La �surprenante� d�cision du Parti authenticit� et modernit� (PAM) de retirer son soutien � la majorit� gouvernementale au Maroc constitue un �s�isme� pour le Premier ministre Abbas El Fassi, a estim� hier la presse marocaine. �La surprenante d�cision du PAM est un s�isme pour le gouvernement d�Abbas El Fassi�, �crit le journal arabophone Assabah(ind�pendant). Le PAM, formation politique influente cr��e en 2008 par un proche du Palais royal, Fouad Ali El Himma, a annonc� vendredi qu�il ne soutiendrait plus la majorit� gouvernementale et qu�il se positionnerait d�sormais dans l�opposition. Ce parti compte 46 d�put�s � la Chambre des repr�sentants (sur 325). Sous le titre �El Himma renverse la table sur le gouvernement�, un autre quotidien arabophone ind�pendant, Akhbar Al Yaoum, estime que le Premier ministre est �devant deux options : convaincre un parti de l�opposition d�entrer au gouvernement ou bien d�missionner et demander au roi de former un nouveau gouvernement�. Pour Lib�ration, un journal de l�Union socialiste des forces populaires (USFP, membre de la coalition gouvernementale), �Abbas El Fassi est confront� � sa premi�re vraie crise� depuis la formation de son gouvernement en 2007. Quant � Al Bayane, organe du Parti du progr�s et du socialisme (PPS, autre membre de la coalition gouvernementale), il estime que le PAM a �rejoint le Parti Justice et D�veloppement (PJD, islamiste) dans l�opposition�. Selon ce journal, la formation de Fouad Ali El Himma a choisi le d�marrage de la campagne �lectorale pour les municipales du 12 juin �pour se refaire une virginit� politique en apparaissant comme une alternative au gouvernement�. Le PAM �tait la deuxi�me formation de la majorit� gouvernementale, �galement compos�e du parti nationaliste de l�Istiqlal du Premier ministre (PI, 50 d�put�s), du Rassemblement national des ind�pendants (RNI, 42), de l�USFP (37 d�put�s) et du PPS (27 d�put�s). Selon certains analystes, le chef du gouvernement pourrait entamer dans les semaines qui viennent des pourparlers avec d�autres partis politiques pour s�assurer une nouvelle majorit� � la Chambre des repr�sentants.