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CHEB MAMI ET FOFANA
Sexe, mensonges et b�tise crasse Par Ahmed Halli
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 07 - 2009

Nous avons eu droit � deux proc�s singuliers au d�but de cet �t� � Paris, celui de Cheb Mami et du jeune Fofana. D�bats longs et co�teux en �motions et en douleurs pour le second, ce jeune exalt� des banlieues qui voulait �tre plus arabe que les Arabes, plus musulman que les musulmans. Pour Cheb Mami, la star du ra� et de la chronique judiciaire de la saison 2008/2009, le proc�s a �t� plut�t court. Un proc�s trop court pour une peine jug�e trop longue. Cinq ans, c'est assez lourd pour un chanteur de ra�, dont l'�clipse pourrait nuire � sa carri�re.
Mais la lourde condamnation trouve sa justification, y compris chez les proches du condamn�, dans l'�trange comportement de Mami. Etrange, parce qu'� ce niveau d'aisance sociale et de c�l�brit�, on pouvait esp�rer trouver plus de jugeote et moins d'impulsivit�. P�nurie de l'une et abondance de l'autre chez notre vedette nationale qui a multipli� les bourdes et les b�vues. Il a d'abord indispos� la justice, pourtant peu suspecte de parti pris au d�part, en se �sauvant� � Alger. De l�, il a paru narguer tout le monde en multipliant des d�clarations, dont certaines �taient � forte connotation raciste. Certains journaux locaux ont ainsi pris un malin plaisir � politiser l'affaire et � l'enfermer dans un climat malsain en faisant dire tout et n'importe quoi � Mami. Ainsi, a-t-on lourdement insist� sur le fait que la plaignante, Isabelle S., �tait �juive�. Le fruste chanteur quadrag�naire, qui poss�de aussi la nationalit� fran�aise, pensait-il qu'on pouvait impun�ment prof�rer de telles b�tises dans la France d'aujourd'hui. Chauff� sans doute par des journalistes friands de ce genre d'imb�cilit�s, Mami en rajoute : il a �t� tromp� par son manager �juif�. Le manager �juif� voulait pourtant �tre g�n�reux, et proposer une somme confortable � Isabelle afin qu'elle revoie sa copie. Mais Cheb Mami est pr�s de ses sous, malgr� sa grosse fortune, c'est m�me un �radin�, disent crument ceux qui l'ont approch�. L�, �juif�, le manager ne l'�tait pas. Il s'appelle en r�alit� Michel Lecoq, un nom bien gaulois. Il avait choisi L�vy pour le showbiz o� �a passe mieux, disent les connaisseurs ainsi que les envieux. C'est donc un vulgaire calcul d'�picier qui aurait conduit Mami � choisir le pire : se d�barrasser du probl�me par la contrainte. Puis vint l'incroyable op�ration avortement, sur les hauteurs d'Alger, que seul un ramolli du cerveau peut imaginer et ex�cuter. Mami s'enfonce : il n'�tait pas l� mais il dit le contraire, pour �bluffer� son ex-compagne, lui faire croire qu'il �tait l� au moment de l'intervention de la faiseuse d'anges locale. Autre erreur qui servira � le noircir davantage dans l'opinion des jur�s. Pourtant, avec un peu plus de doigt� et de discernement, les choses auraient pu tourner autrement pour Mami. Il ne pouvait pas ne pas savoir que Isabelle S. �tait une r�cidiviste en la mati�re. Elle avait tent� d�j� l'op�ration b�b� avec un autre chanteur de ra�, puis avec un membre de la troupe Mami. Ce dernier aussi n'est pas si innocent que �a puisque les confidences de ses proches commencent � tomber : Mami aurait � son actif au moins quatre op�rations du genre qu'il a tent�es, sans succ�s, avec Isabelle S. Rencontre de deux for�ats du libertinage, chacun entrant dans l'ar�ne avec ses arri�repens�es. C'est, en fin de compte, l'Alg�rien trop vite pouss� en graine qui paie le prix fort, un prix trop �lev� pour cet assemblage de sexe, de mensonges et de b�tise crasse. Chez Youssouf Fofana, qui a con�u et ex�cut� l'assassinat du jeune Ilan Halimi, le sexe est le levier qui lui permet de man�uvrer ses victimes. Ilan est d'abord attir� dans un traquenard, le 20 janvier 2006, contre la promesse d'�treintes torrides avec l'allumeuse du �Gang des Barbare�, le nom que Fofana a donn� � la bande. Le jeune homme originaire de C�te d'Ivoire a agi ainsi parce que �les juifs ont de l'argent � et qu'il voulait soutirer une ran�on aux parents d'Ilan Halimi. Mais la haine raciste, �Allah et son Proph�te n'aiment pas les juifs�, affirme Fofana, en d�cide autrement. Apr�s cinq semaines d'exactions et de s�vices corporels, Ilan est laiss� pour mort sur le bord d'un trottoir. Tout au long d'un proc�s � huis clos, le chef assumera ses actes, avec les m�mes arguments. Il se dit arabe sans avoir requis l'avis des concern�s, anti-am�ricain, parce que les Am�ricains sont des sionistes. Il joint parfois le geste � la parole, comme lorsqu'il lance ses chaussures contre une partie du public. �C'est un attentat arabe � la chaussure pi�g�e�, lance-t-il � la cantonade, comme s'il voulait r�duire le proc�s d'un assassinat b�te et m�chant au conflit du Proche-Orient. Youssouf Fofana est sans doute b�te et m�chant, sinon pourquoi s'acharnerait-il � se revendiquer arabe ? Cependant, ce qui a pes� le plus dans ce dramatique proc�s, c'est le mensonge et la loi du silence observ�s par les membres du gang. Ni la jeune fille app�t, ni les autres ge�liers tortionnaires n'ont voulu assumer leurs actes, se r�fugiant sous le bouclier du chef. C'est sans doute parce qu'ils ont voulu se faire passer pour des victimes que les membres du �Gang des Barbares� ont nui � la s�r�nit� des d�bats, plus que les incartades verbales de Fofana. En fuyant leurs responsabilit�s, ils ont sans doute �chapp� � des condamnations trop lourdes mais le second proc�s pourrait �tre le vrai, celui des comparses, sans lesquels Fofana ne serait qu'un petit d�linquant ivoirien, �gar� dans une cit�.

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