Trois ans apr�s l�application de la charte pour la r�conciliation nationale, ce sont plus de 30 000 dossiers de familles victimes du terrorisme qui ont �t� trait�s, soit pr�s de 80%. Mais cela non sans contraintes. C�est le constat dress� par ma�tre Merouane Azzi, pr�sident de la cellule de l�assistance judiciaire pour les victimes de la trag�die nationale au niveau d�Alger. R�unis hier autour d�une table ronde, juristes et d�fenseurs des droits de l�homme ont longuement d�battu la question de la r�conciliation nationale. Encore �obscure� dans les esprits, d�apr�s Azzi, la r�conciliation nationale aurait besoin d��tre �vulgaris�e� pour une meilleure compr�hension. Cette charte concerne trois cat�gories distinctes , � savoir les familles des disparus, les personnes licenci�es de leur poste de travail pour des raisons politiques et les familles des terroristes. Il soutiendra cependant que l�application des textes de lois du projet de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale n�est pas chose ais�e, ce qui ralentit le processus d�indemnisation de ces trois cat�gories concern�es par la trag�die nationale. Pour les travailleurs ayant fait l�objet d�un licenciement pour des motifs li�s � la trag�die nationale, la charte pr�voit leur r�insertion et leur indemnisation. Ma�tre Azzi fera savoir que �15 000 dossiers de repentis ont d�j� �t� trait�s, avec r�gularisation de leur situation juridique et administrative� ainsi que la restitution de leurs passeports. Cependant, leur r�int�gration dans la soci�t� demeure un �norme probl�me. S�agissant des enfants n�s au maquis, le d�fenseur de la charte pour la r�conciliation nationale soutiendra que jusque-l�, 40 cas ont b�n�fici� d�une r�gularisation administrative qui leur ouvre droit � la scolarisation. Par ailleurs, l�avocat rappellera que les mesures d�indemnisation des familles des disparus ont touch� 7 000 dossiers, alors que 10 000 demeurent en attente.