Relations justice-presse : voil� une probl�matique assez probl�matique que le Syndicat national des magistrats alg�riens (SNMA) a choisi de soumettre � la r�flexion des magistrats membres du groupe r�gional Afrique de l�Union internationale des magistrats (UIM) qui tient, depuis hier, au niveau de la Cour supr�me, sa quatorzi�me r�union. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Dommage que cette probl�matique soumise � d�bat ne sert que d�ameublement � la r�union plut�t organique du groupe Afrique de l�Union internationale des magistrats. En effet, la quatorzi�me r�union du groupe Afrique de l�UIM est fondamentalement consacr�e � des questions organiques, telles que l��laboration des statuts et r�glement int�rieur, le paiement des cotisations mais surtout l�adh�sion de cette entit� associative � l�Union africaine en qualit� d�observateur. C�est le vif de la r�union. Le reste, c�est-�-dire les dissertations p�dagogiques autour de la relation justice-presse, sert d�ameublement aux deux journ�es retenues pour la rencontre. D�ailleurs, le d�bat envisag� sera, � coup s�r, a sens unique, tant les m�dias les plus � m�me d�apporter la contradiction ne sont pas convi�s � cet �change. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, invit� � la c�r�monie d�ouverture des travaux de la r�union, Tayeb Bela�z, a, dans son intervention, focalis� beaucoup plus sur les attendus de la rencontre en termes de tissage de liens entre magistrats africains que sur la probl�matique pos�e en appoint, en l�occurrence la relation justice-presse. Tout ce que le ministre a consenti comme r�f�rence � l�objet secondaire de la rencontre est que �la justice et la presse sont compl�mentaires dans la recherche de la v�rit�, en d�pit des interactions�, Pour le ministre, il appartient � chaque partie de comprendre les obligations de l�autre. En termes de d�finition, il n�y a pas plus convenable. Reste que dans la pratique, le v�u est difficilement concr�tisable, traduisible. Une difficult� qu�a situ� fort bien la pr�sidente du groupe Afrique de l�UIM, Mme Fatoumata Diakit�, qui, elle, a pos� les termes de l��quation � r�soudre : �Autant la proc�dure judiciaire doit se d�rouler � l�abri des regards, autant la presse doit chercher l�information et la diffuser. � Selon Fatoumata Diakit�, c�est la question � laquelle il faille r�pondre. Une question qui, � l��vidence, n��chappe pas au pr�sident du SNMA, Djamel La�douni, mais qu�il prend de travers en proposant un cadrage de la relation presse-justice. Un cadrage qu�il a expliqu� par une formation accrue des journalistes. Comme si dans ce bin�me presse-justice, la faute incombe toujours � la presse. Or, d�aucuns savent qu�en mati�re de communication, les magistrats ne sont pas exempts de reproches. Les journalistes pr�sents � la rencontre, invit�s au pied lev� � d�battre de la probl�matique, alors qu�ils auraient d� faire l�objet d�une sollicitation en tant qu�intervenants, n�ont pas manqu� de rappeler � La�douni l�impossibilit� d�acc�s aux sources de l�information, notamment s�agissant du secteur de la justice.