La 16e �dition des Jeux m�diterran�ens n�a pas �t� cl�mente avec nos sportifs. Ces derniers �taient partis pour faire mieux qu�� Almeria. Il n�en fut rien. A Almeria, en 2005, les sportifs alg�riens sont revenus avec une r�colte de 25 m�dailles, 9 en or, 5 en argent et 11 en bronze. Pr�c�demment, � Tunis en 2001, ils avaient fait mieux en d�crochant 32 m�dailles, soit 10 en or, 10 en argent et 12 en bronze. A Pescara 2009, le sport alg�rien vient d�enregistrer un net recul par rapport aux deux pr�c�dentes �ditions. La moisson de 17 m�dailles, dont seulement 2 en or, en plus des 3 en argent et 12 en bronze, fait que l�Alg�rie est bien loin du compte. La boxe semble bien tir�e d�affaire en remportant 5 m�dailles, 1 en or, 2 en argent et 2 en bronze, ce qui repr�sente 29,41% du total des m�dailles. Il n�en demeure pas moins qu�elle pouvait faire mieux. C�est l� une certitude que nul ne peut contredire. Kramou, Ouattah, Tariket et Bouloudinat ont d��u. Leur pr�paration �tait parmi les meilleures puisqu�elle ne s�est pas interrompue depuis les JO de P�kin. Malgr� tout l�investissement consenti, ces quatre boxeurs n�arrivent pas � gagner. Hamani Rachid, le seul m�daill� d�or de l�EN, par contre, n�a pas suivi un long processus de pr�paration. Son incorporation au sein de l�EN date de moins de trois mois seulement. En natation, le vermeil promis a fondu devant la supr�matie des nageurs fran�ais et italiens. La Tunisie, gr�ce aux prouesses d�un Mellouli en super forme (5 m�dailles d�or sur les 13 obtenues), a termin� � la 6e place au classement g�n�ral. Une position qui lui permet de devancer tous les pays arabes et maghr�bins. Kebab n�a pas pu �galer Iles et Fella Bennaceur n�a pas pu suivre le couloir de Kenza, sa s�ur a�n�e. Du coup, toute la strat�gie de la natation alg�rienne s�est �croul�e � Pescara, avec 7 nageurs. Idem pour le judo. Benikhlef s�est content� du bronze dans une cat�gorie qui n��tait pas la sienne. Avec lui, ce sont tous les judokas qui ont rat� les pronostics �mis en leur faveur. Ils sont revenus avec 5 m�dailles en bronze dans les escarcelles. Dans les sports collectifs, ni les handballeurs, encore moins les volleyeuses, n�ont pu atteindre un quelconque podium. La d�ception �tait totale et int�grale. L�halt�rophilie n�a pas �chapp� � la r�gle. Ses deux repr�sentants ont �t� �limin�s d�s les premiers tours. Il est de m�me pour le tennis o� les non-r�sidants appel�s � la rescousse ont fait choux blanc sur toute la ligne. Le m�me destin a frapp� les chevaux et les cavaliers alg�riens qui ont cumul� des fautes et des p�nalit�s. L�athl�tisme a sauv� son honneur en remportant une m�daille en or et 3 en bronze. Toujours est-il que ces performances restent loin des pr�visions �mises. En karat�, une seule m�daille de bronze a couronn� le parcours des 9 karat�kas engag�s. La gymnastique n�a pas pu arracher aucune m�daille de ces joutes, malgr� la volont� des 6 athl�tes. Le cyclisme n�a pas brill� �galement. Parce que habitu�s � voir le handisport se distinguer, la seule m�daille en bronze obtenue n�a pas pu �gayer les esprits d��us. Quant � la voile, il n�en faut pas en parler. S�agissant du tennis du table, il suffit de pr�ciser que nos pongistes ne figurent pas sur le tableau du classement. Avec deux m�dailles dont 1 en argent et 1 en bronze, les boulistes ont quelque peu justifi� leur participation, m�me s�ils pouvaient faire mieux. Il est clair que la participation alg�rienne lors de cette 16e �dition des Jeux m�diterran�ens n�a pas �t� � la hauteur des pronostics �mis par les f�d�rations. Elle n�a pas �t� mieux qu�� Almeria, encore moins qu�� Tunis. Pour justifier ces �carts, certains ont avanc� le feuilleton prolong� du COA. En quoi la (mauvaise) situation du COA peut-elle influencer n�gativement sur le rendement des athl�tes ? Ces derniers ont suivi des plans de pr�paration projet�s par leur f�d�ration et dont le financement a �t� assur� par les pouvoirs publics, le MJS en l�occurrence. Ce recul ne peut �tre attribu� qu�aux m�thodes et moyens employ�s par les diff�rents staffs des f�d�rations dans les contenus de leur pr�paration. Avant l�Olympiade de 2012, l�Alg�rie est tenue de revoir ses plans en mati�re de suivi des athl�tes d��lite. Il est de m�me pour les disciplines � encourager financi�rement. Les d�cideurs ainsi que les concepteurs du sport en Alg�rie ne doivent-ils pas cesser de croire que l�on peut �tre sacr�s champions dans toutes les disciplines sportives ? N��tait-il pas arriv� le temps o� l�on doit investir uniquement dans les sports dans lesquels on a plus de chances de porter des m�dailles ? Ce sont l�, les contours de la politique sportive escompt�e.