleurs, en �tre autrement car tel a �t� et sera le destin des enfants de Constantine. Le rocher, sto�que, qui a r�sist� au temps et � la nature, y veillera, et enterrera les apprentis sorciers semeurs de haine et de discorde. Le 13 avril dernier, il a fallu la mobilisation de 5 URS (Unit� r�publicaine de s�curit�) pour maintenir un semblant de s�curit� dans les art�res d�une cit� qui encourait gros. Des meutes d��nergum�nes chauff�s � blanc par les d�clarations incendiaires de mentors publics et/ou de l�ombre portaient la menace. Fort heureusement, celle-ci sera circonscrite � la seule ar�ne du stade Hamlaoui, outrageusement saccag�e. L�on pensait depuis que l�orage �tait pass� et la s�r�nit� revenue mais c��tait compter sans le retour des vieux d�mons aux desseins encore inassouvis. La tension est toujours l� et la menace pr�sente puisque l�on ne se cache plus de pr�dire de quelle lie s�abreuvera le voisin si� Entre MOC et CSC, ce n�est plus un roman de d�pit amoureux mais un r�cit d�aversion continuelle o� le mal l�emporte sur le bien et l�irrationnel lamine le bon sens. Notre reporter est revenu �bredouille �, serions-nous tent� de dire, pour avoir convi� Mourad Mazar et Abdelhakim Madani, pr�sidents respectifs du CSC et du MOC, � des entretiens qu�il a tent� d�orienter dans le sens de l�apaisement. Rien n�y fit d�apr�s ces r�ponses. Entretiens. K. G. MOURAD MAZAR (PR�SIDENT DU CSC) : �C�est son fr�re qui�� Le Soir d�Alg�rie : Comment expliquez-vous cette d�gringolade du club alors qu�il a �t� un des favoris dans la course � l�accession et que math�matiquement, ses chances ne sont pas totalement compromises ? La d�faite face au MOC aurait un petit peu pr�cipit� les choses et votre �quipe n�arrive toujours pas � s�en sortir, preuve en est, la d�culott�e historique que lui a inflig�e l�OMR au stade Hamlaoui� Mourad Mazar : Je comprends la col�re des supporteurs. Moi aussi je suis en col�re. Je dis que cette d�b�cle a �t� orchestr�e avec l�apport de quelques joueurs tra�tres. L�OMR aurait m�me gagn� par 7 ou 8 buts. Et il y a plusieurs parties qui sont impliqu�es dans cette affaire. Certains me visaient personnellement et d�autres voulaient �loigner le club de la course. Nous nous sommes r�unis pour discuter de cette catastrophe et cerner le probl�me, et cette d�gringolade aurait �t� orchestr�e par des opportunistes � qui nous avons ferm� les portes. Ce sont, donc, des choses d�ordre disciplinaire qui se sont accumul�es. Nous avons un entra�neur professionnel qui a sa propre m�thode de travail. Je n�ai pas � m�immiscer dans ses affaires. Il fait des rapports journaliers pour chaque joueur. La veille du derby, j�ai r�uni mon entourage (membre du bureau, staff technique, quelques joueurs, quelques journalistes�) pour d�battre de la situation. Nous avons pr�vu une prime de 35 millions de centimes en cas de victoire. Betchine nous a promis 10 millions. Hassiba Boulmerka nous a promis 10 millions. La direction du club a d�cid� d�octoyer 10 millions et un copain � moi a promis 5 autres millions. En plus, nous avons r�gl� tous les arri�r�s de la premi�re tranche et les primes des derni�res rencontres. J�ai conclu, par la suite, qu�il y a des joueurs businessmen, d�autres port�s sur le gain p�cuniaire mais, surtout, quelques joueurs qui veulent me destituer. Depuis quand un salari� du club peut-il destituer un pr�sident �lu ? Ces joueurs s�agitent apr�s cette d�b�cle en d�clarant que le club les a exclus pour l�avoir trahi. Je suis au fait des arrangements dans le milieu du football, et je n�ai, � aucun moment, d�clar� que des joueurs ont �t� exclus pour avoir lev� le pied. C�est une suspension motiv�e par des consid�rations d�ordre disciplinaire� On vous accuse d��tre derri�re tous les maux du club de par des d�cisions pour le moins impr�visibles. Pour exemple, le limogeage de l�ex-coach du CSC Jana�kovi�. Qu�avez-vous � dire � vos d�tracteurs ? Je ne regrette rien. Nous avons actuellement l�un des meilleurs entra�neurs fran�ais. C�est son parcours qui parle pour lui et pas moi. Et puis, depuis qu�on a limog� �ce� Daniel, on a cumul� une s�rie de 11 matchs sans d�faite. Avec lui, nous nous sommes inclin�s � domicile face au MCO et c�d� deux autres points face au WRB, nous avons perdu contre l�ASMO, l�USB. Contre le MOB, � titre d�exemple, il a fallu que j�intervienne � la mi-temps. J�ai d� m�me insulter les joueurs pour qu�ils fassent plus d�efforts. Dieu merci, Kab a marqu� un but salvateur. C��tait plut�t Cu�kovi� qui faisait tout. Mais Castaneda est un grand entra�neur. Il a pu gagner en ne supervisant l��quipe qu�une heure avant le match contre l�USMBA. Je n�ai, par contre, jamais pris de d�cision � l�improviste. J�ai toujours fait dans la concertation et plusieurs dirigeants peuvent en t�moigner, surtout lorsque nous avons d�cid� de limoger Daniel. D�ailleurs, cet entra�neur n�a qu�un dipl�me europ�en de cat�gorie A. M�me notre direction technique n�a pu d�terminer sa valeur. C�est l��quivalent du dipl�me d��ducateur sportif de 1er degr� en France. Au contraire, j�ai bien r�fl�chi mes d�cisions, m�me si celles-ci ont eu parfois un effet boomerang. Qu�est-ce que vous avez fait pour assainir la situation financi�re du club ? D�abord, le CSC n�a pas de ch�quiers. Nous effectuons nos retraits par des ch�ques guichet. J�ai demand� � mes collaborateurs d�ouvrir des comptes pour tous les salari�s du club. Chose qui n�a pas �t� faite. Je ne peux pas �tre au four et au moulin. Pourquoi alors d�signer un SG, un tr�sorier ? Un pr�sident ne peut pas tout faire seul. Le bilan a �t� valid� par le commissaire aux comptes et nous l�avons d�pos� � la DJS. Nous avons pay� tous nos cr�anciers, une partie des imp�ts de l�h�tel Marhaba, du restaurant de la gare routi�re, les transporteurs... Les dettes ont beaucoup diminu�. Hier, j�ai pay� tous les salari�s du club (entretien r�alis� dimanche, ndlr). Nous avons d�bours� plus d�un milliard dans ce sens. On nous d�duit � chaque fois que nous percevrons une subvention, la bagatelle de 150 millions. In fine et d�apr�s les �l�ments en ma disposition, le CSC a, actuellement, un passif de l�ordre de pr�s de 4 milliards de centimes. Et ces salari�s sont-ils d�clar�s � la s�curit� sociale ? Ils ne sont pas d�clar�s mais ils ont une assurance. Nous avons un probl�me avec la Cnas. Nous devons 70 millions de centimes � cette caisse et nous ne pouvons le faire avant de r�gler ce probl�me. Vous avez d�cid� d��carter cinq joueurs et pas des moindres. Ce sont les cadres de l��quipe. Ne serait-ce pas une d�cision hasardeuse du moment que le CSC a encore des chances d�acc�der, arithm�tiquement parlant. Qu�est-ce qui a motiv� cette d�cision et comment comptez-vous pallier ce d�ficit ? Vous n�avez qu�� voir la r�action de l��quipe � Oran apr�s le derby. Et c��tait sans le maestro Medjoudj. La chance nous a trahis et si Kab �tait disponible, nous aurions gagn� ce match. Les coupables de cette d�confiture historique sont les pseudo amoureux du CSC, les ex-dirigeants du club. La veille du derby (retour), je les ai invit�s � d�ner � l�h�tel Panoramic, une vingtaine parmi eux n�ont pu amasser que 90 millions pour le club. Une somme qu�aurait d� donner chacun. Hassiba Boulmerka a promis 10 millions par joueur en cas de victoire au derby. Elle l�a d�clar� devant les pr�sidents de clubs, y compris Kamel Madani (vice-pr�sident du MOC) � S�tif lors du d�placement du chef de l�Etat pendant sa campagne �lectorale. Je ne consid�re pas que la mise � l��cart de ces joueurs va affecter le club. C�est l�avis m�me de l�entra�neur. J�ai confiance dans le groupe, eet aux autres joueurs. Hami n�est pas titulaire. Houit non plus. Et nous avons ce qu�il faut en d�fense. Nous avons aussi un gardien extraordinaire en la personne de Saci. Je lui ai dit que la chance s�est pr�sent�e pour qu�il prouve ses qualit�s et il aura cette place, peut-�tre, pour deux ann�es encore. Un seul joueur devra manquer en pointe, mais le retour de Kab palliera son absence. Tout le monde sait que nous avons abord� beaucoup de matchs sans Medjoudj et nous avons r�ussi d�excellents r�sultats. Selon la rue constantinoise, une p�tition circulerait parmi certains membres de l�assembl�e g�n�rale du club et vos partisans seraient devenus peu nombreux et votre cote parmi les supporteurs serait � son plus bas niveau. Si cela venait � se confirmer, quelle serait votre riposte ? Vous pensez qu�il y a une assembl�e g�n�rale ? C�est cette assembl�e qui vous a intronis� � la t�te du club, non ? J�ai une copie de cette fameuse p�tition qui ne compte m�me pas 50 signatures et la moiti� des signataires m�ont contact� pour me pr�senter leurs excuses et me dire que ce sont des tiers qui ont sign� � leur place. Nous sommes quand m�me dans un pays de droit. Je leur dis que le CSC est r�gi par les lois de la R�publique et fonctionne suivant des statuts et non pas selon l�humeur des uns et des autres. En fait, je suis �tonn� par ce comportement. D�ailleurs, on en parle depuis le d�but de la saison. Et puis, est-ce que ce pr�sident a �chou� dans sa mission ? Est-ce qu�il n�a pas atteint les objectifs trac�s devant l�assembl�e qui l�a �lu ? Est-ce que vous voulez dire que le club n�a pas d�AG ? Pour que les membres puissent avoir droit � la parole, ils doivent d�abord payer leurs cotisations et la qualit� de membre qui se perd par le d�c�s, se perd aussi pour non-paiement des cotisations. Aujourd�hui, je ne suis pas s�r du nombre exact des membres de l�AG mais il y en a moins de 60 qui ont accompli cette formalit�. L�administration n�est pas dupe et va �tudier cette demande de r�union extraordinaire. Et puis, pourquoi veulent-ils me destituer ? Je leur ai sign� un contrat portant sur l�accession du club cette ann�e ? J�ai pr�sent� un projet visant � construire une �quipe d�avenir et � r�gler les probl�mes du CSC. Je ne leur ai pas promis un sac d�argent mais la concr�tisation d�un certain nombre d�id�es. J�utilise mon propre argent et je d�pense sans compter. Je n�ai ni bon ni facture. C�est ma contribution dans la gestion du club. Et je ne crois pas que les gens qui �taient avec moi soient devenus mes opposants. �tes-vous au courant de cette rumeur selon laquelle des supporteurs du CSC viendront nombreux ce vendredi pour regarder le match du MOC contre la JSM Skikda avant d�envahir le terrain et se venger ainsi et de la JSMS et du MOC ? Je ne suis pas concern�. Demain, je serai � Mostaganem avec mon �quipe. Je ne suis pas responsable du comportement des supporteurs. C�est le MOC qui re�oit, c�est le MOC qui organise, qu�il assume. Pourquoi voulez-vous que je joue au pompier ? Et puis, il y a la police. C�est ce qui s�est pass� avant le derby qui a aliment� cette tension (match MOC-JSMS jou� en amical). Ce n�est pas gentil de leur part. Jamais dans l�histoire de la ville et les annales des confrontations entre le CSC et le MOC, la tension, sur fond de pol�mique, n�a atteint ce stade. C�est le pourrissement et �a risque m�me de s�aggraver. Selon vous, quelles sont les origines de cette pol�mique et quel est le moyen appropri� d�apaiser d�abord la situation et, ensuite, de d�velopper une relation de coop�ration fraternelle entre vos deux �quipes ? Au risque de vous voir sur le banc des accus�s au m�me titre que votre vis-�-vis du MOC, envisagez-vous une initiative dans le sens de l�apaisement ? Il n�y a aucun probl�me avec le MOC et lors de la visite du pr�sident � Constantine, nous avons, Madani et moi, pass� toute la matin�e ensemble au cabinet du wali et nous sommes all�s au th��tre ensemble. Et en dehors de la guerre psychologique, chacun veut influencer l�autre par n�importe quel moyen � la veille d�un derby, je ne suis pas d�accord. J�ai beaucoup d�amis parmi les dirigeants du MOC, et il n� y a pas de probl�me. Je n�ai pas dig�r� et je ne dig�rerai jamais le comportement des dirigeants du MOC apr�s le d�c�s de notre supporteur � Skikda. Ils n�ont m�me pas eu la correction de nous envoyer un message de condol�ances. Les autres clubs l�ont fait, et notre voisin non. Je consid�re le fait d�aller jouer un match en amical pour pr�parer le derby contre la JSM Skikda comme une provocation. Ce n�est pas moi non plus qui a dit que j�ai r�serv� les tribunes pour la galerie du MOC et les gradins pour le CSC lors du derby de la phase retour. Lors du premier derby, j�ai invit� Hakoum au si�ge du club et lui ai propos� le nombre d�invitations qu�il voulait. Il m�a signifi� qu�il n�avait pas besoin de plus de 4 ou 5. Le directeur de l�h�tel Panoramic peut en t�moigner. Je lui ai donn� 10. J�ai fait une vir�e avec lui en ville la main dans la main, c��tait mon initiative. Et je n�ai pas compris leur comportement au retour. Bref, le CSC tournera la page si le MOC pr�sentera des excuses � la famille clubiste par rapport � ce qui s�est pass� avant le derby. Je n�ai fait aucune d�claration avant le derby. La seule chose qu�on peut me reprocher, c�est que j�ai dis que j�ai des contacts avec quelques joueurs du MOC qui m�int�ressent pour l�ann�e prochaine. Je faisais de la guerre psychologique. C�est vrai d�ailleurs et �a date de plusieurs mois. Je n�ai pas protest� non plus contre le prix des billets. Et pour avoir des invitations, j�ai d� faire intervenir le chef de cabinet du wali. On m�en a donn� deux que j�ai d�chir�es. J�ai refus� aussi la demande de Hakoum qui voulait qu�on rentre sur le terrain la main dans la main le jour du derby. C��tait � lui de le faire et non pas m�envoyer un interm�diaire. Ceux du MOC ont une grande part de responsabilit� dans ce qui se passe au CSC, surtout Kamel Madani qui est derri�re l�intox ciblant ma personne. A S�tif, il disait des choses aux pr�sidents des autres clubs alors qu�il me devait un reliquat de la recette du derby de l�ordre de 6 000 DA. Je lui ai demand� devant tout le monde de me rendre mon argent. Chose qu�il a fait et j�ai partag�, sur place, ces 6 000 DA avec le pr�sident de l�ESS, Serrar. Hakoum est innocent. C�est un homme sage. Mais c�est ce pr�sident de section (fr�re de Madani, ndlr) qui, en principe, n�a pas de place au sein d�un club de l�envergure du MOC. Vous n�avez pas pens�, par exemple, � rassembler les sages des deux clubs pour discuter des possibilit�s du d�nouement d�une telle situation ou encore de payer une partie des d�g�ts occasionn�s par la galerie du CSC lors du tout dernier derby en signe de rapprochement ? La vie du CSC ne s�arr�te pas au derby face MOC. Ils nous ont vaincus avec la mani�re que tout le monde sait. Mon grand r�ve est de r�ussir ma mission et de faire du CSC un grand club. Entretien r�alis� par Lyas Hallas
ABDELHAKIM MADANI (PR�SIDENT DU MOC) : �J�accuse Mazar� Le Soir d�Alg�rie : La victoire contre le CSC aurait provoqu� le d�clic chez votre �quipe et vous a permis une incursion exceptionnelle au top 6, � six journ�es de la fin du championnat, la galerie du MOC ne jure que par l�accession. Comment allez-vous g�rer le reste de la comp�tition face � cette derni�re trop exigeante pour faire de l�accession un pr�alable ? Un mot d�abord sur la d�faite contre le MOB� Abdelhakim Madani : Je crois que c�est une d�faite logique. Nous avons abord� ce match en l�absence de neuf joueurs-cl�s, entre bless�s et suspendus. Malgr� cela, nous avons jou� le jeu parce que si nous avions gagn� ce match, nous aurions eu un pied en division une. En tout cas, nous avons une galerie exceptionnelle qui sait g�rer une telle situation. Au d�part, elle n�exigeait que la victoire contre le CSC et se d�sint�ressait compl�tement de l�accession mais, comme dit l�adage, l�app�tit vient en mangeant. Apr�s le match contre le CSC, nous avons gagn� contre l�USMBA et puis contre l�USMS. Ce fut le d�clic, et plus important encore, cela a contribu� � faire revenir un nombre impressionnant de supporteurs. A S�tif, il y a eu pas moins de 12 000 fans qui ont effectu� le d�placement et ils avaient vraiment envie d�aller � B�ja�a, n��tait le huis clos impos� � cette �quipe. Nous avons encore six matchs � disputer, et j�esp�re qu�on leur fera plaisir. Au moment o� les rapports des officiels accablent la galerie du CSC, l�on exige du MOC de rembourser pr�s de 800 millions de centimes pour les d�g�ts occasionn�s au stade lors de ce derby puisque l�organisation incombe � votre �quipe qui recevait � cette occasion. Comment comptez-vous r�gler ce probl�me ? C�est malheureux d�en parler parce que tout le monde a constat� que ce sont les supporteurs du CSC qui ont tout cass�. Je suis dans l�expectative et je me pose �norm�ment de questions. Aucun si�ge n�a �t� d�truit dans les tribunes qui ont �t� r�serv�es � la galerie du MOC. Pour moi, il n�est pas question de payer un centime du moment que l�arbitre a consign� sur son rapport que c��tait la faute des supporteurs du CSC, ce qui a, d�ailleurs, motiv� les sanctions prises � leur encontre (2 matchs � huis clos). Enfin, j�ai demand� une audience au wali qui est le pr�sident du conseil d�administration du stade pour lui exposer le probl�me mais son agenda ne lui permet pas de me recevoir cette semaine. On nous a d�j� d�duit 150 millions sur la recette du derby et 79 millions sur celle du match contre Bel Abb�s, et cela va continuer. J�esp�re qu�on mettra rapidement fin � cette question. Etes-vous au courant de cette rumeur colport�e selon laquelle des supporteurs du CSC viendront nombreux ce vendredi pour regarder le match contre la JSM Skikda avant d�envahir le terrain et se venger ainsi et de la JSMS et du MOC. Qui portera le chapeau de cette d�rive ? Qu�est-ce que vous allez faire pour pr�venir d�une telle menace ? On a d�j� eu affaire � �a avant le match contre Bel Abb�s. Nous avons pr�venu les services de s�curit� et les supporteurs qui portaient des banderoles du CSC ont �t� bloqu�s par les policiers � la porte du stade. Il est vrai que le match contre Skikda est, entre parenth�ses, un peu sp�cial par rapport � ce qui s�est d�roul� mais nous allons essayer de tout mettre au point lors de la r�union de demain avec le service d�ordre (entretien r�alis� mardi soir). Nous allons faire en sorte d��viter un tel d�rapage. De toute mani�re, ce sont les services de s�curit� qui s�en occuperont m�me si, de notre c�t�, nous diss�minerons nos supporteurs dans les trav�es du stade pour �viter toute d�rive. La tension r�sultant de la pol�mique qui a pr�c�d� le derby entre la galerie du MOC et celle du CSC ne semble pas s�att�nuer et continue d�alourdir le climat dans la ville de Constantine. Selon vous, quelles sont les origines de cette tension ? Je n�ai pas l�habitude de m�dire des gens, mais je dirai que c�est M. Mazar qui est derri�re tout cela. C�est un ph�nom�ne. C�est lui qui a fait le tour de la ville en appelant les supporteurs � aller casser la porte du stade pour rentrer gratuitement le jour du derby. Et c�est encore lui qui la incit� la galerie du CSC � envahir le terrain pour faire porter le chapeau au MOC� C�est lui ? Absolument, je peux l�affirmer devant tout le monde. C�est malheureux de voir un pr�sident de club agir de la sorte. Quel est le moyen de s�en sortir et de d�velopper une relation fraternelle dans le cadre d�une coop�ration positive pour le bien du football � Constantine au risque de vous voir sur le banc des accus�s au m�me titre que votre vis-�-vis du CSC ? Envisagez-vous une initiative dans le sens de l�apaisement d�autant qu�on vous accuse, � tort ou � raison, d��tre derri�re les animosit�s clubistes : recrutement de l�ex-coach des Vert et Noir, jouer en amical contre Skikda ? Un entra�neur n�appartient � personne. �a n�a rien � voir. C�est juste une raison pour cr�er la zizanie entre les deux clubs. Je ne vois pas o� est le probl�me. Sinon, le derby est un match qui se joue en 90 minutes et apr�s, chacun rentre chez-lui. Puis, pourquoi je ne joue pas contre Skikda d�autant que je n�avais pas d�autres sparring-partners disponibles � l�est du pays. Je n�allais quand m�me pas me rendre � l�ouest du pays pour jouer en amical. Maintenant, �voquer tout �a, c�est juste susciter l�animosit� et pousser les supporteurs � faire des probl�mes. C�est tr�s grave. De toute fa�on, nous avons un Etat fort qui prendra des d�cisions fortes pour mettre fin � ce genre de probl�mes. Sinon, je pense qu�il n�y a aucun probl�me entre supporteurs, et l�histoire retiendra que c�est Abdelhakim Madani qui est all� aux vestiaires du CSC pour les f�liciter de la victoire lors de la phase aller. C�est une premi�re dans les annales de la ville. Je pr�ne le rapprochement et j�ai essay� d�am�liorer les relations avec le CSC. Des relations qui n��taient pas si froides. Malheureusement, M. Mazar ne fait que cr�er des probl�mes entre les deux directions : ils ont dit, ils ont fait� S�il veut r�gler tout cela, qu�il vienne discuter avec moi au lieu de s�adresser aux supporteurs ou de s�exprimer sur les colonnes des journaux. Par ses comportements, on ne peut consid�rer Mazar comme un pr�sident de club. Les faits sont l�. Voyons dans quelle situation il a mis son �quipe. Je tiens quand m�me � pr�ciser que je l�ai appel� au d�but de la saison et je lui ai demand� de travailler ensemble et de coop�rer pour faire acc�der nos deux clubs en division une. Il a refus�, pr�f�rant verser dans la pol�mique. Vous n�avez pas pens�, par exemple, � rassembler les sages des deux clubs, les anciens des deux �quipes pour un match de gala pr�nant le rapprochement afin de consolider les liens entre les deux galeries et faire tomber � l�eau les tentatives malintentionn�es ? Au CSC, on n�a plus la possibilit� de parler avec personne d�autre. Il n�y a que lui (Mazar, Ndlr) qui d�cide et parle au nom du club et toutes les personnes � qui on pouvait parler ont �t� pouss�es � la porte. C�est quasiment impossible. Je pense que la situation ne s�apaisera que le jour o� il quittera la direction du CSC. Personnellement, je ne peux plus coop�rer avec lui. Je l�ai rencontr� d�j� et nous avons parl� de certaines questions. Il vous parle d�une chose et �voque, dans votre dos, son contraire. Conclusion... La pol�mique ne m�int�resse pas. Mon objectif est de redorer le blason du MOC. J�esp�re que les gens vont nous laisser travailler. Je dis aux supporteurs que la saison n�est pas termin�e car il nous reste encore six journ�es. Ma priorit� reste, en tout cas, de faire du MOC un club professionnel et, � ce propos, nous avons eu l�accord de l�AG, il y a dix jours. C�est un r�ve que je souhaite bien r�aliser.