C'est demain que s'ouvriront dans la ville italienne de Pescara les 16e Jeux méditerranéens. Les Transalpins nous promettent une cérémonie d'ouverture grandiose. 23 pays du bassin méditerranéens vont prendre part à ces joutes qui se dérouleront du 26 juin au 5 juillet. Ce ne sont, certes, pas les Jeux olympiques mais il s'agit tout de même d'une compétition au niveau assez relevé où les pays participants ont pour habitude d'envoyer quelques-uns de leurs meilleurs sportifs ainsi que leurs meilleurs espoirs. Pour les pays de la rive sud de la Méditerranée, c'est une occasion pour leurs athlètes de se tester face à quelques grands noms du sport planétaire. 23 pays, c'est autant de participants que Tunis en 2001 mais deux de plus par rapport à la dernière édition, à Almeria (Espagne) en 2005. L'Algérie sera, comme à son habitude depuis la 5e édition qui avait eu lieu en 1967 à Tunis, présente. Une Algérie qui a délégué quelque 120 athlètes représentant 16 disciplines. Il en a fallu des tractations pour arrêter cette liste. Pour la première fois depuis 1987 et les Jeux de Lattaquié (Syrie), ce n'est pas le Comité olympique algérien qui s'est occupé de la préparation de la délégation algérienne à de tels jeux. C'est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui s'est occupé de cette opération par le biais d'une commission qui a eu la charge de suivre pas à pas la préparation des athlètes en fonction des renseignements que lui fournissaient les fédérations sportives. La commission se prononçait, à chaque fois, en fonction de ces informations et des résultats que les sportifs obtenaient lors des compétitions où ils étaient inscrits. C'est par ce biais que de nombreuses disciplines ont été écartées de la participation aux Jeux de Pescara après avoir entamé une préparation pour cet évènement. Tout ce que le Comité olympique algérien a eu à faire c'est de signer les engagements des différents sports dont le MJS lui transmettait la liste. Dans un tel contexte, peut-on croire que les Algériens sont susceptibles de revenir avec de nombreuses médailles ? Depuis son entrée dans ces Jeux, notre pays est, progressivement, monté en puissance. C'est en 1975, lors de l'édition qui s'était déroulée à Alger, qu'il avait commencé sa moisson de médailles (4 en or, 6 en argent et 11 en bronze). C'est à Tunis, lors de l'édition de 2001, qu'il s'est le plus distingué avec une récolte de 29 médailles (10 en or, 10 en argent et 9 en bronze). Lors de la dernière édition, celle d'Almeria en 2005, les Verts s'étaient un peu moins illustrés (25 médailles : 9 en or, 5 en argent et 11 en bronze) mais ils avaient quand même réussi quelques prouesses. Aujourd'hui, la crainte est de voir ce résultat non atteint. La préparation aux Jeux méditerranéens a été «noyée» dans une période où il n'y en a eu que pour le football et l'équipe nationale. En dehors de la crise qui secouait le Comité olympique algérien, la Une de l'actualité sportive s'est focalisée sur les exploits des footballeurs. Ces derniers étant, désormais en vacances, il va bien falloir s'intéresser aux Jeux de Pescara, d'autant que l'évènement sera retransmis en direct par la télévision algérienne. Il faut espérer que nos représentants soient à la hauteur des espoirs placés en eux, surtout que nous restons sur les Jeux olympiques de Pékin où deux judokas (Benikhlef et Haddad) étaient parvenus à nous revenir avec des médailles (de l'argent et du bronze). Il faudra bien des efforts et de la persévérance pour se mettre en évidence à Pescara. Notre crainte viendra du fait que certaines disciplines comme l'athlétisme, le judo et la natation, habituelles pourvoyeuses de médailles, semblent avoir quelques difficultés à retrouver leur souffle. D'autant que des athlètes comme Salim Iles (en retraite sportive) et Soraya Haddad (en retrait de l'équipe nationale) ne seront pas là. Il reste que nous serons derrière les Verts car nous sommes sûrs qu'ils feront leur possible pour honorer le pays. En cette période de flottement, c'est surtout de soutien et de confiance qu'ils ont le plus besoin.