Des douaniers attaqu�s pour avoir poursuivi des contrebandiers. Des gendarmes harcel�s par des �nergum�nes, soutiens des trafiquants. En quelques semaines, malgr� les grands coups port�s par les forces de s�curit� aux hordes terroristes islamistes, des militaires, des policiers et des civils sont abattus par les terroristes lors d�embuscades ou d�attaques de bases de vie. Tout r�cemment, dix-huit gendarmes et deux civils sont sauvagement assassin�s � quelques kilom�tres d�un chef-lieu de wilaya : ils sont d�pouill�s de tout leur armement par ceux-l� m�mes que le pouvoir continue d�appeler � une r�conciliation nationale qui n�en finit plus et bient�t � une amnistie g�n�rale, alors qu�une justice aux ordres condamne � la peine capitale un moudjahid, chef patriote, pour avoir abattu un �repenti� qui le harcelait et le mena�ait de mort tous les jours. Rackets sur les routes, enl�vements, l�ins�curit� est devenue quasi quotidienne. Des citoyens livr�s � eux-m�mes � Berriane, face � des institutions impuissantes. Des citoyens r�duits � bloquer les routes pour faire entendre leurs l�gitimes dol�ances. Entre-temps, l�Alg�rie se transforme peu � peu en plaque tournante de la drogue, et les harraga continuent dans leur d�sespoir � braver les flots et les lois coercitives pour des lendemains qu�ils esp�rent meilleurs. Des centaines d'Alg�riens fuyant leur pays, demandent l�asile aux pays europ�ens. Les d�tournements � coups de milliards se poursuivent, la corruption bat son plein, alors que le pouvoir organise un festival panafricain dont le co�t exorbitant aurait s�rement �t� plus utile pour soulager en partie la mis�re d�une jeunesse d�s�uvr�e. En guise de prise en charge des probl�mes et d�une vision prospective, l�Etat use et abuse de la r�pression. Seule l��quipe nationale de football a su r�veiller la flamme et la fibre patriotique aux fins fonds de l'Alg�rie profonde et fait refleurir l�embl�me national au sein d�un peuple alg�rien qui, l�instant d�un bonheur, a oubli� toutes les vicissitudes, les mis�res et le m�pris qu�il subit au quotidien. Mais o� est donc pass� l�Etat, mais o� que sont donc devenues les belles promesses �lectorales ? Alger, le 20/06/09,