L�histoire retiendra-t-elle que les dirigeants sortants du COA ont tout essay� pour se maintenir � la t�te et au sein de l�instance, malgr� l�expiration de leur mandature ? Le COA ne s�est pas renouvel� jusque-l�. Il ne le sera pas de sit�t, probablement. D�un c�t�, les dirigeants sortants campent sur leur position. Et de l�autre c�t�, les f�d�rations nouvellement �lues tiennent aux principes qu�elles ont adopt�s. La premi�re partie est aux commandes et ne veut pas l�cher. M�me en violation des statuts, puisque l�article 12 est on ne peut plus clair en la mati�re, ils s�agrippent � un mandat que le temps et les �v�nements ont alt�r�. Nos �COAlis�s� ont �puis� leur mandat et devaient rendre le tablier le mois de mars pass�, puisque c�est en cette date-l� que la dur�e des 4 ans fut consomm�e. Il n�en fut rien. L�article 12 est viol�. Le COA, �galement. Sous l��il passif et n�anmoins approbateur d�un certain Pere Mir�, m�me la r�gle 28 de la charte olympique (1.5) est non seulement bafou�e, mais elle est aussi souill�e. Cette r�gle ne stipule-t-elle pas que les membres de l�ex�cutif d�un CNO sont �lus pour un mandat qui ne doit pas d�passer 4 ans ? Partant, force est de constater que Chaouche Teyara et les siens sont l� depuis plus de 4 ans. Eu �gard aux principes �nonc�s, les f�d�rations nouvellement �lues ont raison de contester aux membres dirigeants et n�anmoins sortants du COA toute l�gitimit�. Apr�s la non-tenue de l�AG �lective, convoqu�e le jeudi pass�, car boycott�e par la majorit� des f�d�rations olympiques, les �COAlis�s� auraient pu d�crypter la contenance de la parade. H�las ! La malignit�, non l�intelligence des �administrateurs � du COA, leur a dict� une autre issue. Fid�les au principe du jusqu�au-bout, ils r�pliquent en mettant en avant une disposition certes statutaire, mais aussi suicidaire. Il est envisag� d�organiser les �lections et ce, quel que soit le nombre des pr�sents. V�ritable fuite en avant. Ou carr�ment, c�est la politique de la terre br�l�e qui est privil�gi�e. Parall�lement, la majorit� des f�d�rations olympiques ne comptent pas s�y rendre. Si les �lections se tiennent suivant le raisonnement de Na�dji et ses coll�gues, peut-on, d�s lors, imaginer le COA sans les f�d�rations olympiques ? Si cette �ventualit� venait � se confirmer, une autre r�gle de la charte olympique serait fortement outrag�e. Le CIO, aussi. D�ailleurs, ce dernier insiste sur le fait que la majorit� soit d�tenue par les f�d�rations r�gissant des sports olympiques � tous les niveaux d�cisionnels d�un CNO. Sur un autre chapitre, il est � rappeler que les f�d�rations ont saisi la justice, apr�s avoir constat� que leurs dol�ances aupr�s du COA �taient rest�es sans suite. Cette derni�re leur a donn� raison, dans un verdict qu�elle a rendu lundi dernier. Reste � savoir maintenant si les �COAlis�s� y abdiqueront ? Il est vrai que le COA est r�gi par ses propres statuts, en conformit� avec la charte olympique, mais il est reconnu comme �tant une association d�utilit� publique et d�int�r�t g�n�ral, et ce, gr�ce la l�gislation nationale, notamment les lois 90-31 et 04-10, respectivement relatives aux associations et � l��ducation physique et aux sports. Cette reconnaissance lui impose un certain nombre de devoirs, comme elle lui garantit une s�rie de droits. Ind�pendamment du fait que les arr�ts de la justice sont ex�cutoires, la direction sortante du COA est appel�e � se plier � la volont� de la majorit�. Une majorit� qui, jusque-l�, a d�montr� sa coh�sion et sa solidarit� agissante. C�est, l�, un acte de bon sens. A moins que c�est le pourrissement qui est recherch�. Notons que le Comit� olympique alg�rien est fondamentalement assis sur le mouvement f�d�ral repr�sent� par les f�d�rations, puisque le mouvement olympique, proprement dit, n�est pas encore constitu�. Mais l�, c�est une autre philosophie que les COAlis�s voudraient occulter. Du moins, pr�sentement. Un d�passement flagrant du mandat Au cours de la conf�rence de presse que les repr�sentants des f�d�rations, le Dr Bessalem Abdellah, Chikh Hassen, Bendjema� Ali et Chekroun, ont anim�e au si�ge du quotidien El Moudjahid,dimanche pass�, la notion du respect des r�gles et proc�dures a �t� souvent mise en exergue. En somme, l��pisode que vit le COA a le m�rite de traduire dans les faits deux courants qui s�affrontent dans les coulisses du mouvement sportif national : les premiers s�acharnent, depuis l�application du d�cret 05-405, avec tous les moyens et avec l�argent du contribuable, � s�opposer � la volont� de l�Etat dans sa qu�te de vouloir r�guler le sport et les seconds, l�galistes, dont le respect de la l�gislation nationale n�est plus � d�montrer. C�est l� o� r�side le vrai d�bat. Consciemment, les premiers nomm�s voudraient consacrer le nouvel ordre mondial sportif. Tandis que les seconds militent pour la cons�cration d�une politique sportive nationale. Et au-del�, c�est une politique continentale qu�il faudrait d�velopper. Car, il est �vident que le sport en Afrique ne peut s�exprimer que gr�ce � l�implication des gouvernements. Cette implication s�explique, jusqu�� pr�sent, du moins, du fait de la faiblesse du tissu industriel productif dans pratiquement l�ensemble des Etats africains. Franchement, peut-on imaginer un instant un quelconque d�veloppement du sport sans l�Etat ? L�affaire prolong�e du COA, malgr� un d�passement flagrant du mandat, et son internalisation, peut-�tre interpr�t�e comme �tant une ultime parade pour remettre en cause un processus de renouvellement qui a mis hors course un nombre de personnes qui, apparemment, se consid�rent comme �tant indispensables dans les rouages du mouvement sportif national. Soit. Ces dirigeants, avec la nouvelle tactique qu�ils adoptent depuis l�arr�t de justice prononc� en leur d�faveur, m�me s�ils n�ont aucun respect pour les institutions gouvernementales du pays, ne doivent-ils pas s�incliner devant le pouvoir judiciaire,en revanche ? L�olympisme, c�est aussi une affaire de sportivit� et de fair-play, n�est-ce pas ?