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NASSER DJABI, PROFESSEUR DE SOCIOLOGIE � L�UNIVERSIT� D�ALGER, EST CAT�GORIQUE : �L�universit� alg�rienne est incapable de cr�er un mouvement estudiantin efficace�
Ce qui �tait par le pass� un mouvement militant est devenu une structure banale, sans grande influence. Incapables de concevoir un projet, les mouvements estudiantins n�arrivent pas � mobiliser autour d�eux les �tudiants. Pis encore, on assiste � la d�confiture de leur engagement. C�est le tableau qu�a dessin� hier Nasser Djabi, professeur de sociologie � l�universit� de Bouzar�ah. Le mouvement estudiantin en Alg�rie est-il en train de s�essouffler ? Tous les indices le confirment, selon le sociologue, qui a anim� une conf�rence de presse hier au forum d� El Moudjahid pour parler de l�exp�rience nationale dans le pluralisme estudiantin. Cette conf�rence, qui intervient dans le cadre de la comm�moration de la Journ�e nationale de l��tudiant, c�l�br�e hier, le 19 mai, a �t� l�occasion pour ce professeur d��valuer le mouvement estudiantin cr�� depuis 53 ans. Sans surprise aucune, il dira que les organisations estudiantines s�affaiblissent. La preuve ? Le taux d�adh�sion des �tudiants � ces organisations ne d�passerait pas 1%. Ainsi les �tudiants se d�sint�resseraient des organisations cens�es les repr�senter et d�fendre leurs droits au sein des universit�s. D�sorganis�e et �parpill�e en plusieurs mouvements sans connivence, l�action de ces mouvements est limit�e et les noms de leurs repr�sentants ne s�affichent que lors des rentr�es universitaires, selon le conf�rencier. Ne s�arr�tant pas l�, il dira que le mouvement estudiantin, qui, dans le pass� a fait la guerre de Lib�ration, aujourd�hui, avec soidisant les m�mes engagements, ne r�ussit pas � se mobiliser pour une m�me opinion politique, la communaut� universitaire lui �chappe de plus en plus car il n�arrive plus � convaincre. �Le mouvement estudiantin vit une crise�, a dit M. Djabi qui est aussi celle d�un syst�me politique et d�une universit� qui ne reconnaissent pas leur autonomie � ces mouvements. Il dira que ce qui devait �tre un enjeu pour les partis politiques et le mouvement social n�a pas �t� per�u comme tel, alors que la communaut� estudiantine est estim�e � 1,5 million d��tudiants. Sans distinction, le conf�rencier estime que toutes les organisations vivent dans le d�sordre. M�me celles qui, au d�but, ont r�ussi a cr�er un �lan de militantisme dans le milieu estudiantin se sont noy�es ou se suffisent de militer dans le cadre r�gionaliste. Celles-ci, dira-t-il, sont devenues des organisations d��lite. Selon les propos de l�intervenant, �ce sont des organisations vides qui n�arrivent pas � faire bouger la rue, le nombre des chaises est limit� et c�est au plus malin de trouver une place�. Pour le conf�rencier, aucun doute, que l�universit� dans son �tat actuel, est incapable de cr�er un mouvement estudiantin efficace. Ceci r�sume donc la situation du mouvement estudiantin dans notre pays. Le probl�me de transport, de l�h�bergement ou de la restauration n�est toujours pas r�solu. Comment s�attendre � des combats plus complexes ?