Int�gration des TIC dans les entreprises alg�riennes, un d�fi loin d��tre relev�. Chefs d�entreprise et experts dans ce domaine mettent beaucoup d�espoir dans le projet du programme e-Alg�rie horizon 2013 �labor� par le MPTIC. Voir le �www�, wild world web, r�volutionner les PME alg�riennes rel�ve, pour le moment, du �wait wait wait� attendre, attendre, attendre. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Avec un taux de p�n�tration pond�r� des TIC dans les PME alg�riennes variant, respectivement entre moins de 20% et 30% pour les petites et moyennes entreprises, et la disponibilit� des sites web de 5% et 13%, le constat est peu encourageant, surtout si l�on sait que le nombre des PME sp�cialis�es dans les TIC est �valu� � seulement 3%, dont 1% dans la cr�ation des sites web. Des statistiques pr�sent�es hier au forum d� El Moudjahid, autour d�une table ronde qui a r�uni un panel d�experts et de sp�cialistes dans le secteur des TIC. Des statistiques qui restent toutefois approximatives en l�absence, justement, d�outils de sondage. Une r�alit� que Ben Mehrez, repr�sentant du minist�re de la Poste et des Technologies de l�information et de la communication et directeur des TIC, ne niera pas. Ce dernier annoncera l�ach�vement de l��laboration du programme des nouvelles technologies de l�information en collaboration avec les institutions publiques qui se veut �prometteur�. Le programme e-Alg�rie horizon 2013 �est un pacte transversal�, mais dont l�application risque de durer dans le temps. C�est en r�sum� 13 axes et un millier d�actions, souligne ce responsable, qui estime que l�acc�l�ration de l�usage des TIC dans les PME et l�utilisation de l�administration �lectronique est �la base d�une �conomie de la connaissance�. Cependant, il rel�ve la difficult� existant dans la d�finition exacte de l�usage des TIC dans les PME alg�riennes. Ainsi, la mise � niveau du cadre juridique national, actuellement insuffisant, et la valorisation de la coop�ration internationale dans ce domaine seront prises en consid�ration par ce programme. Autre priorit�, l��largissement de la couverture � haut d�bit � l��chelle du territoire national. Aussi, le directeur des TIC annonce la reprise des m�canismes du projet �Ousratic� pour la mise en place d�une nouvelle formule. Cette derni�re est cens�e faciliter �l�acc�s des citoyens au r�seau�. Cependant, les intervenants souligneront, tour � tour, le manque de comp�tences dans ce domaine. M. Seffadj Zineddine, charg� des TICE � l�UFC, a mis l�accent sur la ressource humaine et l�encouragement des comp�tences, notamment avec l�av�nement de l��conomie du savoir. �L�universit� doit revoir sa p�dagogie sous l�angle de la technologie�. Seffadj rappelle la n�cessit� d�augmenter la capacit� de cr�ation du contenu. �Il faut apprendre � produire du contenu dans un premier temps, puis passer � une phase qualitative�. Les TIC c�est avant tout un projet culturel important. M. Antri Bouzar Mohamed, pr�sident de l�association Aita, estime, pour sa part, que le pr�alable des PME est d�abord l�organisation et le bon usage des �quipements. Concurrence oblige, les PME sont, selon lui, � la recherche d�une modernisation des �quipements. A ce sujet, l�intervenant appelle � la �r�duction des taxes � l�importation des �quipements informatiques, � la prise en charge des entreprises de services et du d�veloppement des partenariats �. Encore, l�imp�ratif serait, dans l�imm�diat, la num�risation des fichiers. D�apr�s Kahlane Ali, pr�sident de l�AAFSI, la num�risation de l�administration assurera �du boulot� pour toutes les entreprises du domaine et autour du domaine. �C�est un chantier national�, estime l�orateur. En second plan, il faudra d�velopper l�intranet, �ce projet sortira l�Alg�rie de l�anonymat num�rique. Une occasion d�arr�ter �l�h�morragie des harraga num�riques �, explique cet expert. Et qu�en pensent les chefs d�entreprise ? �l�Internet co�te beaucoup plus cher que la location du lieu de travail !�, s�exclame un chef d�entreprise intervenant dans les solutions des TIC. �On ne fait pas de r�volution technologique avec une connexion � bas d�bit de 128 Ko, alors qu�ailleurs la 10 Mo est � la port�e du plombier du coin�, ajoute notre interlocuteur. Limiter le d�bit est synonyme de restriction des libert�s. Des entreprises pr�f�rent s��quiper en packs perso, en raison du prix. D�autres continuent � faire une bonne partie de leur travail dans des cybers, cela veut dire tout bonnement que rien n�a encore �t� fait pour d�velopper r�ellement les TIC�, conclut ce fournisseur de solutions. On l�aura compris, les TIC dans les entreprises, ce n�est pas pour demain.