La profession d�architecte et d�urbaniste, min�e par des pratiques indues, est en cours d�assainissement, de r�organisation et de r�vision du cadre r�glementaire la r�gissant. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - �Il y a des usurpateurs, de l�usage de faux dans les professions d�architecte et d�urbaniste, affirme Khaled Benboula�d, pr�sident du Conseil national de l�ordre des architectes (Cnoa). Jeudi dernier, en marge de la c�r�monie de prestation de serment collectif de 1 300 �tudiants dipl�m�s en architecture, le pr�sident du Cnoa a reconnu que la profession est min�e par des pratiques illicites. Voire, le �gr� � gr� maquill� entre ma�tre d�ouvrage et ma�tre d��uvre est pratiqu�, dira Khaled Benboula�d. Sans �tre pr�cis, il a affirm� que �beaucoup d�argent� est perdu du fait de ces pratiques indues, m�me si des sanctions sont prises contre les contrevenants. Le pr�sident du Cnoa estime �galement que le travail architectural atteint, � peine, un taux de 20% de qualit�. Il s�agit, donc, de �baliser � la pratique m�me si Khaled Benboula�d pr�cise que les honoraires per�us par les architectes op�rationnels restent faibles, qu��il n�y a pas d�ordre parall�le� et que �la page est tourn�e�. Pour mettre un terme � ces errements, l�Ordre des architectes a d�ja entam� un processus d�assainissement interne et de la ma�trise d��uvre. Selon le pr�sident du Cnoa, cette d�marche devrait donner de bons r�sultats. De m�me, la profession, qui compte 9 000 architectes, dont 4 000 inscrits au tableau de l�Ordre, fait l�objet d�un travail de r�organisation. Il est, ainsi, question de revoir et de clarifier les dispositifs r�glementaire et l�gislatif r�gissant l�organisation du stage d�architecte, cr�er une nouvelle instance organique locale au sein du Cnoa et enrichir son r�glement int�rieur, ainsi que d��laborer un code des devoirs professionnels et un avant-projet de loi sur la ma�trise d��uvre. Il s�agit, aussi, d�impliquer davantage les professionnels dans l��valuation des projets architecturaux et urbanistiques, de les �responsabiliser �, selon Khaled Benboula�d, et de d�velopper la formation pratique dans les chantiers. Dans cet ordre d�id�es, le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, Noureddine Moussa, qui a pr�sid� la c�r�monie de prestation de serment, a appel� � d�velopper de �v�ritables bureaux d��tudes�. Il s�agit de �ne plus penser en termes de cabinets individuels � mais de sp�cialiser la profession, qui compte actuellement plus de 3 000 cabinets. Pour Noureddine Moussa, une synergie entre les intervenants dans l�acte de b�tir, dont les ing�nieurs urbanistes, est n�cessaire, d�autant plus qu�il faut relever le d�fi de la qualit� pour assurer la r�ussite des programmes lanc�s en mati�re de construction et �quipement. En rappelant que 1 300 �tudiants dipl�m�s en architecture, de 48 wilayas du pays, ont pr�t� un serment collectif, au terme d�un stage de 18 mois. Une promotion baptis�e au nom du d�funt Mohamed Maghlaoui, honorable commis de l�Etat, ancien ministre des Transports et �galement ministre de l�Habitat, et qui fut le parrain du Cnoa.