Les nouvelles dispositions introduites dans la Constitution en faveur de la promotion de la femme sur la sc�ne politique sont-elles de nature � encourager l��mergence de plus d��l�ments f�minins dans le s�rail ? Rien n�est moins s�r, le l�gislateur ayant pris la pr�caution de ne pas en faire une obligation. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�article 31 bis est, � ce sujet, tr�s clair. Il stipule que �l�Etat �uvre � la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d�acc�s � la repr�sentation dans les assembl�es �lues. Les modalit�s d�application de cet article sont fix�es par une loi organique �. Pour les juristes, la formulation est timor�e. La volont� � si elle existe vraiment � d�aller vers plus d��galit� aurait d�, selon eux, se concr�tiser par un article faisant obligation � l�Etat de mettre hommes et femmes sur un pied d��galit�. Les participants � la journ�e d��tudes consacr�e � la probl�matique de l��galit�, organis�e par le minist�re en charge des relations avec le Parlement, ont pu constater le foss� existant entre le discours et la r�alit� du terrain. Pour tenter de concr�tiser les dispositions de l�article 31 bis, le groupe de travail planche sur les meilleurs m�canismes � mettre en place pour amener les partis politiques � porter plus de femmes sur les listes �lectorales et � ne plus en faire des alibis. La tendance est � l�adoption du syst�me des quotas, m�me si ce dernier ne fait pas l�unanimit�. Si les partis politiques sont syst�matiquement stigmatis�s, la faible pr�sence des femmes dans les hautes fonctions de l�Etat ne peut leur �tre imput�e. S�il n�y a qu�une femme wali, pas de chefs de da�ra de sexe f�minin, c�est � mettre sur le compte du chef de l�Etat, qui a les pr�rogatives de nommer les hauts cadres. La volont� politique, ce n�est pas que des paroles, c�est aussi des actes. L�Alg�rie, tr�s mal class�e, est au 113e rang mondial en mati�re de repr�sentativit� f�minine, loin derri�re le Maroc et la Tunisie. Au Parlement, le taux de repr�sentativit� n�est que de 6,65%. Il se r�duit telle une peau de chagrin au niveau du S�nat et des assembl�es communales. C�est dire combien le chemin � parcourir est encore long�