Le nouveau bureau du Conseil national de l'ordre des architectes a défini un programme d'actions qu'il compte mener durant son mandat. «Notre premier souci est d'organiser la profession d'architecte et de faciliter son exercice. Ce nouveau programme prendra en charge la question des conditions d'exercice de la profession d'une manière générale et principalement les relations avec les opérateurs publics dans le strict respect de la législation et de la réglementation en vigueur quant au concours d'architecture, les modalités de passation des contrats d'architectes et leur respect» a déclaré, hier, mercredi, Touileb Athmane, président du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa). M. Touileb a insisté sur la nécessité de défendre la profession d'architecte afin de mettre fin à tout exercice illégal, aux atteintes à la dignité et autres diffamations que subissent quotidiennement les architectes. Pour cela, le président du Cnoa, qui intervenait lors d'une conférence organisée par le centre de presse d'El Moudjahid, a appelé à la tenue d'un congrès national pour arrêter la position et les propositions des conseils régionaux de l'ordre sur la production architecturale, la reprise des instruments d'urbanisme, les aménagements urbains, les lotissements résidentiels, mais aussi et surtout sur l'avant-projet de loi sur la maîtrise d'œuvre en architecture et en urbanisme. «La tenue de ce congrès mettra fin à l'amalgame volontairement entretenu entre architectes et bureau d'études techniques replaçant la profession à la place qui est la sienne. Il mettra, nous l'espérons, définitivement fin à la cacophonie des honoraires des architectes qui, statutairement, relèvent des missions des conseils de l'ordre», souligne M. Touileb. Ce congrès permettra également, selon M. Touileb, de définir, une bonne fois pour toutes, les règles et conditions minimales d'appels à compétences des architectes (concours d'architecture et d'urbanisme), les relations contractuelles entre l'architecte et le maître d'ouvrage par l'adoption du contrat d'architecture, mais aussi les relations contractuelles entre l'architecte et le bureau d'études par l'adoption du contrat de partenariat. «Le Conseil national de l'ordre des architectes met en garde quiconque tentera d'usurper le titre d'architecte ou de représentant d'un des conseils de l'ordre ou portera atteinte, de quelque façon que ce soit, à la dignité de la profession», a averti M. Touileb.