La police belge a fait �vacuer hier 472 personnes sans-papiers qui occupaient depuis le 16 mai un b�timent d�labr� dans le centre de Bruxelles, sous les yeux de la presse. Quelque 80 personnes qui refusaient de quitter les lieux et s'�taient r�fugi�es sur le toit ont �t� interpell�es avant d'�tre rel�ch�es quelques heures plus tard. L'op�ration, la seconde du m�me genre en 48 heures, n'a pas donn� lieu � des affrontements, en dehors de divers objets jet�s par les fen�tres. Jeudi, la police avait d�j� proc�d� � Bruxelles � l'expulsion sans heurts d'environ 180 autres ill�gaux, qui occupaient depuis le 9 juillet un b�timent et une pelouse situ�s en face du si�ge du Parti socialiste. La police est venue en force hier matin, ayant mobilis� 300 hommes, deux h�licopt�res, un canon � eau et plusieurs autobus. Elle est intervenue � la demande de la commune, les occupants ayant refus� de quitter le b�timent jeudi comme ils s'y �taient engag�s, a affirm� le maire PS de la commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode, Jean Demannez. �Il y a encore 100 personnes qui n'ont pas de domicile fixe, ce qui fait que leurs dossiers ne sont pas en ordre�, a-t-il pr�cis� � la presse, assurant que sa commune allait continuer � suivre ces sans-papiers. �Nous sommes vraiment � la limite de nos capacit�s. La probl�matique des demandeurs d'asile ne peut pas retomber uniquement sur nous. Toutes les communes et autorit�s doivent trouver une solution ensemble�, a-t-il jug�. Les cinq partis si�geant dans le gouvernement belge de Herman Van Rompuy sont parvenus le 18 juillet � un accord sur la question des sans-papiers, apr�s deux ans d'impasse due � leurs divisions sur l'immigration ill�gale. Durant cette p�riode, les sans-papiers avaient multipli� les occupations sauvages de b�timents, escaladant parfois m�me des grues de chantier, ainsi que les gr�ves de la faim. La d�cision gouvernementale de traiter au cas par cas les milliers de dossiers en attente ne favorise pas une gestion acc�l�r�e des dossiers des clandestins.