�Le mouvement associatif alg�rien ne peut pas constituer une puissance de lobbying face aux acteurs de la d�cision �conomique soumise aux lois du march� et de la d�r�glementation�, a estim� M. Goumrit, universitaire et enseignant d��conomie, lors de la rencontre organis�e le week-end dernier, � Tizi-Ouzou par l�association Amusnaw. Organis�e en partenariat avec Solidaridad International Alg�rie, une ONG espagnole, ce s�minaire, qui avait pour th�me �Regards crois�s sur la soci�t� civile et la bonne gouvernance�, entre dans le cadre du programme de renforcement des capacit�s des cadres associatifs d�velopp� depuis janvier 2008 par cette association et qui s�est sold� par la tenue de nombreuses rencontres th�matiques qui ont b�n�fici� aux cadres associatifs issus de nombreuses associations de la wilaya. Le s�minaire, qui s�est tenu les jeudi et mercredi derniers, vise, selon ses initiateurs, � outiller les participants en moyens conceptuels centr�s sur les notions de bonne gouvernance et de les amener � r�fl�chir sur le r�le que devra jouer le mouvement associatif face aux retomb�es et aux implications des politiques de d�veloppement �conomique de plus en plus soumise aux lois du march� et � la logique du lib�ralisme et de la mondialisation. Cette pr�occupation a �t� d�velopp�e en filigrane par M. Goumrit dans sa communication intitul�e : �L�Etat et le march� : le r�le de la gouvernance � la lumi�re des d�r�glementation dans les industries de services publics de r�seaux�. Le conf�rencier qui s�est livr� � un essai explicatif des notions de gouvernance, de bonne gouvernance et � des services publics des r�seaux soumis aux lois du march� et de la d�r�glementation �conomique n�a pas cach� son scepticisme devant l�incapacit� du mouvement associatif dans sa configuration actuelle � se constituer en puissance de lobbying et d�influence pour r�duire les surco�ts induits par l�application des r�gles du march� et de la concurrence qui s�imposent aux services publics qui �chappent de plus en plus au monopole de l�Etat. �Les associations ne peuvent jouer qu�un r�le d�interm�diaire et de courroie de transmission entre l�Etat et les citoyens afin de recueillir les dol�ances de ces derniers.� Le Pr M. O. Oussalem, enseignant d��conomie � l�universit� de Tizi-Ouzou, a d�velopp� le th�me �Dynamiques de d�veloppement local, gouvernance et r�le des associations�. Partant de cette interrogation : quelle gouvernance pour quelle croissance ? Le conf�rencier, qui a analys� les dynamiques de croissance et la politique industrielle adopt�es par notre pays et d�velopp�e essentiellement autour de trois p�les essentiels, a plaid� pour la d�centralisation de la d�cision �conomique. Une approche qui prendrait en compte sp�cificit�s locales, la r�actualisation de l�intervention de l�Etat qui doit abandonner sa posture verticale de mani�re � permettre la mise en relation des synergies et l�implication de nombreux acteurs pour trouver des solutions. Interrog� sur le r�le des associations face aux politiques publiques de d�veloppement, l�universitaire pr�conisera que �les associations peuvent jouer un r�le de proposition de projets�. �La bonne gouvernance associative� est le th�me abord� par le premier responsable de l�association, Touz�ne H., qui a ax� son propos sur la transparence qui doit caract�riser l�action et les relations entre les membres de l�association, pr�conisant comme r�gle de conduite du cadre de l�organisation de �dire ce que l�on fait et de faire ce que l�on dit�. S. A. M. Protestation des travailleurs universitaires Les travailleurs des �uvres universitaires du centre, ils sont 1200 � travers 7 cit�s universitaires de Tizi- Ouzou, observent, � l�appel du conseil syndical UGTA, deux journ�es de protestation contre �la pr�carit� de leur situation et le non-respect des n�gociations conclues lors des mois de janvier et avril derniers�, selon les r�dacteurs de l�appel. Concr�tement, l�objet du m�contentement des travailleurs affili�s � ce syndicat, ils le seraient � 100% selon les responsables concern�s, porte sur 7 points pr�cis ayant trait � la r�gularisation de 17 mois de salaire de 11 vacataires, l�installation de la commission des �uvres sociales, la confirmation des travailleurs promus au cours des ann�es 2007 et 2008, la formation professionnelle des travailleurs, la participation du partenaire social � la r�partition des postes budg�taires de l�exercice 2009, la r�gularisation des chefs de sections, la promotion des travailleurs cumulant plus de 20 ans d�anciennet�, et, enfin, la restitution des 14 logements attribu�s par le recteur en 2001. ` Ces deux journ�es de protestation constituent, par ailleurs, un pr�lude � un pr�avis de gr�ve de 8 jours prenant effet � dater du samedi 13 de ce mois de juin, indique-t-on de m�me source.