L��t� est une p�riode propice aux intoxications alimentaires et envenimations scorpioniques. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - �L�envenimation scorpionique est un probl�me majeur de sant� publique�, a soulign� M. Ahmed Ouahdi, directeur de la pr�vention au minist�re de la Sant�. Ce dernier estime que le nombre de piq�res qui est de 50 000 cas par an, avec une moyenne de d�c�s comprise entre 70 et 100 cas, dont 65 % chez les enfants, doit attirer l�attention sur l�importance de la lutte contre l�envenimement. Le co�t de la prise en charge de ces 50 000 cas de piq�res s��l�ve � 90 000 000 DA. On notera que 65% des piq�res sont des cas simples, 2,5% des cas mod�r�s tandis que 2,5% des cas pr�sentent des probl�mes graves. Les cas les plus s�v�res n�cessitent une hospitalisation dans un service de r�animation, avec trois jours de soins intensifs, d�o� �un co�t socio-sanitaire �lev� de la prise en charge th�rapeutique et de la r�animation�, soutient le directeur de la pr�vention. Contrairement aux id�es re�ues, les risques d�envenimation scorpionique ne se limitent pas � la r�gion sud du pays, et les wilayas les plus touch�es sont celles des Hauts Plateaux, avec une extension sensible vers les wilayas du Nord. Plus de 28 wilayas sont ainsi touch�es. Biskra, El- Oued, M�sila, Ouargla, Adrar et Djelfa comptent, � elles seules, plus de 4 000 cas de piq�res par an. Les facteurs contribuant � son augmentation sont la rurbanisation, le manque d�hygi�ne, les bidonvilles favorisant la prolif�ration des g�tes de scorpions. Dans le souci de contenir cette prolif�ration de l�envenimation scorpionique, la direction de la pr�vention promeut le ramassage utile des scorpions, permettant la fabrication de s�rum. Le minist�re de la Sant� insiste, par ailleurs, sur le r�le de la sensibilisation dans la pr�vention. Electrification, goudronnage, ramassage des ordures m�nag�res, lutte contre l�habitat pr�caire... permettent de r�duire l�envenimement scorpionique. A cela s�ajoute le respect de la r�glementation en mati�re d�urbanisation. Dr A. Ouahdi met en garde contre certains gestes pouvant �tre n�fastes � la personne �piqu�e�. Ainsi, succion ou pose de pierre noire, pose de poches de glace ou de gaze pour refroidissement et d�sinfection, antibioth�rapie s�il n�y a pas de complications infectieuses, infiltrations d�analg�siques, contention du membre atteint ou administration de s�rum antit�tanique sont des gestes dangereux � bannir. Le directeur de la sant� insiste �galement sur la dangerosit� de la pose de garrot sur la partie piqu�e. Cela peut conduire � l�isch�mie et la scarification. En cas de piq�re, �ne jamais perdre de temps et se diriger le plus rapidement possible vers la structure de sant� la plus proche�. Plus de 62 % des cas d'intoxication alimentaire collective sont enregistr�s dans les salles des f�tes et autres restaurants qui �chappent au contr�le des agents du commerce. Le premier aliment incrimin� est l��uf, qui vient en seconde position apr�s �le couscous�.