L'un de th�mes les plus br�lants sur la sc�ne internationale, � savoir les crimes de guerre, est sujet d'un colloque international, depuis hier, � la maison de la culture Taos- Amrouche de B�ja�a. L'initiative est l'�uvre du b�tonnat de S�tif, sous le haut patronage du pr�sident de la R�publique. Plusieurs personnalit�s du monde civil, militaire et judiciaire ont pris part � cette rencontre-d�bat, � laquelle s'est joint M. Amady Ba, chef de la coop�ration internationale, bureau du procureur de la Cour p�nale internationale, Bertrand Warusfel, avocat et conf�rencier � la facult� de Lille, Brigitte Raynaud, juge et expert, et Didier Priera, cons�cutivement juge et greffier au TPI. La rencontre a entam� ses travaux, essentiellement ax�s au premier jour, par la projection d'un documentaire sur les massacres de milliers d'Alg�riens lors des tragiques �v�nements du 8 Mai 1945, orchestr�s par l�arm�e coloniale fran�aise � S�tif, Guelma et Kherrata. Avant qu'une longue conf�rence sur les �v�nements ne soit anim�e par Mohammed El Korso, enseignant d'histoire � l'universit� d'Alger et ex-pr�sident de l'association du 8-Mai-1945, El-Khier Guechi, doyen de la facult� de S�tif et le Dr Ben Braham Fatima, traitant tous les angles des massacres de 1945 et ceux des essais nucl�aires orchestr�s par le m�me colonialisme dans la r�gion de Reggane au sud alg�rien. Notons qu�� l�ouverture de la manifestation et apr�s les paroles de bienvenue du premier responsable du b�tonnat de S�tif et celles de M. Ali Bedrici, wali de B�ja�a, et la lecture d'une missive �manant du garde des Sceaux par son repr�sentant, le pr�sident de l�APW Hamid Ferlat de son c�t� a exprim� son souhait de voir une autre manifestation similaire pour d�battre exclusivement de la question des disparus en Alg�rie. L'�lu dira en substance qu��au-del� du sens juridique arr�t� pour les crimes contre la paix, les crimes de guerre et les crimes contre l�humanit� dans le droit international, I'objectif de la paix et de la justice entre les humains reste lointain�. Avant d'ajouter que �les diff�rents conflits qu'a connus le monde ces deux derniers si�cles a donn� naissance � un droit international riche et vari�, allant de la d�claration de La Haye sur l�interdiction d'utilisation de balles r�elles, jusqu'� la mise en place du tribunal sp�cial, pour la Sierra L�one en 2002, en passant par les conventions de Gen�ve et ses protocoles additionnels (1-11), les diff�rents TPI et la Cour p�nale internationale en 1998�. Pour le P/APW, la loi du vainqueur et du plus fort demeure la plus �pr�pond�rante�. D'ailleurs, dira-t-il, �les th�mes que vous aviez remarquablement choisis comme les massacres de Mai 1945, ceux de la guerre d'Alg�rie avec les essais nucl�aires fran�ais, la guerre de Ghaza ou alors les crimes en Palestine de 1945 � 1967 et les diff�rents TPI de par le monde illustrent, malheureusement, la pratique d'une justice internationale � la carte. Aussi, pourquoi ne parle-t-on pas de la c�cit�, de la surdit� et du silence complices de la communaut� internationale envers les derniers conflits arm�s d'lrak et d'Alg�rie qui se sont sold�s par des centaines de milliers de victimes et de milliers de disparitions, alors qu'on n'a pas h�sit� un instant � saisir le Conseil de s�curit� pour permettre la capture du dictateur et oppresseur Omar El-Bechir ?� �Que nous diront les d�fenseurs des droits de l'homme de cette inhumaine et immorale complicit� au moment o� on la d�bat dans mon pays dont les dirigeants refusent de reconna�tre une bonne partie de ce droit et se pressent � le faire appliquer aux termes ?� s�est interrog� l'�lu � l'Assembl�e populaire de wilaya de B�ja�a. Demain les experts du TPI donneront des conf�rences � propos de la cr�ation de la Cour p�nale internationale. Notons que l'instance judiciaire en question est la premi�re Cour p�nale internationale permanente cr��e par trait� pour contribuer � mettre fin � l�impunit� des auteurs des crimes les plus graves qui touchent la communaut� internationale. La cour a pour mandat d'enqu�ter et de poursuivre les crimes de g�nocide, les crimes contre l'humanit� et les crimes de guerre commis par des ressortissants d'un Etat partie ou sur le territoire d�un Etat-partie depuis le 1er juillet 2002, date d'entr�e en vigueur du statut de Rome. La cour est devenue op�rationnelle au mois de juillet 2003.