Le ph�nom�ne tant d�cri� et tant d�plor� que conna�t l�Alg�rie, entre autres pays, qu�est l��migration clandestine, ou comme connu sous l�appellation choisie par ses �acteurs� eux-m�me la harga, a suscit� l�int�r�t de la galerie Mamia Bretesch� avec le concours de la galerie Arcima, qui exposent depuis le 16 juin jusqu�au 30 du m�me mois, au niveau de la Galerie Arcima, � Paris, les photographies de l�artiste et journaliste alg�rien A. Aouragh ainsi que des dessins, peintures et sculptures du Tunisien Wissem El-Abed. Pour les organisateurs de cette exposition, les harraga ont, pour tout bagage, une t�te pleine de r�ves, qu�ils verront bris�s tout autant que leurs embarcations avant m�me de poser le pied sur la terre promise. Ces �br�leurs de fronti�res � r�ussissent rarement leur p�rilleuse travers�e. Beaucoup d'entre eux butent sur l'�cueil du chavirement et c'est souvent la mort au bout du voyage. Abdelhamid Aouragh, dipl�m� en photographie, actuellement photographe de presse au journal El Khabar, participe avec 26 photographies en couleur, �donnant enfin des visages � ces harraga�. La particularit� de ce photographe �r�side dans le choix de ses prises de vue � la composition soign�e, au cadrage pr�cis. La lumi�re est son alli�e, il est rapide, vif, sinc�re, le sujet le lui rend bien�. Autre artiste � prendre part � cette exposition, Wissem El-Abed, n� en Tunisie. Il est docteur en arts plastiques et sciences de l�Art (Sorbonne 2008), et vit et travaille � Paris. �Les peintures et dessins de W. El- Abed dialoguent parfaitement avec les photographies de A. Aouragh. A travers leurs m�diums respectifs, les deux artistes expriment la souffrance et le malaise des harraga.